Preview des Clippers 2014/2015 : et si cette saison était enfin la bonne pour gagner un titre ?

Sous l’égide de Doc Rivers, les Los Angeles Clippers commencent à comprendre ce qu’il faut faire afin de parvenir dans l’élite de la Ligue, jouant leur va-tout rencontre après rencontre au sein d’une Conférence Ouest toujours aussi relevée. Une solide alchimie de jeu semble apparaître progressivement, une symbiose salvatrice qui les extirpe peu à peu de l’ombre béante fabriquée par leur rivaux, à savoir les Lakers, au fil des années…

Que s’est-il passé l’an dernier ?

Malgré une élimination en Demi-Finales de Conférence face au Thunder d’Oklahoma City, la saison passée fut une réussite pour Chris Paul et les siens. Réalisant le meilleur bilan en saison régulière de leur histoire avec 57 victoires pour 25 défaites au compteur, les Clippers ont montré qu’ils avaient de l’énergie à revendre, et ce même dans les moments les plus délicats. Premières victimes des retombées nauséabondes de l’affaire Sterling, les Californiens n’ont pas baissé les bras. Mieux, cela les a surmotivés à vouloir défier l’adversité par tous les moyens, jusqu’à être à deux doigts d’envoyer précipitamment à la pêche Kevin Durant et Russell Westbrook. L’exploit n’aura pas lieu mais, dans l’ensemble, leur parcours en PlayOffs se veut plus qu’encourageant et devrait leur servir de leçon pour l’année approchante.

Résumé des transferts de l’été :

• Ils arrivent : Spencer Hawes, Ekpe Udoh, Jordan Farmar, Chris Douglas-Roberts et ses shorts moulants
• Ils s’en vont : Darren Collison, Jared Dudley, Ryan Hollins, Willie Green, Danny Granger

Plus de départs que d’arrivées : le “Doc” a donc souhaité se débarrasser de pièces usagées, peu utilisées ou décevantes la saison passée (hormis Collison en grande partie). A l’inverse, les nouvelles recrues apporteront leur touche d’originalité à un groupe déjà bien en place qui sera à présent très bien doublé et efficacement complémentaire. Reste le poste 5 encore un peu léger même si tendance au small ball il y aura. L’addition d’un vétéran par exemple serait la bienvenue.

Effectif pour la saison 2014-2015 :

• Meneurs : Chris Paul, Jordan Farmar, Jared Cunningham
• Arrières : J.J. Redick, Jamal Crawford, Reggie Bullock, C.J. Wilcox
• Ailiers : Matt Barnes, Edo Turkoglu, Chris Douglas-Roberts
  
• Ailiers-forts : Blake Griffin, Spencer Hawes, Glen Davis
• Pivots : DeAndre Jordan, Ekpe Udoh

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Question de la saison : une finale de Conf’ et on improvise ensuite ?

“Allez allez, on oublie tout et on y croît mon Blake !” Source : Stephen Dunn/Getty Images

Voilà ce qui serait la suite logique au regard de leur progression dans le temps. Premier tour en 2013, demi-finale en 2014, et donc finale de Conférence en 2015 ? Tel est en tout cas l’objectif de la franchise que beaucoup annoncent en tête du Wild Wild West à la mi-avril, un contender de plus en plus sérieux qui aurait tout intérêt à tirer profit immédiatement de l’indisponibilité de Kevin Durant. De plus, l’objectif premier des Voiliers cette saison sera d’apprendre de leurs erreurs passées dans le but de ne jamais les reproduire. Dans leur quête d’amélioration en tant qu’escouade soudée et extrêmement offensive, ceux-ci devront brûler les souvenirs d’un Game 5 qui leur a glissé entre les doigts et avancer sans regarder en arrière. Tout ceci est largement à leur portée et tant qu’ils éviteront le plus possible la “case infirmerie”, tout devrait bien se passer pour ces pensionnaires californiens, enfin disposés à monter de level.

Candidat à la saison décevante : J.J. Redick

Faut pas que j’me blesse !
Faut pas que j’me blesse !
Faut pas que j’me blesse !
Source : AP

Loin d’être catalogué comme un “Iron Man” en puissance, “Jean-Jérôme” a souvent alterné le chaud et le froid au cours de sa carrière. Bien qu’il ait réalisé sa meilleure année d’un point de vue statistique en 2013/2014 (15,2 points par match à 45,5 % au tir), il n’a disputé que 35 rencontres en pleine forme. De facto, son état de santé sera à surveiller afin qu’il demeure compétitif et utile à son équipe le plus longtemps possible.

Candidat sérieux pour la surprise : Jordan Farmar

A toi de jouer, champion ! Source : AP

Grandi par un voyage touristique en Europe ces dernières années, “Jordy” fait son retour au Pays de l’Oncle Sam, en Californie plus précisément, où il fut l’heureux vainqueur de deux titres de champion avec l’escouade voisine des Clipps en 2009 et 2010. Si son retour aux Lakers l’an dernier est relativement passé inaperçu, l’enfant du pays de 27 ans aura sans aucun doute à cœur de refaire parler de lui en bien et de montrer qu’il possède toujours l’arsenal nécessaire, en attaque comme en défense, pour exercer en NBA.

Meilleur et pire scénario possible :

• Profitant de la pénurie de blessures chez leurs concurrents directs à l’Ouest, les Clippers prennent les devants dès le début de saison sans jamais faiblir ou lâcher la tête de leur Conférence. Le duo Paul/Griffin fonctionnant à plein régime, ceux-ci réalisent le meilleur bilan de toute la Ligue en saison régulière et se positionnent idéalement pour les PlayOffs. Redoublant d’efforts et ne cédant pas à la pression, ils atteignent le dernier carré et concourent pour le titre suprême face aux Bulls de Chicago. Bien que CP3 remporte son tout premier titre de MVP, une défaite en 6 matches se dessine pour les hommes de Doc Rivers…
• Lors du match de Noel, Paul et Griffin tombent l’un après l’autre et sont déclarés indisponibles pour le reste de l’exercice. Se qualifiant tout de même pour les PlayOffs, les Clippers terminent à la septième place alors que la première leur était promise. Retrouvant le Thunder au premier tour, ils se mangent un sweep sans pitié, la fougue de Jordan Farmar et de DeAndre Jordan n’y changera rien…

Pronostic de la rédaction : 59 victoires – 23 défaites

Sans broncher, la Rédaction s’attend à ce que les Clippers assument leur statut de cadors de la Conférence Ouest et, globalement, de la NBA tout entière. Tous les ingrédients semblent réunis afin que la mayonnaise soit savoureuse et plus que goûteuse pour leurs fans. A l’abri des blessures et en redoublant de rigueur, les Californiens devraient mener leur barque au-delà de la mi-mai ; reste à déterminer comment ils souhaiteront achever leur itinéraire…

Source image : montage