Preview Kings – Cavs : LeBron en mission en Californie, histoire de montrer qui est le vrai King
Le 09 mars 2016 à 22:00 par Alexandre Martin

Même s’ils ne sont pas encore complètement hors du coup mathématiquement, il est assez clair que les Kings ne vont pas aller en Playoffs cette saison encore. Pire, malgré quelques très gros efforts de DeMarcus Cousins, les Californiens viennent de subir six revers lors de leurs sept dernières sorties et voient les Pelicans leur revenir dessus en trombe. Et la réception des Cavs cette nuit (à 4 heures en France) n’est évidemment pas le meilleur match pour se remettre un peu en route.
Pourtant donc Cousins joue les bêtes sauvages en ce moment dans les raquettes. Il vient d’envoyer 40 points et 16 rebonds chez les Pelicans ce qui n’a pas empêché ces derniers de combler un déficit de 17 points entre le troisième et le quatrième quart et de de finir par l’emporter. Une défaite “très Kings”, une défaite de plus qui a du mal à passer pour le pivot tout aussi caractériel que talentueux :
Défendre, choisir intelligemment les tirs, de bons tirs, partager la balle, c’est ce qui nous a permis de prendre l’avantage et c’est ce dont nous nous sommes ensuite éloignés. (Les pertes de balle) nous ont tué tout au long de l’année. Cela va continuer à être un problème si nous ne le réglons pas.
Il faut dire que même Rajon Rondo – qui ne perd qu’un peu moins de trois ballons par match depuis qu’il est en NBA – rend presque quatre fois par rencontre la gonfle à l’adversaire depuis le début de saison alors qu’il devrait être celui justement qui maîtrise le tempo, qui tient la balle pour permettre aux siens de mieux s’organiser. Forcément ça n’aide pas et même si le meneur amène un certaine dose d’expérience et de créativité au poste 1, son impact est bien moins satisfaisant que ce nous avions pu entrevoir en début d’exercice.
Surtout que tout à l’heure, ce sont des Cavs qui viennent de perdre et qui démarre un road-trip de quatre rencontres qui vont se pointer à la Sleep Train Arena. Ce bon RR9 va devoir se coltiner Kyrie Irving ce qui n’est jamais de tout repos (sauf quand Uncle Drew se la joue inoffensif). Cleveland s’appuiera bien évidemment sur un LeBron James qui n’est pas du tout content du match perdu à domicile contre Memphis lundi :
Je me fiche de qui nous affrontons. Même si c’est l’équipe de mon fiston, nous allons perdre si nous laissons autant de points à l’adversaire à cause des pertes de balle. Nous sommes trop légers au niveau mental et en gestion de la balle.
Il est vrai que les 25 ballons perdus par les Cavs ont débouché sur 30 points des Grizzlies. Des points qui ont fait très mal et qui ont permis à Tony Allen de nous gratifier de sa meilleure performance offensive de la saison. Pour une équipe de Cleveland qui ne vise rien de moins que la bague, avouons que ça fait tâche. Et c’est là que BronBron nous explique que son équipe est encore en train d’apprendre…
Nous sommes une équipe qui est encore en train d’apprendre. Nous avons des jeunes joueurs et un groupe qui n’est ensemble que depuis à peine plus d’un an.
Et des dirigeants qui ont viré l’entraîneur en pleine saison… Car sans vouloir faire offense à Tyronn Lue, on ne peut pas dire qu’on a constaté de gros changements depuis sa nommination. Le style de jeu est le même, les lacunes également. Bref, virer un coach qui a des résultats – même si son autorité était parfois mise à mal – pour y mettre un assistant alors qu’on vise le titre, voilà qui nous avait semblé bien risqué à l’époque et pour l’instant, les faits n’indiquent rien qui infirme cet avis. Pour autant, les hommes venus de l’Ohio partiront grands favoris de cette rencontre qu’ils se doivent de remporter mine de rien car les Raptors ne sont pas si loin au classement et se verraient bien piquer la première place de l’Est à James et ses ouailles.
Il s’agira donc de couronnes entre un King en visite chez des gars qui se font appeler “les Rois” mais il s’agira aussi d’ajouter un W à son bilan pour des Cavs en quête d’osmose ou pour des Kings en recherche de… beaucoup, beaucoup de choses.
Source image : USA Today