Édito : Victor Wembanyama, la breaking news dont personne ne voulait

Le 21 févr. 2025 à 17:06 par Giovanni Marriette

victor wembanyama HL Pacers
Source image : NBA League Pass

Depuis hier soir, la France du basket, la planète basket toute entière même, est plongée dans la tristesse et l’expectative. La tristesse d’avoir appris que Victor Wembanyama a fini sa saison alors que le mois de février est à peine terminé, et l’expectative face à un mal dont le nom nous fait peur et dont la suite est inconnue.

Non non tout mais pas ça, tais-toi, tais-toi, non ne raconte pas ça, oh non non non, tais-toi, non non tout mais pas ça” chantait en 1987 le groupe légendaire “L’affaire Louis’Trio”.

Au-delà d’un accoutrement d’époque qui semblerait aujourd’hui aussi anachronique que de voir Clint Capela dans un cinq majeur NBA, ces paroles nous renvoient évidemment à la terrible nouvelle qui a été annoncée hier soir concernant le géant français Victor Wembanyama.

Et tu sais quoi Victor, avé ou sans l’acceng, “ça nous fend le cœur”.

Pour un fan de NBA “lambda”, ce mois de février est terrible. Terrible car difficile à suivre de par la folie de la trade deadline, terrible à cause du niveau et de l’intérêt déliquescents du All-Star Weekend, jadis rendez-vous des amoureux du basket et devenu un date pour influenceurs. Et si vous êtes un fan français de NBA c’est encore pire, puisque depuis hier vous venez donc de perdre environ 80% de vos raisons de mater de la NBA.

Saison terminée pour Victor Wembanyama ?!?

Aucun disrespect pour Zaccharie Risacher, auteur de son premier double-double la nuit dernière, pour le duo français des Wizards ou pour celui des Hornets. Aucun problème avec ce bon vieux Guerschon, avec le vétéran Nico Batum ou le soldat Rudy Gobert, mais… Victor Wembanyama out, c’est un peu comme enlever le sel de la table, comme partir à la guerre à poil.

“Oh Zinédine, pas ça, pas ça Zinédine, oh non, pas aujourd’hui, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait” clama en direct en 2006 le regretté Thierry Gilardi, et aujourd’hui on pourrait presque reprendre ses mots, au détail près que le coup de boule de Zizou est plutôt un coup du sort pour Wemby, bien malheureux et bien innocent dans cette affaire.

Cette annonce, c’est un peu, non, reprenons. Cette annonce, c’est exactement celle que l’on redoutait depuis ses premiers pas en NBA en octobre 2023. La peur de voir ce géant chuter, la peur de voir ce corps si unique rompre sous le poids de l’enchainement des matchs, des déplacements, des obligations dues à son statut d’hyperstar.

On imaginait évidemment un autre dénouement pour cette saison, et Victor Wembanyama aussi.

Mais s’il y en a bien un qui peut revenir plus fort pour tout casser, c’est Wemby 💪💪 https://t.co/x7Zstp4wcE

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) February 20, 2025

Alors, évidemment, nos premières pensées vont vers Victor. La priorité c’est Wemby, sa santé, peu importe le temps que ça prendra. Évidemment. Mais très vite, à la pensée bienveillante se superpose un égoïsme inconscient, celui qui nous rappelle que notre plaisir pour les six prochains mois, au moins, vient de prendre un coup dans l’aile. Nous, on voulait Wemby en quadruple-double au printemps. Nous, on voulait qu’il emmène les Spurs vers d’improbables (devenus utopiques) Playoffs. Nous on voulait du légendaire, de l’historique, du bleu, du blanc et du rouge partout en NBA. Nous on voulait Victor avec les Bleus cet été. C’est pas perdu mais ça pue un peu.

Tout était si bien parti, tout était si parfait. Victor Wembanyama avait ébloui Paris jusqu’à en devenir sa deuxième Tour Eiffel en janvier. Wemby avait même tenté de mettre un peu de piment sur le très dépimenté All-Star Game, et il avait presque réussi.

On ne va pas se prendre pour le doc, on en a un qui est très bien, mais les maladies en “ose” on n’aime pas trop, à part peut-être la “Derrick Rose”, et encore.

Tu ne seras pas Défenseur de l’année mais tu l’es dans nos cœurs, tu ne seras pas dans une All-NBA Team mais tu l’aurais mérité, tu ne seras peut-être pas champion d’Europe en septembre mais les autres occasions ne manqueront pas.

Pour notre part nous voici retranchés, pas dans l’ombre mais là où la lumière scintille un peu moins. Même si pour te voir revenir au plus vite on accepterait volontiers une cure de noirceur. Reviens vite Victor, t’es qu’à 5%.


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