Course au MVP 2024-25 – le classement final : Shai Gilgeous-Alexander termine au sommet !
Le 07 avr. 2025 à 19:33 par Nicolas Meichel

Alors que la saison régulière 2024-25 se termine dans une petite semaine, la Course au MVP touche quasiment à sa fin. C’est donc l’heure d’envoyer notre ultime classement, celui qui reflète le mieux – selon nous – la féroce bataille pour le plus prestigieux des trophées individuels. Plutôt Shai Gilgeous- Alexander ou Nikola Jokic ? Qui pour les accompagner sur le podium ? LeBron, Top 5 ou pas ?
Stats : 25,7 points / 6,2 rebonds / 9,1 assists / 1 steal / 46% au tir
Bilan : 43 victoires – 35 défaites
Il fut un temps où les doutes entouraient Cade Cunningham, numéro un de la Draft 2021. Ce temps est révolu. Le meneur star des Pistons a clairement changé de dimension cette année, confirmant son statut de potentiel franchise player. Bien mieux entouré, bien mieux coaché, Cunningham est aujourd’hui le fer de lance d’une équipe de Detroit qui a connu une ascension inédite cette saison : trois fois plus de victoires que l’an passé, une place inespérée dans le Top 6 de l’Est, et un retour validé en Playoffs. Récemment touché au mollet (six matchs ratés de suite), Cade Cunningham se dit de retour à 100% et veut désormais briller sur la plus grande scène avec ses Pistons.
Stats : 24,3 points / 12,8 rebonds / 3,1 assists / 1 steal / 52,3% au tir
Bilan : 50 victoires – 28 défaites
Pour sa première saison aux Knicks, Karl-Anthony Towns a répondu aux attentes. Sa capacité à scorer de loin a aidé New York à devenir l’une des cinq meilleures attaques NBA. Si le meneur Jalen Brunson reste le leader des Knicks, c’est bien l’arrivée de KAT qui a donné une nouvelle dimension offensive à NY. En défense, ce n’est évidemment pas la même histoire, mais l’intégration de Towns (deuxième rebondeur NBA aussi) peut être qualifiée de succès. Les Knicks viennent quand même d’enchaîner – pour la première fois depuis les années 1990 – une seconde saison à 50 victoires. Peuvent-ils désormais rivaliser avec les meilleurs en Playoffs ?
Stats : 27,4 points / 5,7 rebonds / 4,6 assists / 1,1 steal / 44,6% au tir
Bilan : 46 victoires – 32 défaites
Anthony Edwards est devenu cette saison l’un des snipers les plus prolifiques de la NBA, envoyant plus de 300 banderilles à quasiment 40% de réussite. Des chiffres à la Steph Curry ! S’il a parfois été critiqué pour sa propension à prendre trop de shoots extérieurs au lieu d’attaquer le cercle, Ant-Man a surtout su adapter son jeu pour compenser le départ de Karl-Anthony Towns (contre Julius Randle). Cela n’a pas toujours été parfait, les Wolves ont connu des hauts et des bas, mais Edwards et les siens montent en puissance au meilleur moment (14 victoires en 17 matchs). Ant peut-il désormais marquer les esprits en Playoffs comme l’an passé ?
Stats : 24 points / 4,5 rebonds / 5 assists / 1,3 steal / 44,3% au tir
Bilan : 62 victoires – 16 défaites
Si Donovan Mitchell et les Cavs ont connu un vrai trou d’air mi-mars, le rôle joué par Spida dans la magnifique campagne de Cleveland mérite d’être honoré. Mitchell a fait du Mitchell mais il a surtout adhéré au nouveau projet de Kenny Atkinson, qui a permis aux Cavs de changer de dimension en attaque. Une adaptation à souligner : alors que Darius Garland a retrouvé son niveau All-Star et qu’Evan Mobley a franchi un gros cap offensivement, Donovan a pris un peu de recul tout en prenant ses responsabilités de leader (meilleur scoreur, deuxième passeur de l’équipe) quand c’était nécessaire. De quoi sublimer un collectif qui sera désormais mis au test des Playoffs.
Stats : 24,4 points / 4,3 rebonds / 6,1 assists / 1,1 steal / 44,5% au tir
Bilan : 46 victoires – 32 défaites
Si Stephen Curry a connu l’un de ses pires matchs en carrière hier contre Houston, il ne reflète pas la forme olympique du Chef ces dernières semaines. Curry a en effet enchaîné les explosions offensives (malgré un bobo au bassin) alors que les Warriors ont pris place dans le Top 6 de l’Ouest. Après une première partie de saison compliquée, le meilleur shooteur de l’histoire bénéficie grandement de l’arrivée de Jimmy Butler à la deadline, qui lui permet d’avoir moins de pression sur les épaules soir après soir. Avec Curry, Butler et Draymond Green ensemble, les Warriors ont gagné 20 matchs sur 23 ! Clairement, Steph et ses potes ne seront pas bons à prendre en Playoffs.
Stats : 24,5 points / 7,9 rebonds / 8,4 assists / 1 steal / 51,3% au tir
Bilan : 48 victoires – 30 défaites
S’il avait les jambes un peu lourdes en tout début de saison et qu’il cherche encore à retrouver son top niveau depuis sa blessure à l’aine mi-mars, LeBron James a encore une fois défié les lois du temps au cours de sa 22e campagne NBA. Après avoir fêté ses 40 ans fin décembre, le King a tout simplement évolué sur un rythme de MVP. Boosté aussi par l’arrivée improbable de Luka Doncic, LeBron a montré une magnifique capacité d’adaptation, jouant plus sans ballon tout en ayant un gros impact défensif. Cela a permis aux Lakers de J.J. Redick de réaliser une belle deuxième partie de saison, eux qui sont aujourd’hui Top 3 à l’Ouest.
Stats : 26,9 points / 8,7 rebonds / 6 assists / 1,1 steal / 45,2% au tir
Bilan : 58 victoires – 20 défaites
Assurés de terminer deuxièmes de l’Est après une grosse montée en puissance ces dernières semaines, les Celtics de Jayson Tatum peuvent finir la régulière en roue libre. Une bonne chose en vue des Playoffs, un peu moins pour le MVP. Tatum se gère en cette fin de saison et tente de retrouver son shoot à 3-points, porté disparu depuis mi-mars. Plus globalement, la campagne de JT reste très très solide, lui qui a encore franchi un cap supplémentaire dans le playmaking. Jayson Tatum n’a jamais été aussi complet et est clairement le meilleur joueur de l’une des trois meilleures équipes NBA. Peut-il définitivement faire taire ses détracteurs en guidant Boston vers le back-to-back ?
Stats : 30,5 points / 11,9 rebonds / 6,3 assists / 1,2 contre / 60,2% au tir
Bilan : 44 victoires – 34 défaites
En l’absence de Damian Lillard (et Bobby Portis) en cette fin de saison, Giannis Antetokounmpo se démultiplie plus que jamais, au scoring comme à la passe. Il est sur sept matchs à minimum 30 points, avec dans le lot une perf’ all-time en 35-17-20 face aux Sixers ! Dans une saison faite de nombreux hauts et de bas à Milwaukee, le Freak reste le Freak. Giannis est le seul joueur de l’histoire NBA à tourner à 30 pions de moyenne et minimum 60% au tir. Malgré quelques bobos, il a montré cette année de gros progrès à mi-distance, tout en restant injouable près du cercle. À voir désormais si ça peut suffire pour permettre aux Bucks de passer enfin le premier tour des Playoffs.
Stats : 30 points / 12,8 rebonds / 10,2 assists / 1,8 steal / 57,7% au tir
Bilan : 47 victoires – 32 défaites
Les Nuggets sont sur quatre défaites de suite au pire moment, alors que Nikola Jokic (de retour de blessure après cinq matchs d’absence) a réalisé un triple-double à 60 points (!!!) et un autre en 41-15-13. C’est symbolique : comme souvent cette année, la greatness individuelle du Joker n’est pas forcément synonyme de victoires à Denver. Et c’est sans doute ce qui lui coûtera le MVP. Car si Jokic réalise peut-être la meilleure saison offensive de l’histoire, et deviendra le premier pivot à tourner en triple-double de moyenne, les Nuggets (4e) sont aujourd’hui sous la menace directe du play-in tournament. Son supporting cast pourra-t-il enfin step-up en Playoffs ?
Stats : 32,6 points / 5 rebonds / 6,4 assists / 1 contre / 1,7 steal / 51,9% au tir
Bilan : 64 victoires – 14 défaites
Dans une saison régulière absolument historique pour le Thunder, Shai Gilgeous-Alexander a été monstrueux à tous les niveaux : régularité, efficacité, durabilité, leadership, impact des deux côtés du terrain, avec en prime un titre de meilleur scoreur NBA. Tout récemment encore, SGA a dépassé Michael Jordan en enchaînant un 70e match consécutif à minimum 20 points ! C’est tout simplement la quatrième meilleure série de l’histoire NBA sur une saison. Si lui et le Thunder ont des choses à prouver en Playoffs, Shai vient clairement de réaliser l’une des campagnes les plus impressionnantes all-time pour un arrière. Une campagne qui devrait lui permettre d’être élu MVP.
Mentions honorables : Alperen Sengun (Rockets), Jaren Jackson Jr. (Grizzlies), Evan Mobley (Cavaliers), Jalen Brunson (Knicks), James Harden (Clippers).