Course au Rookie de l’Année : Stephon Castle pour signer un beau doublé des Spurs ?

Le 08 avr. 2025 à 16:30 par Nicolas Vrignaud

Stephon Castle Spurs 8 février 2025
Source image : YouTube

C’est l’heure de faire le bilan de la course au trophée de Rookie de l’Année ? Compétition bien plus ouverte que l’an passée, elle a été sujette à de nombreux rebondissements, notamment liés aux blessures. À la fin, pour la rédaction TrashTalk, c’est Stephon Castle qui s’impose, devant un duo bien français. 

5 – Kel’el Ware (Heat)

Statistiques 2024-25 : 9,2 points, 7,4 rebonds, 0,9 passe, 1,1 contre, 0,6 interception à 55,4% au tir, 31,8% à 3-points et 68,7% aux lancers. 

Vite responsabilisé à Miami, Kel’el Ware a proposé une saison rookie très honnête au sein d’une équipe qui n’a pas forcément vécu la saison la plus facile d’un point de vue non seulement sportif, mais également en coulisses. Départ de Jimmy Butler et embrouille ouverte entre la star et Pat Riley, des éléments compliqués à gérer pour un néo-joueur NBA. Toutefois, Ware a réussi a naviguer loin des soucis, proposant un premier exercice réussi et très encourageant pour le Heat sur le long terme. Dominant au rebond, il s’est offert de multiples soirées en double-double (il est d’ailleurs le leader de la cuvée).

Une bonne science du placement, un jeu déjà correct et encore largement perfectible sur pick and roll, tout en ayant les moyens de punir à 3-points sans être excellent dans l’exercice mais sans non plus être le gars qu’on ne veut pas trouver derrière l’arc. Un ensemble de qualités qui lui permettent d’être dans le top 5 du trophée de Rookie de l’Année, pour TrashTalk.

4 – Zach Edey (Grizzlies)

Statistiques 2024-25 : 9,2 points, 8 rebonds, 1 passe, 1,3 contre, 0,5 interception à 57,5% au tir, 36% à 3-points, 71,3% aux lancers. 

Zach Edey termine 4e de notre classement, la prime à la constance comparé à un Kel’el Ware. Le grand dadet des Grizzlies n’a pas connu une première saison facile, étant notamment un point de tension important entre la direction de la franchise et Taylor Jenkins. Son utilisation n’a pas fait consensus, mais malgré tout, Edey s’en sort avec un exercice rookie assez propre, dans ce que l’on attendait plus ou moins de lui. Le titan colossal sous le panier, toujours présent au rebond et dissuasif à souhait pour l’adversaire. En attaque, son pourcentage au tir lui permet d’être une valeur sûre lorsqu’il est sur le terrain.

En a peine 21 minutes de jeu par match, le pivot a montré qu’il pouvait s’adapter à des contextes différents, avec des missions qui varient beaucoup. Tantôt loin du ballon, avec pour mission de mettre des écrans pour libérer sur des coupes à l’opposé, tantôt en jeu à 2 pour finir des pick and roll, pour suivre les tirs. Un panel assez complet dans lequel il a toujours été au mieux bon, au pire neutre, ne faisant que peu d’erreurs. Il lui manque aujourd’hui du temps de jeu (et l’augmentation statistique qui va avec) pour prétendre au podium, mais le renvoi de Jenkins plus les attentes de la direction le concernant devraient lui permettre d’accéder à un rôle plus important dès la saison prochaine.

3 – Alexandre Sarr (Wizards)

Statistiques 2024-25 : 13 points, 6,5 rebonds, 2,3 passes, 1,5 contre, 0,7 interception à 66,7% au tir, 31,5% à 3-points, 66,7% aux lancers. 

Cocorico, une fois. Alexandre Sarr est le premier membre du podium de notre classement, et c’est juste mé-ri-té. Comme Zaccharie Risacher, il a mis un sacré coup d’accélérateur sur les derniers mois de la saison (11,4 points de moyenne avant le All-Star Break, 17,2 depuis), mais qu’on ne s’y trompe pas : l’ensemble est assez solide et c’est d’ailleurs le requis pour accéder au top 3 ici. Son statut de numéro 2 de la cuvée 2024 combiné à son point de chute (Wizards) lui ont permis de jouir de responsabilités fortes et d’une fenêtre assez large pour s’exprimer. Il y a eu du déchet, ne soyons pas chauvins, mais le futur est brillant pour Sarr à Washington.

Sur le terrain, il a montré qu’il était sans doute l’un des intérieurs les plus polyvalents en devenir, capable d’être une menace de partout tout en étant une arme défensive particulièrement efficace. L’une des qualités majeures de son jeu, c’est qu’il le sent très bien. Son record en carrière (34 points contre les Nuggets) atteste qu’il est aussi le joueur capable d’assumer la gonfle quand on lui file le ballon. Un potentiel déjà bien visible mais tout juste effleuré. Assez pour craquer le podium, mais pas pour s’y placer à la meilleure place. Prestige uniquement réservé aux Spurs, faut croire.

2 – Zaccharie Risacher (Hawks)

Statistiques 2024-25 : 12,4 points, 3,6 rebonds, 1,3 passe, 0,5 contre, 0,7 interception à 44,9% au tir, 34,6% à 3-points, 72,3% aux lancers. 

Zaccharie Risacher aurait pu prétendre au titre de Rookie de l’Année. Il réalise une saison vraiment sympathique, mais le numéro 1 est malheureusement intouchable. D’abord assez inconstant, alternant le bon et le très moyen, surtout du fait d’une adresse mi-figue mi-raisin, Zacch’ a vite trouvé son rythme passé le nouvel an pour devenir un joueur polyvalent, capable d’allumer de partout et autant qu’il le faut. On a retrouvé le jeune de la JL Bourg 23-24 a compter de ce moment là, confiant, motivé, efficace. Létal à 3-points.

Il possède le bagage technique pour s’ouvrir le cercle sans grande difficulté, le sens du jeu qui lui dicte le bon placement, et surtout, un capital confiance fort qui lui permet de ne pas être hanté par une mauvaise performance, par un mauvais tir. Il est déjà un élément majeur de la rotation de Quin Snyder, il est appelé a être le premier lieutenant de Trae Young sur le plan offensif. En attendant, il montre soir après soir qu’il est au dessus du commun de la NBA. S’il avait été à ce niveau de performance de novembre à avril, on en discuterait plus depuis longtemps, de ce trophée.

1 – Stephon Castle (Spurs)

Statistiques 2024-25 : 14,5 points, 3,6 rebonds, 3,9 passes, 0,2 contre, 0,9 interception à 42,4% au tir, 28,3% à 3-points, 72% aux lancers. 

Il est là, notre Rookie de l’Année ! Stephon Castle permet ici de faire le doublé chez les Spurs, juste après le couronnement de Victor Wembanyama. Le meneur est un membre majeur du groupe de San Antonio, sans doute le futur partenaire privilégié de Wemby et De’Aaron Fox dans le jeu des Texans. Cette saison, il a frôlé le triple-double face aux Cavaliers, laissant entrevoir toute sa polyvalence. Très dynamique, il est ce genre de meneur qui apporte une énergie très contagieuse sur le terrain.

Avec un mentor comme Chris Paul sur son poste, Castle a été le rookie le plus constant de la saison, n’ayant que peu de soirs vraiment très en dessous. Il a fallu deux semaines en début de régulière pour se mettre dans le rythme de la NBA, rythme qu’il n’a plus lâché depuis. Les blessures en chaîne chez les Spurs depuis un gros mois et demi lui ont donné les clés du camion, et il en a profité pour multiplier les rencontres réussies. Confirmation qu’avec des responsabilités, il aura largement les épaules pour devenir un meneur de haut standing en NBA. Une saison au-dessus des autres, n’ayant jamais été menacé. Congrats, Stephon Castle !

Sources : Statmuse, ESPN, NBA


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