Coach de l’année 2024-25 : un scrutin serré jusqu’au bout ?

Le 09 avr. 2025 à 15:09 par Alexandre Taupin

Kenny Atkinson Cavaliers 24 janvier 2025 Coach de l'année
Source image : YouTube

Qui dit fin de saison dit récompenses individuelles à distribuer. Aujourd’hui, on fait le point sur la course au Coach de l’année (le COY pour les habitués et, spoiler, il ne sera pas si facile de dire quel tacticien lèvera le trophée. 

5 – JJ Redick

On place ce cher Jean-Jacques à la 5ème place de notre ranking final. Le boulot accompli est énorme, surtout de la part d’un coach rookie qui vit sa première année à la tête d’une franchise aussi exigeante (et médiatisée) que celle des Lakers. Redick a su placer les Purple and Gold sur le podium à l’Ouest (au moment d’écrire ces lignes) malgré un effectif souvent déséquilibré. Défensivement, et malgré le départ d’Anthony Davis, les Angelinos ont montré qu’ils étaient capables de cadenasser du beau monde. Le trio Austin Reaves – Luka Doncic – LeBron James réussit pour le moment à combiner ensemble sans que personne ne se marche dessus. Si la régularité dans les performances n’est pas toujours là, les Lakers seront une équipe que personne ne voudra croiser en Playoffs et il faut distribuer des lauriers à J.J. Redick pour ça.

4 – Mark Daigneault

Que les fans du Thunder ne s’enflamment pas ! On a fait au mieux pour mettre Mark Daigneault assez haut mais il semble difficile de l’imaginer encore plus haut. Triste réalité pour un coach qui aura mené un effectif encore très jeune au-dessus des 65 victoires dans la terrible Conférence Ouest. Une domination assez rare, symbolisée par plus de 50 victoires au-dessus de 10 points d’écart. Il faut remonter aux Lakers de 1972 pour faire aussi fort. OKC est aussi Top 3 en attaque et en défense, c’est la seule franchise à faire ça en 2025 !

Pourquoi seulement 4ème alors ? Pour une raison simple, Mark Daigneault est le lauréat en titre du trophée de coach de l’année… Dans l’histoire de la NBA, AUCUN coach n’a réalisé un back-to-back pour les récompenses annuelles. Pas même Phil Jackson, Gregg Popovich ou encore Pat Riley. Lassitude des votants ou volonté de mettre en avant le travail d’un autre coach, peu importe, il semble compliqué d’imaginer Mark Daigneault mettre fin à une “tradition” qui dure depuis quasiment 80 ans désormais.

3 – Ime Udoka

La grosse saison du Thunder à l’Ouest retire pas mal de projecteurs à la concurrence et notamment au second du classement de la conférence, à savoir Houston et Ime Udoka. Après avoir déjà montré de gros progrès la saison passée, les Rockets sont encore montés en puissance cette saison, avec déjà 11 victoires de plus au bilan pour aller chercher la place de dauphin.

Très proche de son groupe, Udoka a su intégrer une mentalité de col bleu dans cette équipe des Rockets qui joue dur tous les soirs, avec la 4ème meilleure défense du pays. Capable d’éteindre totalement Steph Curry ou encore de jouer les yeux dans les yeux avec OKC, Houston sera un véritable épouvantail au printemps. Bilan comptable en plein boum et nouveau statut, un combiné souvent efficace pour être Coach de l’année, mais pas sûr que cela suffise.

2 – J.B. Bickerstaff

Jeté sans ménagement des Cavaliers l’été dernier, J.B. Bickerstaff a fermé beaucoup (beaucoup) de bouches cette année à la tête des Pistons. Malgré un effectif très jeune, renforcé par quelques vétérans revanchards, Detroit a livré un superbe exercice dans le sillage d’un Cade Cunningham All-Star et probable MIP, s’offrant même le luxe d’intégrer le Top 6 de sa Conférence pour retrouver les Playoffs après 5 ans d’absence.

Les Pistons ont fait preuve de beaucoup de caractère cette saison, n’hésitant jamais à jouer des coudes, pour le plus grand plaisir des nostalgiques des années 90 et 2000. Plus fort encore, Detroit est la seule équipe dans l’histoire de la NBA à être passé d’un bilan de 14 victoires (pire bilan de la NBA en 2023-24) à une qualification directe en Playoffs ! Quand on sait que le trophée de Coach de l’année récompense souvent les bonds au classement et le storytelling, J.B. Bickerstaff a un dossier béton pour aller au bout. Il a une vraie chance.

1 – Kenny Atkinson

On place encore Kenny Atkinson en première place, lui qui a fait office de favori toute la saison. Pour autant, l’écart entre l’ancien adjoint de Vincent Collet et la concurrence a bien diminué et il n’est pas totalement à l’abri. Les Cavs ont franchi un nouveau palier XXL cette saison, s’imposant comme un vrai favori pour le titre et détruisant enfin ce plafond de verre sur lequel ils semblaient se heurter ces dernières saisons.

Cleveland est parvenu à dépasser les 60 victoires pour la troisième fois de son histoire, mais la première sans LeBron James. Avec l’arrivée de Kenny Atkinson, le Big 4 local a retrouvé sa pleine efficacité avec le trio Mitchell – Garland -Mobley au All-Star Game. Ce dernier a aussi franchi un nouveau cap, s’imposant comme une force des deux côtés du terrain, et un favori pour le titre de Défenseur de l’année (en l’absence de Wemby).

Meilleure attaque du pays, Cleveland a montré une grosse domination cette saison, avec trois séries à 12 victoires (ou plus) de suite sur l’exercice. Trois des quatre meilleures séries réalisées cette saison en NBA sont d’ailleurs à mettre au crédit des Cavs ! (16 victoires pour la plus grande, ce qui est aussi un record de franchise pour Cleveland) Là encore un vrai changement de statut pour une équipe qui ne fait plus rire personne. De quoi offrir à Kenny Atkinson un premier trophée de Coach de l’année en carrière ?


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