Meilleur Sixième homme de l’année 2024-25 : Payton Pritchard et Malik Beasley se tirent la bourre à coups de 3-points

Le 10 avr. 2025 à 10:24 par Giovanni Marriette

Malik Beasley 9 avril 2025
Source image : NBA League Pass

Dans une semaine se terminera cette incroyable saison 2024-25, lors de laquelle le destin de quelques franchises a littéralement explosé. Avant de connaitre l’épilogue de cette dinguerie en juin, on va tranquillement (non) décerner les habituels trophées individuels de fin de saison. L’occasion de faire un petit point sur les différentes courses aux awards, et on s’arrête aujourd’hui sur ceux qui sortent du banc les premiers, les 6th Men, les sixièmes hommes, ceux qui ne commencent pas les matchs mais qui les finissent bien souvent !

Mais aussi :

Jamal Crawford, Lou Williams, Manu Ginobili… vous les connaissez ces gars qui, pourtant trois ou quatrièmes options offensives de leurs équipes, débutaient les matchs sur le banc pour foutre un zbeul incroyable dès la fin du premier quart-temps.

Leurs enfants sont toujours là, en 2025, prêts à faire du sale après avoir maté le début de match en joggo. Et dans cette catégorie de joueurs bien à part on en a donc sortis cinq, qui devraient selon toute vraisemblance être dans le lot des finalistes pour rafler le trophée cette saison.

Malik Beasley (Pistons)

On a hésité. On a hésité longtemps, vraiment. Mais puisque Malik Monk s’est fait snobé la saison passée et que Malik Frikah n’a pas eu de César en 2025, il n’était pas question qu’un troisième Malik se fasse enrubanner de la sorte. Cette année, Malik Beasley est le deuxième meilleur marqueur de son équipe. Déjà, ça cause, quel autre joueur de ce classement peut en dire autant ? Réponse, aucun. Ensuite, la saison de MB est tout bonnement historique puisqu’elle fait d’ores et déjà partie des dix meilleures all-time en terme de 3-points marqués. A ses côtés ? Stephen, Steph, Curry, Splash, Chef, Wardell, Klay Thompson, Anthony Edwards et James Harden. Il a les meilleures stats pour un remplaçant cette saison, il est l’une des raisons principales du retour en presque grâce d’une franchise moribonde, bref Malik Beasley est notre favori pour le 6MOY 2024-25, n’en déplaise à l’énergumène qui va suivre.

Les stats de Malik Beasley en 2024-25 (18 titularisations) : 16,2 points à 42,8% au tir dont 41,3% du parking, 67,9% aux lancers, 2,7 rebonds, 1,7 passe, 0,9 steal et 0,1 contre en 28 minutes

Payton Pritchard (Celtics)

Son début de saison fut pharaonique, ne laissant que peu de place au suspense. Puis on s’est souvenu qu’à Boston il y avait au moins six basketteurs meilleurs que lui, au doigt mouillé, et Malik Beasley et d’autres sont venus mettre leur grain de sel. L’avantage de Payton Pritchard ? Les mixtapes de ses tirs au buzzer des fins de quart-temps travaillent pour lui, et il est – lui aussi – sur les bases d’une saison historique en terme de 3-points marqués. En effet, seuls Jayson Tatum et Derrick White ont envoyé plus de bombes que lui en une saison, dans toute la belle et grande histoire des Celtics. Fun fact les trois l’ont fait cette année, et ceci est donc pour moi un désavantage, car ce jeu porté à outrance vers le shoot de loin décrédibilise un peu le dossier du garçon, là où Malik Beasley possède un ou deux skills de plus en magasin et l’avantage de la belle histoire avec Detroit. Allez PP, deuxième c’est bien aussi hein, et ça te préparera à perdre la finale face au Thunder. Gratuit ça.

Les stats de Payton Pritchard en 2024-25 (1 titularisation) : 13,9 points à 46,6% au tir dont 40,9% du parking, 84,1% aux lancers, 3,8 rebonds, 3,4 passes, 0,9 steal et 0,2 contre en 28,3 minutes

De’Andre Hunter (Cavs)

Super chiant ces mecs qui changent de franchise en cours de saison, on sait pas où les classer. Ça c’est ce qu’on aurait dit si on avait eu la flemme, si on avait voulu gratter une ligne pour ne rien dire. Plus sérieusement ? De’Andre Hunter avait un dossier podium à Atlanta et il a un dossier… podium à Cleveland. Gros renfort défensif pour les Cavs, encore meilleurs avec lui évidemment, moins en vue en attaque car beaucoup mieux entouré, mais en terme de valuablité, déjà ce mot n’existe pas mais Hunter se pose là quand même. Big up à Ty Jerome évidemment qui partage les responsabilités de la second unit avec l’ailier, mais dans une quête de titre avoir ce genre de joueur en sortie de banc reste du luxe. De’Andre Hunter ne fait rien d’exceptionnel mais tout ce qu’il fait est bien. Et c’est déjà… bien.

Les stats de De’Andre Hunter en 2024-25 (8 titularisations) : 16,9 points à 47% au tir dont 40,4% du parking, 84,5% aux lancers, 3,9 rebonds, 1,4 passe, 0,8 steal et 0,2 contre en 27 minutes

Naz Reid (Wolves)

Lauréat du trophée l’année dernière, Naz Reid a continué sur le même rythme. Il a même augmenté ses stats offensives ce coquin, et si les Wolves ont eu du mal à se trouver depuis l’arrivée de Julius Randle, cqfd, voilà qu’à une semaine des Playoffs ils (re)font peur à tout le monde. Naz Reis est évidemment une raison à cela, puisque peu importe le scénario du match il réponde TOUJOURS présent. Jamais de mauvaise surprise, jamais de vanne avec son prénom, ce serait tellement plus facile si c’était Scoot Henderson qui s’appelait Naz. Gratuit aussi ça, en tout cas si Naz est l’un des 20 meilleurs intérieurs de la Ligue lorsqu’il est titularisé, il est l’un des cinq meilleurs remplaçants de NBA cette année encore.

Les stats de Naz Reid en 2024-25 (17 titularisations) : 14,4 points à 46,3% au tir dont 38,4% du parking, 76,6% aux lancers, 6 rebonds, 2,3 passes, 0,8 steal et 0,9 contre en 27,6 minutes

Russell Westbrook (Nuggets)

On peut dire ce qu’on veut, constater les dégâts sur la planche quand Russell Westbrook shoote, compter ses ballons perdus ou ses choix douteux dans le money time, on ne peut passer à côté de ceci : lorsque RW est sur le terrain son équipe n’est pas la même que lorsqu’il n’y est pas. Souvent on s’en passerait bien, en toute amitié, mais parfois la mélancolie des belles années le rend attachant et on ne veut pas qu’il s’en aille. Au bout du compte c’est 13,3 points de moyennes, 5 rebonds et 6 passes, et toujours ce statut de mec qu’on emmènerait tous les soirs à la guerre avec nous. Au moins pour déconcentrer l’ennemi en le faisant rire.

Les stats de Russell Westbrook en 2024-25 (36 titularisations) : 13,3 points à 45,1% au tir dont 33,1% du parking, 64,4% aux lancers, 5 rebonds, 6,2 passes, 1,4 steal et 0,5 contre en 28,1 minutes

Mentions spéciales : Nicolas Batum parce qu’on l’aime, et Ty Jerome car il est passé en un du néant à un statut de joueur frisson des Cavs, le tout avec un brushing toujours aussi net.


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