Warriors 2014/15 – 10 ans plus tard : Draymond Green, l’organe vital
Le 12 avr. 2025 à 16:08 par Robin Wolff

Attention au coup de vieux : la dynastie Warriors a gagné son premier titre il y a… dix ans ! Une épopée qui a marqué le début d’une révolution en NBA, notamment sur le plan du jeu. La bande de Stephen Curry était encore jeune, mais a réussi à emporter avec elle une grande majorité de fans de basketball. 10 ans plus tard, TrashTalk vous propose une série retraçant cette aventure singulière. Épisode 5 : la naissance du coeur, des co*illes et des poumons des Warriors, Draymond Green.
Origines / Enfance Adolescence
L’homme qui a élevé Day-Day, Raymond Green, s’est remarié avec une dénommée Rachel Green. Et en dépit de tous les enseignements de celle qui a eu le rôle de belle-mère, la spécialité de Draymond n’a jamais été de se faire des Friends. Le jeune homme né en 1990 est né et a grandi dans le Michigan. Lorsqu’on regarde les clichés autour des habitants de cet État, deux choses ressortent : ce sont des “blue-collars”, donc des gens qui travaillent d’arrache-pied et la plupart du temps manuellement. Et la phrase “They always have their hands in your face to show you where they’re from.” Si on traduit littéralement, ça donne “ils ont toujours leurs mains dans votre visage pour vous montrer d’où ils viennent. C’est donc l’histoire d’un joueur né au bon endroit, la preuve que même les arbres les plus imposants se rattachent à leurs racines.
Saginaw, sa ville est à l’image de l’État. Une ancienne cité prospère avec l’industrie de l’automobile qui, au fil des années, a vu sa démographie baisser, tout comme ses économies. 44 000 habitants en 2020, mais pas grand chose à faire. De plus en plus de criminalité nait dans le quartier de Draymond Green pendant son enfance, mais comme pour beaucoup d’autres joueurs de basket-ball, le jeune homme trouve un refuge dans le sport. Il est bien entouré de ses deux frères et trois soeurs, et malgré l’image qui est dépeinte de lui, n’est pas considéré comme un enfant turbulent.
“As a kid from Saginaw, Michigan, my goal and dream was to play at Michigan State … and I lived that dream.”
Draymond Green got choked up during his Michigan State jersey retirement ceremony. pic.twitter.com/fbBQyR6l2l
— ESPN (@espn) December 4, 2019
Parcours NCAA
C’est sur le parquet qu’il se transcende, mais aussi sur les synthétiques. En arrivant à l’université de Michigan State après avoir représenté Saginaw au lycée, il est un athlète. Surtout basketteur bien sûr, mais il s’entraînait également avec l’équipe de Football Américain et est même déjà rentré en jeu dans un match officiel. Un tight end, poste de Shannon Sharpe ou Travis Kelce qui demande des immenses qualités athlétiques et des bonnes mains.
Sur les terrains de basket-ball, Draymond arrive en tant que scoreur, comme beaucoup de stars NBA lorsqu’elles étaient au lycée, mais trouve rapidement sa manière de jouer. Il prouve aussi être fait pour les grands moments puisque, alors que le Freshman n’avait été que peu utilisé en saison régulière, il devient un membre important de l’équipe en March Madness. Michigan State s’inclinera en finale.
Trois ans et quelques triple-doubles plus tard, il est vu comme un des meilleurs joueurs du pays, mais avec peut-être moins de potentiel que d’autres. C’est la raison pour laquelle, celui qui est alors comparé à Luke Harangody et Jared Dudley n’est sélectionné qu’en 35e choix de la Draft.
Avant de sa lancer dans la Grande Ligue, Draymond Green obtient son diplôme en communication, un domaine qui lui sera utile plus tard dans sa carrière de podcasteur.
Débuts NBA
Il n’y a que peu d’attentes autour de lui à son arrivée dans la Ligue. Il gagne tout de même du temps de jeu au fil de sa saison rookie sur le poste 3 avec les blessures de Brandon Rush et Richard Jefferson, mais son impact reste limité. 2,9 points et 3,3 rebonds de moyenne, mais un grand moment : un game – winner contre le Miami Heat, champion en titre.
Mais le moment clé de sa carrière arrivera la saison suivante. alors qu’il est en pleine forme ayant perdu environ 10 kilos, le pitbull progresse et lorsque David Lee se blesse en fin de saison, il dépanne au poste 4. Un passage réussi qui donnera des idées à Steve Kerr la saison suivante. Lors de l’avant dernier match de la saison, Draymond Green réussi 20 points, 12 rebonds, 5 passes décisives et 4 interceptions, son ascension est en marche.
Impact 2014-15
Alors lorsqu’à l’intersaison 2014, David Lee se blesse à nouveau, il n’y a pas d’hésitation, son remplaçant c’est Draymond Green. Celui qui vit sa troisième saison en NBA intègre le 5 majeur et n’en sortira plus. Les Warriors commencent la saison par cinq victoires de suite, de quoi mettre en confiance et l’impact défensif du nouvel ailier-fort donne une autre dimension à l’équipe.
Il trouve rapidement sa place, et de la complémentarité, avec Stephen Curry et Klay Thompson. Se crée cette réputation d’energiser, et de premier garde du corps de ses coéquipiers. La phrase : “Draymond Green est le coeur, les co*illes et kes poumons des Warriors” nait.
À la fin de la Régulière, son travail est reconnu puisqu’il termine à la deuxième place du classement de Défenseur de l’Année (derrière Kawhi Leonard) et de meilleure Progression de la Saison (derrière Jimmy Butler).
En Playoffs, son impact grandit encore, de 11,7 points, 8,2 rebonds et 3,7 passes pendant le saison, Dray passe à 13,7, 10,1 et 5,2. Régulier qu’importe le tour de Playoffs, les lumières ne deviennent jamais trop fortes pour lui. En Finales, il inscrit plus de 10 unités lors de 5 des 6 matchs et réussit même un triple-double dans le Game 6 pour assurer la bague des siens.
D’autres joueurs ont progressé, grandi lors de cette saison dans la baie, mais la vraie différence entre l’équipe de 2014 et 2015, c’est la différence apportée par Draymond Green. Il a montré qu’il était un organe vital pour le bon fonctionnement du système Warriors.
Et pour les épisodes précédents :