Knicks, Pacers, Thunder, Wolves : qu’est-ce qu’un titre signifierait pour chaque franchise ?

Le 20 mai 2025 à 11:44 par Alexandre Taupin

Knicks Pacers Wolves Thunder champion NBA 2025 20 mai 2025
Source image : montage TrashTalk via NBA League Pass

Cette fois c’est bon, on y est ! Place aux Finales de Conférence avec seulement quatre équipes qui peuvent encore rêver du titre NBA. Qui des Knicks, des Pacers, du Thunder ou des Wolves remportera le trophée ? On s’est penché sur l’impact d’un potentiel titre pour chacune des équipes en question.

Knicks : la consécration pour Jalen Brunson, enfin un titre dans l’ère moderne

Les New York Knicks sont peut-être l’une des franchises les plus mythiques de NBA, il n’en reste pas moins que leur dernier titre remporté remonte.. à très longtemps. La franchise bleue et orange n’a gagné que deux titres de champion dans son histoire, les deux au début des années 70. Le calcul est bon, cela fait donc plus de 50 ans que New York n’a rien gagné.

Si les Knicks ont frôlé le titre dans les années 90, avec deux finales NBA perdues, depuis c’est beaucoup moins fameux. Depuis la finale de Conférence 2000 face aux Pacers, New York a connu une terrible traversée du désert. Seulement 9 qualifications en Playoffs en 25 ans, une seule Finale de Conférence (cette année). On comprend mieux pourquoi les fans sont en roue libre après chaque victoire, ils savent que la roue peut vite tourner.

La bonne nouvelle pour New York, c’est que le plateau final est à leur portée. Si OKC est le favori, Indiana et Minnesota sont des adversaires plus accessibles pour les hommes de Tom Thibodeau. Le Thibs, justement, est toujours en quête de son premier trophée en tant que numéro un (il a gagné en tant qu’assistant à Boston). Critiqué pour ses limites tactiques en Playoffs et ses choix de rotations courtes, le coach peut fermer des bouches en juin.

Du côté des joueurs, ce serait la consécration pour Jalen Brunson. Longtemps considéré comme un simple lieutenant à Dallas, il prouverait là qu’il est capable de mener une équipe au titre NBA. Même chose pour Karl-Anthony Towns, qui a été si critiqué ces dernières années pour son côté soft en Playoffs. On n’imagine même pas l’ironie du destin s’il venait à gagner contre les Wolves en finale…

Pacers : une armoire à trophées à dépoussiérer, la revanche du “surcoté” Haliburton

Dire que les Pacers n’ont rien gagné n’est pas tout à fait exact. En vrai, Indiana a remporté trois titres.. en ABA. Pas de bol, on parle ici du palmarès NBA et depuis l’arrivée des Pacers dans la Grande Ligue (1976), il reste désespérément vide. Les joueurs au maillot jaune ne sont pas passés loin du bonheur mais il y avait toujours un gros obstacle en face.

Sous Reggie Miller, la franchise a atteint six fois les Finales de Conférence et même une fois les Finales NBA, mais c’était pour retrouver des Lakers injouables. Au début des années 2010, l’escouade de Paul George faisait aussi beaucoup de bruit mais les Heatles de LeBron James étaient à chaque fois sur leur chemin.

Après dix années de vache maigre, à tenter de retrouver une certaine compétitivité et un leader capable d’incarner le projet, Indiana est de retour au premier plan. Le collectif est superbe, parfaitement coaché par un Rick Carlisle qui connait très bien la route des Finales. Tyrese Haliburton et Pascal Siakam sont là pour mener le tout, mais sans brider le reste du groupe à monopoliser le ballon. Il y a un bel équilibre, un sang-froid impressionnant dans l’adversité et tous les ingrédients pour faire un potentiel champion. D’un point de vue personnel, Tyrese Haliburton pourrait aussi faire un magnifique pied de nez aux haters, lui qui avait été considéré comme surcoté dans un sondage récent auprès des joueurs.

Enfin, pour conclure la belle histoire, c’est Reggie Miller qui sera au micro lors des Finales de Conférence face aux Knicks. La légende d’Indiana aura sûrement la larme à l’œil si sa franchise de toujours parvient enfin à obtenir le Graal (ce qu’il n’a pas réussi). Pour cela, il y a encore deux séries à gagner.

Wolves : la fin de l’ère machine à punchlines, Rudy Gobert septième Français titré ?

Voir Minnesota remporter le titre serait aussi une sacrée histoire. Dans les bureaux, ce serait le triomphe de Tim Connelly, un façonneur de champion après son remarquable travail à Denver puis à Minny.

Sur le terrain, c’est évidemment Anthony Edwards qui aurait le plus de projecteurs, avec un palmarès qui débute dès 23 ans pour celui qui figure déjà parmi les meilleurs joueurs du pays. Julius Randle pourrait lui savourer sa revanche, après une fin de parcours en eau de boudin à New York. Le symbole serait encore plus fort si Minnesota venait à battre New York en finale évidemment.

On pense aussi à notre Rudy Gobert national, qui deviendrait le septième tricolore à lever le Larry O’Brien Trophy. Ce cas de figure est aussi possible pour Ousmane Dieng (Thunder) ou Pacôme Dadiet (Knicks), même si les deux jeunes sont au bout du banc et n’ont quasiment aucune minute à jouer sur ces Playoffs.

Après avoir vu le côté dirigeants puis celui des joueurs, c’est l’entité Timberwolves qui aurait surtout à gagner avec ce titre. La franchise est vue depuis des années comme une équipe de losers. Elle a connu autant de saisons en Playoffs qu’en dehors depuis son arrivée en 1989. Elle n’a jamais disputé une Finale NBA dans son histoire (contrairement aux trois autres) et a même vu sa plus grande légende (Kevin Garnett) refuser de voir son maillot être retiré à cause d’une querelle avec l’ancien propriétaire. Un titre NBA couplé à l’arrivée des nouveaux proprios marquerait le début d’une nouvelle ère dans la région des Lacs.

Thunder : le doublé pour Shai Gilgeous-Alexander, OKC se sort de l’ombre des Sonics

Meilleure franchise NBA sur cette saison 2024-25, le Thunder est à sa place dans le dernier carré. Reste à savoir si OKC parviendra à aller au bout. Depuis son installation à Oklahoma City, le Thunder n’a jamais gagné le titre, avec une finale perdue en 2012 face au Heat de LeBron James et compagnie.

Pour autant, l’armoire à trophées n’est pas totalement vide pour le Thunder puisqu’en tant que successeur des Sonics, le palmarès de ces derniers reste attaché à la franchise. Techniquement, le titre de 1979 appartient donc au Thunder mais pour vraiment construire sa propre identité et son propre héritage, OKC a besoin de gagner son premier titre. Beaucoup sont ceux qui voient l’équipe de Mark Daigneault comme la prolongation des Sonics, un souvenir plein de nostalgie qui ne demande qu’à réapparaitre. Mais il est temps de faire une séparation claire entre ces deux équipes et un titre serait parfait pour vraiment écrire l’histoire du Thunder version OKC.

Sur le plan personnel, impossible de ne pas penser à Shai Gilgeous-Alexander. Favori pour le MVP 2025, le Canadien peut intégrer un club assez select : celui des MVP ayant remporté le titre NBA dans la foulée. Ils ne sont que 14 à l’avoir fait (que des grands noms évidemment), le dernier étant Stephen Curry en 2015. SGA les rejoindra-t-il ?

Sam Presti serait également porté en triomphe, lui qui a bâti ce jeune groupe de A à Z, à coups de picks et de paris gagnants (SGA contre Paul George notamment). La jeunesse dorée d’OKC serait d’ailleurs très bien placée dans les livres d’histoire comme l’une des équipes les plus jeunes à avoir gagné un titre NBA.

Source texte : StatMuse / Basketball Reference


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