NBA on Tour – étape à Indianapolis : bienvenue dans le jardin de Tyrese Haliburton et Caitlin Clark
Le 30 mai 2025 à 15:26 par Benoît Carlier

Si vous êtes ici, c’est que le virus de la NBA vous a déjà piqué. Les symptômes sont facilement identifiables. On commence par regarder des matchs à 3h du matin, et on finit dans un avion en direction d’Indianapolis pour réaliser son rêve. Cela tombe bien, aujourd’hui on s’évade à Tractor City avec Hellotickets. Pas de programme de visite de 3 jours mais plutôt des ambiances et des lieux, pour vous faire sentir un peu l’odeur de la maison des Pacers en NBA sans subir le jetlag… pour l’instant. Rendez-vous à la porte d’embarquement CC22 !
Le joueur NBA qui symbolise Indianapolis : Reggie Miller
Il n’y a pas beaucoup de joueurs NBA qui ont passé 18 saisons dans la Grande Ligue. Et 18 saisons au sein d’une seule et même franchise, il y en a encore moins : six au total. Parmi eux ? Reggie Miller avec les Indiana Pacers.
De sa sélection à la Draft 1987 (11e position) à sa retraite en 2005, Miller était le principal visage de la franchise basée à Indianapolis, dans un État (l’Indiana) où le basket est presque une religion.
On parle de l’un des meilleurs shooteurs à 3-points de l’histoire, qui a quitté la NBA avec 2 560 tirs primés au compteur (6e all-time, record NBA au moment de sa retraite). On parle d’un Hall of Famer, de l’un des 75 meilleurs joueurs de l’histoire, et d’un sniper qui a scoré plus de 25 000 points en carrière. Tout ça, uniquement sous les couleurs des Pacers.
Reggie Miller, c’est non seulement un joli palmarès, avec des récompenses individuelles (5 fois All-Star, 3 fois All-NBA Third Team) et de multiples records de franchise (matchs, points, paniers, passes, interceptions), mais c’est encore plus que ça.
Reggie Miller, c’est l’homme qui terrorisait les défenses adverses dans le money-time à travers sa capacité à planter de grosses banderilles dans les ultimes secondes. Demandez donc à Spike Lee et aux pauvres Knicks de Patrick Ewing. Il terrorisait les adversaires et ne baissait les yeux devant personne. La preuve, Reggie trashtalkait Michael Jordan himself et s’est même battu avec lui !
Avec Miller comme leader, la petite franchise d’Indianapolis a joué dans la cour des grands, notamment à travers des affrontements légendaires contre New York et Chicago durant les années 1990. Face aux gros marchés, Reggie a fait vibrer les campagnards de l’Indiana, portant les Pacers plusieurs fois en Finales de Conférence et même jusqu’en Finales NBA en 2000.
Preuve de l’impact que Miller a laissé dans l’Indiana, il a reçu une énorme ovation lors de son dernier match en 2005, et a vu son célèbre numéro 31 être retiré dès l’année suivante.
La salle NBA d’Indianapolis : Gainbridge Fieldhouse
Les Pacers ont profité du changement de millénaire pour changer de salle NBA. C’est en effet lors de la saison 1999-2000 qu’Indiana a quitté la Market Square Arena pour s’installer au Conseco Fieldhouse, qui a depuis pris le nom de Gainbridge Fieldhouse. Un changement qui a tout de suite débouché sur une qualification en Finales NBA (2000), malheureusement perdues face aux Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant.
Avant un possible retour en Finales NBA en 2025, les Pacers ont fait vibrer le Gainbridge Fieldhouse à travers de nombreuses campagnes de Playoffs au XXIe siècle.
Il y a eu une Finale de Conférence en 2004 avec Jermaine O’Neal, Ron Artest et un Reggie Miller en pré-retraite, perdue contre Detroit suite à un contre all-time de Tayshaun Prince.
Indiana était également dans le dernier carré des Playoffs 2013 et 2014, sous l’impulsion de Paul George, Roy Hibbert et Cie. Le public des Pacers a notamment eu droit à de grosses batailles contre les Heatles de Miami (LeBron James, Dwyane Wade, Chris Bosh). Personne n’a oublié Lance Stephenson qui souffle dans l’oreille de King James.
Dix ans plus tard, mené par le meneur All-Star Tyrese Haliburton, Indiana est revenu en Finale de Conférence. De quoi enflammer à nouveau le Gainbridge Fieldhouse !
La particularité de la salle des Pacers, c’est qu’elle a été construite spécifiquement pour des événements basket, contrairement à beaucoup d’autres arènes NBA qui sont “multi-configurations” pour pouvoir accueillir d’autres sports (notamment le hockey). Cela donne une atmosphère spéciale à l’intérieur de la salle, en adéquation avec l’énorme passion que possède Indiana pour la balle orange.
Ce n’est donc pas très étonnant de voir que le Gainbridge Fieldhouse a été la terre d’accueil de certaines des plus grandes compétitions de basket, sur le plan national comme international : All-Star Weekend NBA (2024), Coupe du Monde masculine (2002), March Madness et tournois de conférence NCAA, Final Four féminin…
Sachez aussi qu’une grosse rénovation de la salle a eu lieu entre 2019 et 2022, pour s’assurer que les Pacers restent à Indianapolis pour au moins 25 années supplémentaires. Le Gainbridge Fieldhouse est ainsi considéré aujourd’hui comme l’une des meilleures arènes de basket dans tout le pays !
Si vous voulez goûter à l’ambiance exceptionnelle du Gainbridge Fieldhouse lors d’un match des Pacers, la plateforme Hellotickets vous permet d’acheter des billets NBA sur un site 100% sécurisé et entièrement en français. La vue du siège est même proposée pour bien choisir son emplacement et les billets sont digitalisés pour éviter les galères au moment de l’envoi.
Les monuments d’Indianapolis à ne pas rater pour les fans de basket :
La fresque de Reggie Miller : on l’a vu juste au-dessus, Reggie Miller est véritablement le joueur qui symbolise les Indiana Pacers. Il se retrouve même sur les murs des buildings d’Indianapolis. Faites un tour sur 127 E Michigan St, et vous verrez.
La statue de Larry Bird : si Indianapolis est la ville de Reggie Miller, l’État de l’Indiana a également produit l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, à savoir Larry Bird qui est originaire d’un petit bled nommé French Lick. Larry – avant de devenir une légende des Boston Celtics – a fièrement porté les couleurs de l’université d’Indiana State, située à Terre Haute (120 km d’Indianapolis). Bird possède aujourd’hui sa propre statue sur le campus. Si vous avez le temps d’y jeter un œil, on vous conseille d’aller y faire un tour !
Le Simon Skjodt Assembly Hall (université d’Indiana) : c’est peut-être dans cette salle que la passion du basket à Indiana se ressent le plus. Les Indiana Hoosiers, l’une des équipes universitaires les plus prestigieuses du basket NCAA, jouent dans cette arène depuis 1971. C’est dans cette salle qu’Indiana a gagné trois de ses cinq titres de champion, sous les ordres du légendaire entraîneur Bobby Knight. Le dernier titre remonte à 1987 mais c’est celui de 1976 qui est le plus mémorable, car Indiana a terminé la saison invaincue (32 victoires en 32 matchs). Personne n’a réussi un exploit similaire depuis. Si vous voulez respirer l’histoire des Hoosiers, il faudra se déplacer à Bloomington, ville située à 80 km d’Indianapolis.
Les bureaux de la NCAA : en parlant de basket universitaire, sachez que la NCAA est basée à Indianapolis, sur 700 W Washington St. L’instance des sports universitaires a posé ses valises à Indy en 1999, deux ans après que la ville a magnifiquement accueilli le Final Four NCAA. Sachez qu’au total, Indianapolis a accueilli le dernier carré du basket universitaire à huit reprises ! L’Indiana est réputé pour sa grande passion concernant le basket amateur, et voir les bureaux de la NCAA à Indianapolis a donc énormément de sens.
New Castle Fieldhouse : saviez-vous que la plus grande salle de basket pour un lycée américain est située dans l’Indiana ? C’est le Fieldhouse de New Castle (8 424 places), à 77 km d’Indianapolis. Saviez-vous aussi que 14 des 16 plus grandes salles de basket lycéennes sont basées dans l’Indiana ? Et que le tournoi d’État qui rassemble les lycées de l’Indiana est l’un des plus anciens en Amérique (1911) ? Cela vous donne une idée de la passion de cet État pour le basket amateur : une passion surnommée la Hoosier Hysteria. “Même si le basket a été inventé au Massachusetts, il tire vraiment ses origines dans l’Indiana, qui demeure la capitale de ce sport” disait notamment le Dr. James Naismith (inventeur du basket).
Indy Parks playground : si vous voulez vous faire un petit basket durant votre séjour à Indianapolis, on vous conseille d’aller faire un tour du côté de Wes Montgomery Park (34e rue), où plusieurs terrains ont été rénovés en 2024 dont un playground couvert. Tyrese Haliburton et les Pacers ont participé au projet. Franchement, ça claque !
Les franchises de sport professionnel à Indianapolis :
- Indiana Pacers (NBA)
- Indianapolis Colts (NFL)
- Indiana Fever (WNBA)
Contrairement aux plus grandes villes américaines, Indianapolis ne possède que trois franchises professionnelles dans les ligues majeures du sport US : deux en basket, une en football américain. Il n’y a pas de baseball, ni de hockey ou de soccer dans l’Indiana, en tout cas pas au plus haut niveau.
En plus des Pacers qui représentent l’ensemble de l’État de l’Indiana en NBA, les nombreux fans locaux de basket peuvent à nouveau vibrer avec le Indiana Fever, l’équipe de basket féminin/WNBA (créée en 1999) où évolue la superstar Caitlin Clark. Cette dernière – arrivée en 2024 – booste les espoirs mais aussi la popularité de sa franchise. Après le titre remporté en 2012 (trois finales disputées au total) sous l’impulsion de la géniale Tamika Catchings, le Fever veut désormais retrouver les sommets avec Clark.
Les Indianapolis Colts évoluent eux en NFL, la toute-puissante ligue de football américain. Les Colts ont connu leur période de gloire durant la décennie 2000, remportant un Super Bowl en deux participations grâce au légendaire quarterback Peyton Manning, et son duo de receveurs Marvin Harrison – Reggie Wayne. D’ailleurs, on peut parfois apercevoir ce dernier aux matchs des Pacers.
Enfin, impossible de parler de sport à Indianapolis sans mentionner les 500 miles, cette prestigieuse course automobile qui est tout simplement la plus ancienne du monde (créée en 1911). Elle se déroule chaque année lors du dernier week-end de mai et est énormément suivie aux États-Unis (plus de 7 millions de téléspectateurs en moyenne en 2025). S’il y a bien un moment où l’Indiana est au cœur du paysage sportif américain, c’est lors de l’Indy 500 !
Les “must-see” d’Indianapolis :
Hors des attractions sportives de la ville, on fait rapidement le tour de cette métropole placée au milieu d’un état majoritairement rural. La bonne nouvelle, c’est que si vous êtes ici vous avez un minimum d’intérêt pour le panier-ballon – sinon on veut bien que vous nous racontiez comment vous êtes tombés là. Malgré tout, le centre-ville d’Indianapolis mérite une petite visite en attendant un match des Pacers ou du Fever.
Petit fun fact pour commencer, les limites d’Indianapolis tracent un carré quasi parfait de 32 kilomètres de large parce qu’après tout, pourquoi s’embêter quand on a une règle et un crayon ? Au centre de ce carré, le Mile Square délimité par North Street, East Street, South Street et West Street au milieu duquel se trouve Monument Circle, l’équivalent de la place du centre-ville avec sa statue de soldats et de marins. Une équerre et une boussole pourraient donc vous être très utiles pour vous déplacer dans ce paradis des géomètres.
Le Capitole de l’État de l’Indiana est assez photogénique, puis dirigez vous vers le City Market pour profiter des spécialités locales. On peut même y visiter les catacombes. On continue la balade dans le quartier artistique de Mass Ave et le quartier historique d’Indiana Memorial et le World War Memorial Plaza. Pour finir ce petit tour, le Wholesale District est un parfait échantillon de l’architecture locale à base de briques rouges, comme la Gainbridge Fieldhouse ou la gare de Union Station, une des plus anciennes du pays (1853).
Références culturelles d’Indianapolis :
Impossible de ne pas citer Hoosiers (1986) ou Le Grand Défi en français. Le film salué par deux nominations aux Oscars en 1987 (meilleur acteur dans un second rôle pour Dennis Hooper et meilleure musique) s’inspire directement de l’histoire de l’équipe de basket de Milan High School, un petit lycée de 161 étudiants qui a déjoué tous les pronostics en remportant le titre de l’État d’Indiana en 1954. Le maillot des Hoosiers de Hickory (surnom donné aux Indians pour les besoins de la fiction) a même été décliné en maillot NBA pour les Pacers lors des saison 2015-16 et 2016-17.
Hormis cette pépite du cinéma, on est loin des paillettes d’Hollywood et c’est aussi ce qui fait le charme de la ville. Seule véritable fierté locale dans le 7è Art ? Steve McQueen. Quoi de plus logique finalement, pour une ville principalement célèbre pour ses courses de bagnoles. Par extension, on se doit quand même de citer Indiana Jones. Aucun lien avec la ville mais ça reste de la très bonne pub pour l’État du Midwest même si Harrison Ford a plus de chances de trouver des bottes de foin que des reliques anciennes en fouillant la région. Ce n’est pas pour rien si on monte sur nos tracteurs et qu’on enfile nos bobs pour la preview des Pacers chaque année.
Pas de grands écrivains ou groupes de musiques non plus, Indianapolis reste une ville de sport avant tout. Quelques beaux noms du basket ont vu le jour à Indy : Oscar Robertson, Mike Conley, Gordon Hayward, Greg Oden ou encore Brad Stevens sont tous originaires de la ville des 500 Miles et c’est déjà un joli palmarès avec du Hall of Famer, un first pick de Draft et l’un des meilleurs GM du pays.