Des Paris Games en janvier aux Finales NBA en juin, retour sur cinq mois de folie pour les Pacers

Le 02 juin 2025 à 17:57 par Giovanni Marriette

Pacers Top 10 24 février 2025
Source image : NBA League Pass

A en écouter certains, la présence des Pacers en Finales NBA n’aurait pas vraiment de légitimité. Franchise moyenne, présence en Finale par défaut, manque d’attrait… on lit tout et surtout n’importe quoi, et surtout les gens mélangent un peu tout, un peu comme pour la Marquisette du tournoi de pétanque du 15 août. Eh, vous voulez un statement ? Les Pacers sont à leur place en Finales cette saison, et on va vous expliquer pourquoi.

Le grand public s’attendait aux Cavs ou aux Celtics, qui avaient survolé la saison régulière et qui présentaient, sur le papier en tout cas, un effectif bien plus à même de faire rêver et de gagner une bague. Puis la communauté NBA a rêvé des Knicks et de son ambiance si particulière au Madison Square Garden, quelle belle idée New York en Finales.

Oui mais non.

Oui mais non, car au final ce seront bien les Pacers qui joueront cette finale NBA. Les Pacers d’Indianapolis, qui semblent sortir de nulle part au milieu de ces grosses franchises pleines de hype, au milieu de ces gros ou moyens marchés. Les Pacers, à l’échelle française ? Ce serait un peu Le Mans qui froisse Paris, l’ASVEL et Monaco, ce serait un peu Bourg-en-Bresse qui joue la finale du championnat malgré Nadir Hifi en Top Tweets. Indianapolis ? On aime les vanner sur le réseau Internet inexistant, sur les bottes pleines de boue, les bobs et les tracteurs (900 000 habitants tout de même hein).

Non, les Pacers d’Indianapolis ne font pas vraiment rêver le grand public, j’en veux pour preuve cette saillie de Daniel Riolo en janvier, Tonton Dan à qui on aurait bien rajouté ce jour-là un G entre le I et le premier O, mais dont la parole – finalement – faisait alors écho à celle de tous les habitués du PMU suiveurs “middle” de la NBA.

🎙 “La NBA nous envoie deux matches en bois qui ne servent à rien, c’est juste de la promo. Ils te donnent les restes et tu te jettes dessus comme Jacquouille la Fripouille !”

🤣 Débat parallèle succulent entre @DanielRiolo et @walidacherchour sur les NBA Paris Games 2025. pic.twitter.com/QSjLykk4ck

— After Foot RMC (@AfterRMC) January 23, 2025

“La NBA nous envoie deux matches en bois qui ne servent à rien, c’est juste de la promo. Ils te donnent les restes et tu te jettes dessus comme Jacquouille la Fripouille ” – Daniel Riolo, janvier 2025

Cinq mois plus tard, l’haleine de Jacquouille n’a jamais été aussi fraiche car les Pacers ne sont pas “les restes” Dan, mais bien la deuxième meilleure équipe de NBA. Derrière l’autre finaliste, comme c’est étrange.

8 décembre 2024, les Pacers viennent de perdre à domicile face aux Hornets. En d’autres termes, ils ont perdu au bras de fer contre Stephen Hawking. L’équipe coachée par Rick Carlisle affiche alors un bilan de 10 victoires et 15 défaites, ça sent le purin au propre comme au figuré dans l’Indiana. Depuis ce soir “déclic” ? 40 victoires et 17 défaites. Puis 4-1 face aux Bucks de Giannis Antetokounmpo. Puis 4-1 face aux Cavs et à leur bilan de fou en régulière. Puis 4-2 face aux Knicks. 52 victoires et 21 défaites, un bilan de finaliste NBA tout simplement, ce sont les chiffres qui le disent, car sur la période seuls les Celtics et le Thunder ont fait mieux.

Ce qu’il s’est passé pour transfigurer à ce point les Pacers ? Tyrese Haliburton a commencé sa saison, déjà. En effet, en début d’exercice Hali avait un vrai problème avec son tir et c’est probablement à ce moment que ce statut très énervant de joueur surcoté a commencé à lui coller très fort à la peau. Mais à partir de la coupure du All-Star Week-end, Thérèse est redevenue Tyrese, Elle est Bretonne s’est de nouveau mué en Haliburton, et au contraire de la saison précédente où c’est le contraire qui s’était passé, le meneur des Pacers est redevenu injouable et a emmené tout le monde dans son sillage. Un Pascal Siakam dont il ne faudrait pas oublier qu’il est, dans l’ordre, MIP, champion NBA et All-Star, un supporting cast terriblement homogène et donc interchangeable, un banc de dawgs parfait (McConnell, Toppin, Mathurin…), le tout sous la houlette de l’un des coachs les plus référencés du circuit.

Qu’est-on en train de décrire là ? Une superpuissance NBA, au minimum une très très bonne équipe, qui ne sera – une fois de plus – pas favorite en Finales mais qu’il va peut-être enfin falloir arrêter de sous-estimé.

De overrated à underrated il n’y a qu’un pas que Tyrese Haliburton et les Pacers ont réussi à faire, alors attention au Thunder et attention Tonton Dan, les Jacqouille ne sont peut-être pas ceux qu’on pense.


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