Thunder – Pacers : quelles seront les match-ups clés de ces Finales NBA ?

Le 03 juin 2025 à 18:43 par Timéo Gomes

Pascal Siakam Tyrese Haliburton Indiana Pacers 23 avril 2025
Source image : NBA League Pass

Les Finales NBA approchent à grands pas, et avec elles, des duels que l’on a peu eu l’occasion de voir jusqu’ici. Deux confrontations en saison régulière entre Thunder et Pacers, l’échantillon est léger, mais essayons d’en tirer quelque chose. Quelles pourraient bien être les match-ups qui définiront ces Finales 2025 ?

Comment limiter Shai Gilgeous-Alexander et Tyrese Haliburton ?

Sans doute les deux meilleurs joueurs de la série, l’un des défis principaux de l’un comme de l’autre étant : limiter au maximum l’impact de la star adverse.

Pour s’occuper de Shai, la logique voudrait que ce soit Andrew Nembhard qui s’y colle. C’était déjà ce qu’on avait vu en saison régulière, et au vu de ce qu’a proposé l’arrière des Pacers sur sa campagne de Playoffs, notamment en défendant de manière honorable sur Jalen Brunson (tiens tiens, un autre meneur qui maîtrise parfaitement la provocation de fautes), difficile d’imaginer un autre scénario se produire.

Aaron Nesmith aura lui aussi son rôle à jouer en relais sur SGA, mais sera déjà bien occupé par Jalen Williams. Si besoin, Bennedict Mathurin en sortie de banc aurait lui aussi le profil pour s’y coller, mais Nembhard est, et restera certainement, le patron de cette mission anti-Shai.

De l’autre côté, là où Indiana se reposera surtout sur un homme pour défendre le MVP, OKC a le luxe de pouvoir alterner pas mal de chiens de garde sur Tyrese Haliburton. Lu Dort sera bien évidemment le leader de cette meute, mais comme on l’a vu en saison régulière, Jalen Williams, Cason Wallace, Alex Caruso, ou encore Shai lui-même, tous auront droit, d’une manière ou d’une autre, à une petite danse avec Hali. Mais qui fera danser qui ?

Fact, Tyrese Haliburton est l’un des meilleurs joueurs des Playoffs pour l’instant… mais la défense d’OKC sera son plus grand défi.

Le mystère Chet Holmgren

Le point d’interrogation de cette série, qui pourrait bien devenir un facteur X, c’est le rôle qu’occupera Chet Holmgren des deux côtés du terrain. Le pivot du Thunder était absent lors des deux rencontres de régulière entre Thunder et Pacers, aucun échantillon ou indice à se mettre sous la dent, mais on va essayer de creuser tout ça.

Déjà en attaque, Pascal Siakam sera bien obligé de s’en occuper, lui qui jusque là était plutôt en opposition avec Lu Dort, ce qui lui permettait de matcher physiquement, mais aussi de pouvoir switcher avec ses longs bras sur Shai ou Jalen Williams dès qu’il était impliqué dans l’écran. Avec Chet, on n’est plus sur la même soupe. Si Spicy-P switche, OKC aura forcément un mismatch avec un petit défenseur sur son poste 5. Il faudra bien suivre dans les écrans pour éviter les potentiels alley-oops qui en découleront.

En revanche, du côté défensif, paradoxalement, ça peut s’avérer plus compliqué pour le numéro 7 du Thunder. Indiana est une équipe qui aime beaucoup faire courir les défenses adverses avec un mouvement de balle léché, avant d’artiller depuis le parking ou de trouver la bonne coupe. Chet Holmgren est très mobile pour sa taille, mais l’est-il assez pour suivre ce rythme si les Pacers parviennent à mettre leur jeu en place ? Pas si sûr.

Deux coachs de l’année face à face

Amoureux de tactiques et de rotations, cette section vous est dédiée, et quel beau duel auquel nous allons assister pour ces Finales NBA.

D’un côté, le Coach de l’Année 2024 : Mark Daigneault. Architecte d’une des meilleures défenses du siècle qui étouffe chacun de ses adversaires un à un. Si le Thunder a réalisé une top 10 saison all-time cette année, il n’y est pas pour rien. D’autant plus que son pragmatisme face à la folie qui semble habiter les Pacers sur cette campagne pourrait bien être salvateur à son Thunder.

Daigneault fait partie de l’école “on fait faute quand on est à +3”. Et bien que ce soit assez controversé, ça a même coûté un match à OKC contre les Nuggets (merci Aaron Gordon), face à Tyrese Haliburton et compagnie, c’est peut-être la solution. Pourquoi ? Cela empêcherait Indiana d’alimenter son rythme et de caler un énorme run dans un match serré, comme ils l’ont fait contre les Bucks, les Cavs, les Knicks, à chaque tour finalement.

Mais en face, Rick Carlisle n’est pas une tanche non plus. Coach de l’Année 2002, lui a emmené les Mavs de Dirk Nowitzki jusqu’à une victoire contre LeBron James en Finales NBA 2011, autant vous dire qu’être outsider, il sait ce que c’est.

On a déjà évoqué le mouvement de balle des Pacers, et c’est bien ce qui pourrait poser problème au Thunder qui, comme les Cavs, ont souvent tendance à sur-aider en défense, quitte à laisser un shooteur ouvert dans le corner (PJ Washington peut en témoigner). Face à la meilleure attaque de ces Playoffs, ça pourrait bien devenir un problème.

Arrivé en 2021 à la tête de la franchise d’Indianapolis, Carlisle a fait passer cette équipe du fond du classement à une armada offensive l’année dernière, et qui a progressé en défense cette année. Le duel avec le jeune Mark Daigneault s’annonce rude, et rempli d’ajustements.

La bataille des bancs

Si le Thunder est clairement favori avant le début de ces Finales NBA, il y a peut-être un domaine sur lequel les Pacers ont leur carte à jouer : la profondeur de banc.

Attention, OKC reste une équipe très sérieuse quand ses remplaçants foulent le parquet avec notamment du Caruso, du Cason Wallace et d’autres comme Jaylin Williams ou Aaron Wiggins par moment. Mais dans l’Indiana, qu’est-ce que le banc peut être un enfer à affronter.

L’éternel T.J. McConnell, Obi Toppin, Ben Sheppard voire Thomas Bryant peuvent être de vrais contributeurs comme on l’a vu au Game 6 face à New York. Bennedict Mathurin et son vice bien évidemment, même James Johnson si le parquet se transforme en ring de catch, la second unit des Pacers est la prolifique de tous ces Playoffs avec 567 points inscrits (35,4 points par match). Et s’il était là, le premier point d’entrée vers un upset des Pacers ?

On surveillera également la bastonnade entre Myles Turner et Isaiah Hartenstein, on verra aussi si Alex Caruso peut passer aisément de Pascal Siakam à Tyrese Haliburton en défense mais, globalement, beaucoup de questions et c’est plutôt bon signe ! Allez, on veut que ça joue, c’est quand que ça commence ?


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