Interview : il va faire Béziers – OKC en 72h pour aller supporter le Thunder en Finales NBA
Le 04 juin 2025 à 15:16 par Benoît Carlier

La passion n’a aucune limite ! Ça se confirme avec Victor, Biterrois de 24 ans et fan du Thunder depuis 2012, qui a pris ses billets d’avion sur un coup de tête pour aller encourager son équipe de coeur lors du Game 2 des Finales NBA. Interview express, entre un formulaire ESTA et le check-in à l’aéroport.
Les Finales NBA 2025 commencent dans un peu plus de 24 heures et on n’en peut plus d’attendre de voir les Pacers et le Thunder se rentrer dedans pour tenter d’aller soulever le premier trophée Larry O’Brien de l’histoire de leur franchise. On sera tous devant notre télé pour cette affiche qui va régaler les vrais fans de basket. Mais Victor doit avoir encore un peu plus hâte que nous tous et pour cause, il sera au Paycom Center pour encourager le Thunder lors du Game 2 des Finales dans la nuit de dimanche à lundi.
TrashTalk : On a appris que tu allais faire l’aller-retour à Oklahoma City en 72h pour aller supporter ton équipe de coeur lors du Game 2 des Finales NBA. Comment as-tu pris la décision ? Béziers – OKC, c’est pas la porte à côté…
Victor : À la base, avec un de mes meilleurs potes fan des Pacers on s’était toujours dit que si un jour il y avait une finale OKC vs Pacers, on irait la voir ensemble. Quand les deux équipes menaient 3-1 dans leurs séries, on a commencé à en reparler sérieusement. Malheureusement, cette année, ce n’était pas possible pour lui.
Du coup, un peu pour rigoler, j’ai commencé à dire autour de moi : ‘Franchement, qu’est-ce qui m’empêche d’aller voir un match des Finales ?’ Même moi, je n’y croyais pas vraiment. Puis un matin au travail, je me suis mis à checker les vols, les hôtels, les billets… et là je me rends compte que c’est faisable. Alors j’ai laissé l’idée mûrir un peu.
Le lendemain du Game 5 contre les Wolves, j’en parle à ma mère et elle me répond direct : ‘Go alors !’. Et là, c’est devenu réel, je me suis lancé.
TT : À quel moment des Playoffs tu t’es dit, c’est sûr ils vont le faire, le Thunder va jouer les Finales ?
V : Pour moi, le vainqueur du Game 7 entre Denver et OKC allait filer en Finales. C’était deux équipes vraiment taillées pour aller au bout. Mais je pense que la rotation plus profonde du Thunder, leur collectif, le coaching, et surtout leur niveau défensif impressionnant ont fait la différence.
Alors oui, le Game 7 a fini en blowout, donc sur le moment j’ai un peu douté, on sait jamais, parfois un match peut tourner vite. Mais quand j’ai vu l’enchaînement avec le blowout du Game 1 contre les Wolves, là je me suis dit : ok, cette équipe est prête, ils vont le faire.
TT : Comment ont réagi tes proches quand tu leur as annoncé ? Est-ce qu’il comprennent cette passion ?
V : Plutôt bien, ils me connaissent, donc ça ne les a pas vraiment surpris. Ma compagne et ma mère ont été les premières à m’encourager à foncer et à vivre mes rêves. Forcément, la question du prix revient souvent, mais c’est un rêve, une opportunité unique, une expérience de vie. Et tout le monde me dit que je vais vivre quelque chose d’exceptionnel.
TT : Est-ce que ça sera ta première fois aux États-Unis ?
V : Non, ce ne sera pas la première fois. J’étais déjà allé à New York en vacances avec ma famille en 2017, et j’avais même eu la chance d’assister à un Knicks/Raptors au MSG. Puis en 2018, j’ai eu l’opportunité de partir en échange scolaire avec mon lycée à San Francisco. La famille qui m’accueillait m’a demandé s’il y avait quelque chose que je voulais vraiment faire. C’est comme ça que je me suis retrouvé à aller voir un match de playoffs entre les Warriors et les Pelicans à l’Oracle Arena. Une équipe de Golden State qui, d’ailleurs, ira jusqu’au titre cette année-là.
TT : De quoi as-tu le plus hâte durant ce voyage ?
V : Franchement, pour moi, il n’y a rien qui rivalise avec cette sensation : monter les marches d’un stade ou d’une salle, et une fois en haut, découvrir l’arène pour la toute première fois. C’est un moment magique, à chaque fois.
TT : T’as regardé quoi faire sur place à part te rendre au Paycom Center ?
V : Oui, je vais le prendre tranquille : visiter un peu la ville, prendre des photos, profiter du moment et me poser. 72 heures, c’est court, mais pour rester à Oklahoma City, ça devrait le faire. D’ailleurs si Ousmane Dieng passe par là et qu’il a des conseils, je suis preneur !
TT : Depuis quand es-tu fan d’OKC ?
V : Pour l’anecdote, en 2012 mon frère est parti en échange scolaire à New York. En traversant Times Square, il est tombé sur une boutique où les murs sont remplis de casquettes, du sol au plafond, de toutes les équipes, tous sports US confondus. Il m’a ramené une casquette d’OKC. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser au basket, à la NBA… et à regarder les highlights du Thunder. C’est comme ça que tout a commencé.
TT : Quel est ton meilleur souvenir en tant que fan du Thunder jusqu’à présent ?
V : Je pense que la saison MVP de Russell Westbrook reste l’un des moments les plus marquants. Je me souviens avoir manqué très peu de matchs cette année-là, c’était juste incroyable à suivre. Et avec le départ de KD juste avant, ça rendait tout ça encore plus spécial pour nous, les fans d’OKC. On avait l’impression de vivre quelque chose de vraiment unique.
TT : Tu as donc vécu les Finales de 2012 à la télé. De quoi tu te souviens en repensant à cette série contre le Heat ?
V : Forcément l’image de KD, Harden et Westbrook ensemble reste gravée dans les mémoires… Mais sur la série en elle-même, LeBron était tout simplement injouable. J’aurais vraiment aimé les voir rester ensemble une saison de plus, juste pour voir jusqu’où ils auraient pu aller.
TT : Thunder 2012 vs Thunder 2025, quelle est la meilleure équipe selon toi ?
V : J’ai bien aimé la façon dont Kevin Durant l’a expliqué sur X, et je partage un peu son point de vue. Après ce sont deux époques différentes, donc c’est compliqué de vraiment les comparer. Je pense que Sam Presti a été visionnaire dans la reconstruction de l’équipe, avec énormément de joueurs polyvalents. On ne sait jamais vraiment si ce sont des postes 2, 3 ou 4 : JDub peut remonter la balle sur un match et jouer au poste 5 le suivant, Caruso peut défendre aussi bien sur un meneur que sur un pivot… Grâce à une profondeur d’effectif, peut-être plus complète avec des joueurs comme Wiggins, Wallace ou Joe (que je trouve largement sous-cotés) je donne une légère préférence au Thunder 2025.
TT : Un pronostic avant le début des Finales ?
V : Allez, je vais dire 4-1 pour OKC. Mais attention aux Pacers, qui sont l’une des grosses surprises de ces Playoffs. Ils jouent vraiment un super basket : collectif, intelligent, avec une équipe très bien construite. Leur rotation est large à 8, 9 parfois 10 joueurs selon les matchs, leur défense est solide, et ils peuvent compter sur des “vétérans” expérimentés qui sont vraiment dans leur rôle (en vrai Siakam et Caruso ça compte pour des vétérans sur ces Finales… non ?). Il y a d’ailleurs pas mal de similitudes entre ces deux équipes, et j’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner sur le terrain. En tout cas, j’espère pouvoir vivre un bout du premier titre de la franchise après cette saison historique !
TT : Merci Victor, on te souhaite un bon voyage et… une victoire. Profite de l’expérience à fond et envoie nous des photos, t’es en train de faire rêver des milliers de fans du Thunder !