Thunder vs Pacers en Finales NBA : des petits marchés, mais du grand basket en perspective

Le 04 juin 2025 à 12:48 par Nicolas Meichel

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Source image : YouTube

Les Finales NBA 2025 opposeront le Oklahoma City Thunder aux Indiana Pacers. Pas l’affiche la plus hype sachant qu’on parle de deux petits marchés qui n’ont jamais gagné le titre NBA, mais une affiche qui devrait ravir les puristes du basket.

“David Stern est en train de se retourner dans sa tombe”, “Ils font la gueule dans les bureaux de la NBA”, “Les audiences vont être catastrophiques”.

Voilà ce qu’on a pu entendre ces derniers jours concernant cette Finale NBA 2025 entre Oklahoma City et Indiana.

Dans une Ligue historiquement dominée par les gros marchés, l’opposition entre le Thunder et les Pacers symbolise la nouvelle ère de la NBA : celle de la parité, avec un nouveau CBA plus égalitaire, où même les “petits” peuvent rêver grand.

Oklahoma City est considéré comme le 26e marché de la NBA (en population + TV market), sur un total de 28. Indiana est 22e. On est évidemment très loin des mastodontes que sont Los Angeles, New York ou Chicago, qui sont les trois plus gros marchés de la NBA. Cette saison, pas moins de dix équipes ont eu droit à plus de matchs en antenne nationale que le Thunder et les Pacers, et ni OKC, ni Indiana n’a eu l’honneur de participer aux matchs de Noël. C’est même la première fois depuis 2007 que deux finalistes NBA n’ont pas joué au Christmas Day.

For the first time since 2007, the NBA Finals will feature two teams who didn’t play on Christmas Day, per @tomhaberstroh.

Kinda crazy when you think about it. pic.twitter.com/y1KqdV6IQh

— Legion Hoops (@LegionHoops) June 1, 2025

Deux petits marchés donc, mais surtout deux superbes équipes de basket qui devraient nous offrir une finale excitante en matière de jeu.

D’un côté, on a le Thunder, une équipe historiquement forte notamment en défense, qui a remporté 68 matchs en saison régulière avant de dominer le Wild Wild West pour aller jusqu’en Finales NBA. De l’autre, on a les Pacers, au style de jeu très rapide et à l’attaque redoutable. Indiana est devenu le maître des comebacks improbables sur ces Playoffs et une équipe hyper clutch pour passer les obstacles Milwaukee, Cleveland et New York. Une telle opposition – avec un match dans le match entre le MVP Shai Gilgeous-Alexander et Tyrese Haliburton – ne peut que donner des étincelles.

Mais ce qui rend aussi cette finale passionnante pour les puristes du basket, ce sont les points communs qui rapprochent Oklahoma City et Indiana.

Ce ne sont pas uniquement deux petits marchés, ce sont deux petits marchés qui possèdent une passion dévorante pour la balle orange. Oklahoma City n’a qu’une seule équipe professionnelle dans les quatre grandes ligues américaines : le Thunder. La communauté locale s’est attachée à cette équipe dès son arrivée de Seattle en 2008, et a soutenu cette dernière même quand ça tankait avec Aleksej Pokusevski sur le terrain. Aujourd’hui, le public du Thunder est peut-être le plus chaud de toute la NBA… à moins que ce soit celui des Pacers ? Dans l’État de l’Indiana, surnommé The Hoosier State, le basket est une véritable religion. Et les fans des Pacers sont aujourd’hui plus que jamais derrière leur équipe.

Walking up Pennsylvania right now—people hanging out of cars, running red lights, just going wild. Pacers fans are on another level tonight. #Yescers pic.twitter.com/DWgugjdIsE

— 93 WIBC Indianapolis (@93wibc) June 1, 2025

Cette passion pour leur équipe respective est exacerbée par le profil des versions actuelles du Thunder et des Pacers : on a deux superbes collectifs, deux équipes profondes où tous les joueurs comptent, deux équipes qui ont été magnifiquement construites et dont le succès est boosté par “le pouvoir de l’amitié”. Cerise sur le gâteau : ni OKC ni Indiana ne font partie des équipes les plus dépensières de la NBA. Elles sont au contraire les deux premières équipes à s’affronter en Finales NBA sans même payer la luxury tax.

Bref, c’est une magnifique revanche sur les gros marchés, ainsi que sur l’ère des superteams qui a tout particulièrement marqué la décennie 2010.

The Pacers-Thunder NBA Finals will be the first to feature two teams under the luxury tax since it went into effect 22 years ago. pic.twitter.com/2SDQ1iUQf7

— Front Office Sports (@FOS) June 1, 2025

D’un point de vue purement business, sans doute que cette finale opposant Oklahoma City à Indiana représente une mauvaise affaire pour la NBA. En matière d’audiences, de revenus liés aux ventes de billets et de produits dérivés, cette affiche ne fait pas rêver le big boss Adam Silver, qui aurait probablement préféré voir les Knicks (avec leur grosse et prestigieuse fanbase) sur la grande scène.

Mais d’un point de vue purement basket ? C’est bonheur.

Cette affiche Thunder – Pacers est une bonne chose pour la balle orange, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus mais aussi parce que ça poussera les fans, les Hexperts, et les grandes gueules qu’on retrouve sur les plateaux américains à parler avant tout de basket, et pas de tout ce qui a autour du basket.

Cette finale, c’est une finale pour les amoureux du jeu, pour les puristes. On n’a rien contre l’entertainment, le star-système et les gros débats sur “qui est le visage de la NBA ?”, c’est même ça qui aide à faire vivre les différentes plateformes médiatiques comme celle sur laquelle vous vous trouvez. Mais pendant deux semaines, de Oklahoma City à Indiana, c’est vraiment le terrain qui parlera.

Tant pis pour le business, tant mieux pour le basket.


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