Tom Thibodeau : quel bilan de son passage aux Knicks ?
Le 04 juin 2025 à 14:17 par Nicolas Vrignaud

Tom Thibodeau et les Knicks, c’est terminé. Après 4 saisons passés dans la Big Apple, le coach de l’Année 2021 peut vider son bureau avec le goût du devoir accompli. Technicien souvent critiqué (à raison) mais droit dans ses bottes vis-à-vis de sa philosophie de jeu, Thib’ aura marqué la franchise en la ramenant au premier plan en NBA.
À la fin des années 2010, il n’était pas usurpé de parler de malédiction pour les Knicks. La franchise de New York, ville mondiale si iconique, était engluée dans une dynamique sans queue ni tête. Des résultats bons en début de décennie, puis la traversée totale du désert entre 2013 et 2021. Il faudra l’arrivée de Tom Thibodeau aux commandes de l’équipe pour faire de ce tas de cendres un vrai groupe capable de regarder la Conférence Est dans les yeux.
Dès sa première saison, Thib’ applique ses méthodes. Le temps de jeu est laissé aux joueurs titulaires, le banc se bat pour des miettes (cette saison, tous les titulaires ont plus de 35 minutes de moyenne en régulière !). Le ton est donné : on ira en Playoffs à 7, alors on ne va jouer (quasiment) qu’à 7. Il est aussi l’une des clés de l’explosion de Julius Randle à New York, la franchise retrouve la postseason dès sa première année. Le changement est si impressionnant qu’il est récompensé du titre de Coach de l’Année en 2021. Avec ce premier exercice réussi, le tacticien ouvre l’une des périodes les plus fastes de l’histoire de l’équipe en termes de performance.
Le recrutement de Brunson a réellement été le tournant majeur du côté du parquet, avec une star en pleine éclosion qui a su – contrairement à bien d’autres avant lui – supporter les lumières brillantes de la ville qui ne dort jamais. Du côté de la plaquette, c’est toujours implacable : les Knicks jouent avec des titulaires sur-utilisés, qui arrivent épuisés en Playoffs. La conséquence ? L’énergie manque, les blessures sont fréquentes. Pas forcément énormes, mais fréquentes. Avec pour autre résultat des printemps qui tournent court.
La grande force de Thibodeau est sans doute qu’il s’est accroché fermement à ses principes. Sur le papier, ça a donné quatre saisons (sur cinq) en Playoffs, près de trois fois plus de succès passé avril que les 12 derniers coachs des Knicks réunis. Cependant, ces principes ont également causé sa perte. Si l’on a vu des confrontations dans lesquelles il s’est tout simplement fait dégommer niveau tactique (Heat en 2022), c’est surtout le prix physique de son jeu qui a coûté aux Knicks.
Pour tenter de l’excuser, on apportera aussi dans ce dossier l’élément suivant : les Knicks n’ont pas spécialement, dans un premier temps, fourni à Thibodeau les armes pour que son banc soit utilisé à hauteur d’autres équipes bien mieux armées. Cependant, il s’est aussi bien gavé avec ses méthodes. Il part d’ailleurs sur le meilleur résultat de son passage à NYC : finale de Conférence, à deux victoires des Finales NBA. Les Knicks auront désormais pour mission de trouver un technicien capable d’emmener le groupe au sommet de la ligue, le titre !