Pascal Siakam veut continuer d’être une source d’inspiration pour les joueurs africains
Le 05 juin 2025 à 18:42 par Nicolas Meichel

Champion NBA en 2019 avec les Raptors, Pascal Siakam est de retour sur la plus grande scène du basket américain avec les Pacers. L’occasion pour le Camerounais d’inspirer un peu plus les joueurs africains qui le suivent !
Le parcours de Pascal Siakam fait partie des belles histoires qui caractérisent la NBA.
Né à Douala au Cameroun, celui qu’on surnomme “Spicy P” était plus destiné à devenir prêtre que basketteur professionnel, mais c’est la voie qu’il a choisie… très tardivement. Siakam a commencé à arriver sur les radars à 17 ans, lors d’un camp basket organisé par l’ancien joueur NBA Luc Mbah a Moute, avant de participer en 2012 au Basketball Without Borders Camp (organisé par la NBA en Afrique du Sud). La suite ? C’est une arrivée aux États-Unis à 18 piges pour tenter de maximiser son potentiel.
“Je n’avais presque pas d’expérience basket, j’ai dû apprendre en cours de route” a déclaré Siakam hier, au Media Day des Finales NBA. “J’étais simplement considéré comme un grand gars du Cameroun, qui court et qui dunke. C’était comme ça à l’époque.”
Passé par la God’s Academy dans le Texas puis l’université de New Mexico, Pascal Siakam n’a cessé de progresser jusqu’à devenir un prospect NBA, drafté en 27e position par les Raptors en 2016. Il avait tapé dans l’œil du manager nigérian de Toronto Masai Ujiri au BWB camp quelques années auparavant.
L’ascension de Siakam est ensuite arrivée aux yeux des fans NBA, qui ont découvert le jeune Camerounais quand il est passé de MVP de la G League en 2017 à MIP de la NBA à peine deux années plus tard. C’est en effet en 2019 que Pascal a changé de dimension, aidant les Raptors de Kawhi Leonard et Kyle Lowry à remporter le titre suprême.
NBA G League Champ. #KiaMIP. NBA Champion. ECF MVP.
On the Finals stage for a second time, Pascal Siakam looks to add another championship to his resume!
Game 1 of the #NBAFinals presented by @YouTubeTV: 8:30pm/et on ABC pic.twitter.com/dJZ5NNB8Da
— NBA (@NBA) June 5, 2025
Connaissant ensuite des hauts et des bas quand il a dû assumer plus de responsabilités aux Raptors suite au départ de Kawhi, Pascal Siakam a réussi à rebondir pour s’imposer comme un triple All-Star NBA, un joueur deux fois All-NBA (Second et Third Team), et surtout un élément clé des Pacers aujourd’hui.
Depuis son arrivée à Indiana en 2024, Siakam représente le coéquipier parfait pour Tyrese Haliburton, et a aidé les Pacers à aller en Finales de Conférence l’an passé puis en Finales NBA cette année. C’est même lui qui a été élu MVP des finales de conf’ la semaine dernière.
Bref, c’est le genre de parcours qui peut inspirer n’importe qui, mais peut-être encore plus les joueurs africains qui rêvent de marcher sur ses traces. Alors que le basket s’est bien développé en Afrique sur la dernière décennie, Siakam espère que son parcours singulier peut inspirer ceux qui ont l’opportunité de faire carrière au plus haut niveau.
“Aujourd’hui, je vois les choses évoluer (pour le basket africain). Les joueurs de ma taille peuvent faire plus de choses, la NBA va de plus en plus en Afrique, c’est tellement plus développé aujourd’hui et les joueurs progressent très tôt dans leurs skills, contrairement à moi qui ai appris tout ça sur le tard.
J’espère être quelqu’un que les jeunes joueurs regardent, qu’ils observent mon parcours pour prendre exemple. Je ne me considère pas comme un modèle, mais vous pouvez regarder mon parcours et voir que je n’ai pas pris de raccourcis. Je suis quelqu’un qui a bossé dur et qui n’a jamais lâché, peu importe les obstacles.
Ce que je veux dire aux jeunes joueurs, c’est que ce ne sera pas facile. Rien ne vous sera donné, et vous aurez probablement encore moins d’opportunités à cause de l’endroit d’où vous venez. Mais si vous comprenez ça et que vous bossez dur, vous pouvez réaliser de grandes choses.”
En mode Pascal le grand frère, Siakam représente une magnifique source d’inspiration. Pour les joueurs africains évidemment, mais pas que.
Source texte : Media Day Finales NBA