Profil Draft NBA 2025 – V.J. Edgecombe : le sur-athlète polyvalent
Le 05 juin 2025 à 11:42 par Robin Wolff

Dans trois grosses semaines, la Draft NBA 2025 aura lieu du côté du Barclays Center de Brooklyn. Et évidemment, qui dit Draft NBA dit profil de draft. Sur les quatre semaines à venir, on vous présentera un par un les principaux prospects qui seront très probablement choisis au premier tour lors de la grande cérémonie. Au menu aujourd’hui ? V.J. Edgecombe, l’athlète ultime.
Son profil en un coup d’œil
- Âge : 19 ans, né le 30 juillet 2005
- Poste : arrière / meneur de jeu
- Équipe : Baylor Bears (NCAA)
- Taille : 1,96m
- Poids : 82 kilos
- Envergure : 2,01m
- Statistiques 2023-24 : 15,0 points à 43,6% au tir, 5,6 rebonds, 3,2 passes décisives, 2,1 interceptions et 0,6 contre (32,7 minutes de moyenne en 33 matchs).
- Comparaison NBA : Jalen Suggs (avec plus de détente et de potentiel offensif), Victor Oladipo, jeune Andrew Wiggins (en plus petit)
- Prévision TrashTalk : Top 4 à la Draft NBA 2025
Son parcours
Avant toute chose, son prénom se prononce Vidjé, un petit peu comme un D.J qui aurait abusé des intros de Damso. D’ailleurs, vous pensez quoi de son dernier album ? Ici, on préfère écouter une machine à laver tourner pendant 36h. Mais respect pour Ipséité champion.
V.J. Edgecombe est né à Bimini aux Bahamas et y a fait presque toute son enfance puisqu’il n’a déménagé aux États-Unis qu’à l’âge de 14 ans mené par ses rêves de basket-ball. Dans un premier temps, il n’a fait que traverser l’Océan puisqu’il s’est rendu en Floride non loin de son île d’origine.
Mais après un an de lycée, Valdez, de son vrai prénom s’éloigne des plages et des bermudas en hiver pour se rapprocher du bitume et du (gratte) ciel. Déménagement dans l’État de New York, un changement qui va grandement influencer son jeu, on y reviendra.
Il réussit une intégration rapide puisque dès sa troisième année de Lycée, il parvient à être élu Joueur de l’Année à New York, une belle manière de se préparer à l’université.
Et V.J. Edgecombe n’a pas peur du voyage et des grands États. Alors qu’il reçoit des offres de Duke et de Kentucky, pour rester plutôt à l’Est des États-Unis, l’arrière s’envole au Texas, du côté de Baylor pour une saison et une seule avant de rejoindre la NBA.
Ses points forts
- Athlète hors du commun
- Expérience internationale
- Qualité de drives
- Défenseur déjà élite
- Potentiel two-way
Difficile de ne pas commencer par ses qualités athlétiques. Pour son poste, sa combinaison taille / envergure / détente est absolument idéale et en fait certainement le meilleur athlète de cette Draft. Avec le joueur des Bahamas, les fans NBA sont partis pour 15 ans de présence dans les Top 10 de la nuit, 15 ans de danger dès lors qu’il arrive à passer l’épaule.
Il est l’un des rares joueurs de la cuvée à ne pas seulement avoir brillé au niveau universitaire. Il y a un an, lors des tournois de qualification des Jeux olympiques, V.J. Edgecombe a été fantastique. Sur les quatre matchs face à de belles nations (Espagne, Liban, Pologne et Finlande) et alors qu’il n’avait que 18 ans, l’arrière a tourné, en 27 minutes de jeu de moyenne, à 16,5 points, 5,5 rebonds, 3,8 passes et 2,0 interceptions à 57,1% au tir et 38,5% de loin. Dans l’équipe des Bahamas il y avait Buddy Hield, Eric Gordon et Deandre Ayton, il était le meilleur joueur.
Dans cette campagne, mais aussi depuis, le joueur de Baylor a prouvé qu’en drive, il était capable de finir avec force et délicatesse, à la façon new-yorkaise. Des finitions plus athlétiques les unes que les autres qui l’ont aidé à ramasser un bon paquet de fautes. Et comme environ 80% des lancers tombent dedans, c’est plutôt une belle nouvelle.
Et alors que l’aventure olympique lui a permis d’arriver en NCAA avec l’étiquette d’arme offensive, il en est ressorti avec celle de monstre défensif. Ses qualités physiques l’aident, c’est indéniable, mais l’arrière dispose également d’excellents instincts. Il est un merveilleux intercepteur bien sûr, toujours vif sur les lignes de passes, mais est aussi très difficile à dépasser en un contre un et rarement à la dérive dans une séquence de défense collective. C’est sûrement de ce côté du parquet qu’il gagnera des minutes en NBA dans un premier temps.
Alors avec toutes ces promesses, c’est son potentiel de two-way player qui fait saliver les scouts plus que de raison. Un joueur athlétique comme pas deux, qui a montré, contre des adultes, être capable de mener une attaque internationale avec propreté et talent et qui, en défense est une véritable teigne, sur le papier ça fait rêver. V.J. Edgecombe peut devenir un des meilleurs joueurs de cette Draft, il n’y a aucun doute là-dessus.
Ses points faibles
- Le shoot (pour le moment)
- Handle et création pour les autres
- Manque d’un move élite
Alors pour être clair, aucune des caractéristiques mentionnées ci-dessus ne sont mauvaises. Mais si le potentiel de two-way player de V.J. Edgecombe est difficilement qualifiable tant il est haut, ce qu’il a montré lors de sa saison à Baylor (dans un contexte difficile) n’a pas été très rassurant en attaque.
Son geste au shoot est bon, ses pourcentages aux lancers aussi et il a prouvé par les passé être capable de sanctionner à mi-distance et de loin, mais il serait malhonnête de ne pas mentionner ses 43% au tir à l’université et 34% de loin. Il n’a jamais complètement trouvé de la confiance cette saison, et il lui faudra tomber dans un bon environnement pour développer cette facette essentielle à son jeu.
Pour ce qui est du handle et de la création pour les autres, pareil, c’est loin d’être irrattrapable. Simplement, tous les arrières en NBA qui ont vocation à parfois porter la balle sont des monstres dans les deux domaines. Le niveau sur les back-courts ne cesse d’augmenter et en l’état, le joueur des Bahamas semble encore à polir pour pouvoir endosser de telles responsabilités.
Si sa polyvalence fait partie de ses grandes qualités, il y a un revers à la médaille. Pour l’instant V.J. Edgecombe est bon partout, élite nulle part. Souvent les jeunes s’imposent dans une équipe NBA grâce à une qualité spécifique, ce ne sera pas son cas. En défense peut-être, mais pour un joueur qui sera sans doute sélectionné dans le Top 5 de la Draft, ce n’est pas assez.
Enfin, si sa campagne en qualification pour les Jeux olympiques a montré qu’il n’avait pas peur des gros moments, sa sortie face à Duke en March Madness n’a pas forcément impressionné. 16 points et 6 rebonds, ce n’est pas horrible, bien sûr, mais ses 20% de loin et l’énergie peu diffusée à son équipe, comme si la saison était déjà terminée était plus décevante.
Ce qui va faire la différence
- Le shoot (oui c’est assez simpliste)
- Savoir mieux imposer son tempo
Parfois, il n’y a pas un besoin dingue de réfléchir. Si vous avez un des meilleurs athlètes de la Ligue, capable de défendre comme un mort de faim et de développer son tir jusqu’à rentrer 40% de ses jambons-beurres depuis le parking de la boulangerie, alors normalement, le sandwich devrait être goûtu.
Pour ce qui est du tempo, ça va de pair avec les “critiques” émises sur son handle et sa création pour les autres. Parfois, V.J. Edgecombe est capable de confondre vitesse et précipitation. Le nombre de pertes de balles (1,9 de moyenne cette saison) n’est pas ridicule, mais certaines sont grossières. S’il apprend mieux à gérer les moments où il doit pousser la pédale d’accélérateur et ceux où il faut ralentir le jeu, alors le jeu se ralentira pour lui.
Au début, nous l’avons comparé à Jalen Suggs. Au début de son aventure NBA, les shoots de l’arrière du Magic ne tombaient pas et personne ne l’imaginait être capable de mener régulièrement la balle pour son équipe. Deux ans et des améliorations dans ces domaines plus tard, il a reçu un contrat de 150 millions de dollars sur cinq saisons. Il est devenu le troisième meilleur joueur d’une prometteuse équipe d’Orlando. La différence est grande et ce sera la même chose entre un V.J. Edgecombe à 34 ou à 40% à 3-points.
Projection NBA
Si les deux premiers choix semblent ne souffrir d’aucun débats (Cooper Flagg puis Dylan Harper), les mock-drafts commencent à se contredire sur la dernière marche du podium. Deux hommes semblent en balance, Ace Bailey et V.J. Edgecombe.
Les Philadelphia Sixers et les Charlotte Hornets sont les équipes qui risquent de récupérer ces deux pépites, ce qui mène à beaucoup d’interrogations puisque ce sont des franchises déjà bien équipées sur les postes arrières.
Sauf surprise, le talent des Bahamas ne sortira pas du Top 4 à la Draft, mais sera-t-il transféré dès la cérémonie ?
- ESPN l’annonce en 4è position (Charlotte Hornets).
- Bleacher Report l’annonce en 4è position (Charlotte Hornets).
- The Ringer l’annonce en 3è position (Philadelphia Sixers).
- NBA.com l’annonce en 3è position (Philadelphia Sixers).
- The Athletic l’annonce en 4è position (Charlotte Hornets).