Profil Draft NBA 2025 – Joan Beringer : un diamant brut français qui intrigue les scouts
Le 10 juin 2025 à 16:07 par Nicolas Vrignaud

Dans trois grosses semaines, la Draft NBA 2025 aura lieu du côté du Barclays Center de Brooklyn. Et évidemment, qui dit Draft NBA dit profil de draft. Sur les quatre semaines à venir, on vous présentera un par un les principaux prospects qui seront très probablement choisis au premier tour lors de la grande cérémonie. Aujourd’hui, on parle de Joan Beringer, prospect français à l’histoire unique qui pourrait bien rejoindre le contingent tricolore en NBA.
Son profil en un coup d’œil
- Âge : 18 ans
- Poste : pivot
- Équipe : Cedevita Olimpija
- Taille : 2,08m
- Poids : 104 kilos
- Envergure : 2,22m
- Statistiques 2024-25 : 4,9 points, 4,1 rebonds, 0,5 passe, 0,5 interception, 1,6 contre à 59,4% au tir et 59,6% aux lancers, en 18,3 minutes de moyenne sur 30 matchs joués (Ligue Adriatique). EuroCup : 4,6 points, 5,3 rebonds, 0,2 passe, 1,1 contre à 62,1% au tir et 53,3% aux lancers, en 17,7 minutes sur 19 matchs joués.
- Comparaison NBA : Clint Capela, Yves Missi, Dereck Lively
- Prévision TrashTalk : entre la 15e et la 22e place
Son parcours
Joan Beringer n’était peut-être pas le garçon le plus destiné à entrer en NBA via la Draft. Ou alors, peut-être que si, il s’agissait réellement de son destin. On dit ça car à 14 ans, le jeune originaire de Sélestat dans le Bas-Rhin n’avait toujours pas touché un ballon de basket. Dès qu’il s’y met, tout va très vite : une année de découverte, son potentiel est entièrement révélé et la SIG lui met le grappin dessus. U18 Élite, Espoirs, il passe les étapes avec facilité avant de prendre la décision de s’en aller finir son développement en Slovénie, à Ljubljana. Il devait jouer au. Pour une année seulement, car les sirènes de la Draft NBA résonnent jusqu’aux Balkans. Beringer est un prospect qui intrigue par son énorme capacité de progression.
En Slovénie, il a vite eu des responsabilités en Ligue Adriatique et en EuroCup, ce qui lui a permis de travailler au meilleur niveau pour à la fois progresser et montrer aux scouts qu’il était bien aussi talentueux que ce que les observateurs européens avaient pu dire. Néanmoins, il lui reste encore beaucoup de boulot pour devenir un joueur NBA établi, dans de multiples domaines. Il partira aux États-Unis la conscience tranquille, en ayant remporté la Ligue Adriatique. C’est pas mal comme cadeau d’adieu, vous en conviendrez.
Ses points forts
- Qualités physiques exceptionnelles
- Défense
Joan Beringer est un prospect aux mensurations qui font baver d’envie. Un monstre physique qui fait parler sa longueur et sa remarquable agilité pour sa taille. Il en faudra bien plus pour être viable en NBA, mais le matériau de départ est de grand luxe. Son agilité est d’ailleurs un points fort de son jeu, notamment défensif (car avec ses manques techniques en attaque, c’est par là qu’il se fera d’abord une place en NBA). Il est très bon dans la protection du cercle (notamment au contre), et capable d’être efficace sur les changements d’écran même s’il s’agit d’un petit en duel direct. Un petit bonheur pour un joueur aussi grand en NBA, car le jeu d’écran est roi outre-Atlantique.
Ses points faibles
- Les fondamentaux techniques
Joan Beringer a beau être un jeune au destin unique qui a passé les étapes avec une facilité déconcertante, il n’en reste pas moins un basketteur avec seulement 4 ans de balle orange dans les pattes. Et malheureusement, ça se voit beaucoup balle en main. Difficulté à créer son tir, à finir au cercle sur la main gauche… les apports statistiques assez légers offensivement cette saison ne mentent pas quant au besoin de vraiment travailler sur les fondamentaux du basket. Le jeu de passe n’en est qu’à ses balbutiements, tout comme le footwork, la vision du jeu… Il faudra énormément d’heures dans la salle pour réussir à se faire une place durable dans une rotation NBA.
Ce qui va faire la différence
- La progression
Jusqu’ici, Joan Beringer a tout réussi avec une certaine facilité. La NBA est une marche très, très au-dessus de tout ce qu’il peut actuellement connaître en termes de basket, mais les franchises et les scouts (qui sont à la base de beaucoup de données permettant de réaliser les mock drafts) semblent avoir confiance en cette capacité. Le prospect est extrêmement brut, ce qui donne à l’équipe qui va l’accueillir la possibilité de lui injecter l’ADN qu’elle souhaite. Avec l’environnement qu’une franchise NBA peut offrir en termes de qualité de travail, les espérances sont ainsi fortes pour ce pivot qui peut à terme devenir une arme redoutable. Il faudra néanmoins faire preuve de patience, puisqu’il faudra probablement plusieurs saisons pour arriver à un résultat probant et viable.
Projection NBA
Joan Beringer est annoncé entre la 13e et la 25e place dans la plupart des mocks draft consultées. Son profil est encore très intrigant et beaucoup de franchises s’adapteront probablement en temps réel en fonction des choix précédents. Ici, on parie plus sur un appel d’Adam Silver entre la 15e et la 20e place de la cuvée.
- ESPN l’annonce en 13e position (Portland Trailblazers).
- Bleacher Report l’annonce en 24e position (Oklahoma City Thunder).
- CBS Sports l’annonce en 21e position (Utah Jazz).
- The Ringer l’annonce en 18e position (Washington Wizards).
Sources : ESPN, The Athletic, The Ringer, Bleacher Report, Jonathan Givony (ESPN)