Profil Draft NBA 2025 – Tre Johnson : le scoreur pur par excellence
Le 11 juin 2025 à 17:44 par Timéo Gomes

Dans trois grosses semaines, la Draft NBA 2025 aura lieu du côté du Barclays Center de Brooklyn. Et évidemment, qui dit Draft NBA dit profil de draft. Sur les quatre semaines à venir, on vous présentera un par un les principaux prospects qui seront très probablement choisis au premier tour lors de la grande cérémonie. Prospect du jour ? Un certain Tre Johnson
Son profil en un coup d’œil
- Âge : 19 ans
- Poste : arrière
- Équipe : Texas
- Taille : 1m98
- Poids : 86 kilos
- Envergure : 2m09
- Statistiques 2024-25 : 19,9 points à 42,7% au tir (39,7% à 3-points), 3,1 rebonds, 2,7 passes, 0,9 interception et 0,3 contre (34,7 minutes de moyenne en 33 matchs)
- Comparaison NBA : Nick Young, Cam Thomas
- Prévision TrashTalk : pick 5 à 8
Son parcours
Tre Johnson est un pur produit texan. Né à Dallas, c’est également dans la ville des Mavericks que l’arrière va ouvrir sa carrière lycéenne, et avec brio. Dès ses années en High School, Johnson impressionne à grands coups de 23 points de moyenne, et mène son équipe des Wildcats au titre de champion d’État sur son année junior. Une première depuis 1968 pour son lycée !
Johnson était alors listé comme la meilleure future recrue de sa génération mais a malheureusement cédé sa place à Dylan Harper durant l’été 2023. Qu’importe, un petit détour par le Missouri pour son année senior avant de revenir dans son état natal, cette fois pour passer au niveau supérieur. Son cœur balançait entre les Longhorns du Texas et l’université de Baylor, mais c’est bien la continuité et son héritage texan qui prendront le dessus sur sa décision finale.
29 pions pour son premier match universitaire contre Ohio State, ça commençait super bien ! Mais malheureusement, les Longhorns ont connu une fin de saison très compliquée avec 9 défaites sur leurs 14 derniers matchs dans des scénarios souvent très serrés et frustrants. L’université de Xavier en premier match de March Madness était favorite et n’a pas eu de pitié pour les Texans, dont le parcours a pris fin très rapidement.
Tre Johnson a quand même marqué les esprits par ses grosses performances au scoring. Il a notamment battu le record du plus gros nombre de points inscrits en un match par un Freshman des Longhorns avec 39 unités. Record jusque-là détenu par Kevin Durant, rien que ça. Au final, le futur drafté terminera sa saison avec près de 20 points de moyenne, un bon pourcentage de loin mais surtout, plein de promesses d’avenir.
Tre Johnson with a career high vs Arkansas tonight..
39 PTS (14-28 FG, 7-11 3PT)
4 AST
2 STLS
How we feeling rn? Top 5?? pic.twitter.com/XOMHaF0qDd
— Frankie Vision (@Frankie_Vision) February 27, 2025
Ses points forts
- Pur scoreur
- Capable aussi d’exister sans ballon
- Confiance et intelligence
- Travailleur
Si vous avez l’impression d’avoir beaucoup lu le mot “points” jusqu’ici, c’est normal. Tre Johnson a fait de la filoche sa spécialité, et ce, de toutes les manières possibles. Le handle est très propre et lui permet d’éliminer facilement son vis-à-vis sans avoir une explosivité particulièrement marquante, mais c’est surtout son tir qui fait de Johnson le joueur qu’il est.
Un geste pur, naturel, rapide et qui part de très haut avec ses longs bras. Le tout lui permet de se ranger dans la case des “bad shot maker” capable de réduire à néant l’impact du défenseur qui le conteste, de loin comme de plus près grâce à un très bon équilibre et un footwork plus que solide.
L’avantage de Tre Johnson, c’est qu’il a réussi à très bien décliner son tir sans s’enfermer dans un registre particulier : spot-up shooter, catch and shoot, transition, isolation… Avec lui, la menace peut venir de partout, tout en restant smooth et “confortable”.
Avoir une telle arme au scoring c’est bien. Quand elle sait aussi se rendre utile sans le ballon, c’est encore mieux. Vous avez pu le deviner avec l’évocation de spot-up ou de catch and shoot, mais Tre Johnson reste tout autant une menace lorsqu’il n’a pas le cuir dans les mains. On l’a notamment vu cette saison être utilisé en sortie d’écran. Il peut être une aubaine pour un coach avec un minimum d’envie tactique.
Un cocktail qui le mène à faire preuve de beaucoup de confiance dans son jeu, ce qui peut paraître étonnant pour un Freshman. Mais c’est aussi le cas parce qu’en plus d’être talentueux, le gamin est intelligent. Cette année, il était le go-to-guy de son équipe, il en était conscient, mais plutôt que de s’entêter à ne jouer que pour lui, Johnson s’est servi de son attractivité pour libérer des espaces pour ses coéquipiers à plusieurs reprises, pendant que lui trouvait LE spot qui lui permettrait de mettre en échec la défense adverse, en général via du spacing intelligent.
Du talent, un cerveau, on est sur un combo bien prometteur, mais qui se magnifie encore plus quand on sait à quel point le Texan est un bosseur. C’est en tout cas la réputation qu’il s’est faite au sein de son université : toujours le premier debout à 5h du matin pour aller entretenir son shoot. Avec tout ce qu’il devait porter sur ses épaules pour les Longhorns, on ne peut qu’être admiratif de le voir délivrer autant malgré la pression.
Ses points faibles
- Défense
- Playmaking
- Physique
Malheureusement, Tre Johnson contribue également à pas mal de points… pour ses adversaires. C’est bien simple, cette saison, les Longhorns étaient une meilleure défense lorsque leur joueur phare n’était pas sur le parquet. Pas glorieux tout ça. Souvent en retard sur les aides et les rotations, il peut aussi fréquemment perdre le fil lorsqu’il est loin du ballon et donc laisser son assaillant ouvert dans le corner. Il y a énormément de travail à faire de ce côté du terrain.
Et même en attaque, Johnson reste un diamant à polir. Superbe créateur pour lui-même certes, mais lorsqu’il s’agit de construire une possession pour les autres c’est plus compliqué. Seulement 2,7 passes décisives de moyenne par match en étant le ball-handler majeur de son équipe, c’est beaucoup trop peu, et ça se voit particulièrement quand il drive où ses prises de décisions deviennent de plus en plus inégales.
Tiens puisqu’on parle de l’intérieur, voilà un domaine dans lequel Tre Johnson galère encore à trouver ses marques, en grande partie à cause de son physique encore trop peu développé. Dès qu’il faut finir après un contact c’est tout de suite plus difficile pour lui, et on a même l’impression qu’il fuit cette possibilité vu le peu de lancers francs qu’il provoque (seulement 4,2 par rencontre). Encore une fois, vu le nombre de cartouches qui lui était donné, c’est vraiment insuffisant. D’autant plus que cette fuite de la raquette mène souvent à des choix de tirs douteux à mi-distance.
Come draft night, Tre Johnson will be the 5th player in the bart era (since 2008) to be drafted in the 1st round with; less than 100 attempts at the rim, more than 200 attempts from mid range, and a FTR less than 30. pic.twitter.com/g96EVMmapY
— gly. (@Guccilvl10) June 8, 2025
Ce qui va faire la différence
- Sa capacité à développer un physique plus imposant
- Sa volonté de s’impliquer en défense
Le premier point est évident, tant il faciliterait énormément de choses pour l’arrière des Longhorns. Plus de muscles ça veut dire une plus grande capacité à finir après contact. Moins de peur de s’aventurer à l’intérieur donc plus de lancers créés (excellent shooteur sur la ligne à 87% de réussite). Plus de facilité dans le playmaking certainement aussi en lui offrant une option de scoring viable à l’intérieur contre des big men, ce qui peut pousser la défense adverse à libérer des espaces. Une simple chose pourrait entraîner de nombreux bénéfices, en défense également, même si là, le problème semble être ailleurs.
Eh oui, pourtant Tre Johnson a pas mal d’atouts naturels de ce côté-là : grand pour son poste, très long, mais on a surtout l’impression que c’est une question de volonté. Cela peut-être bien plus difficile à régler comme souci, il faudra sans doute tomber dans un bon cadre avec un bon coaching staff pour le pousser dans ses retranchements défensifs, mais qui sait ? Le potentiel en attaque est immense alors si en plus il se mettait à défendre un minimum… attention !
Projection NBA
- ESPN l’annonce en 6è position (Washington Wizards).
- Bleacher Report l’annonce en 5è position (Utah Jazz).
- The Ringer l’annonce en 3è position (Philadelphia Sixers).
- NBA.com l’annonce en 6è position (Washington Wizards).
- CBS Sports l’annonce en 5è position (Utah Jazz).