Profil Draft NBA 2025 – Kon Knueppel, le meilleur shooteur de cette cuvée ?

Le 15 juin 2025 à 09:43 par Timéo Gomes

Kon Knueppel
Source image : Montage Trashtalk

Dans trois grosses semaines, la Draft NBA 2025 aura lieu du côté du Barclays Center de Brooklyn. Et évidemment, qui dit Draft NBA dit profil de draft. Sur les quatre semaines à venir, on vous présentera un par un les principaux prospects qui seront très probablement choisis au premier tour lors de la grande cérémonie. Aujourd’hui, on parle de Kon Knueppel, troisième larron de cette équipe de Duke aux côtés de Cooper Flagg et Khaman Maluach. 

Son profil en un coup d’oeil

  • Âge : 19 ans, 20 en août
  • Poste : arrière/ailier
  • Équipe : Duke
  • Taille : 1,99m
  • Poids : 98 kilos
  • Envergure : 2,08m
  • Statistiques 2024-25 : 14,4 points, 4 rebonds, 2,7 passes, 1 interception, 0,2 contre à 47,9% au tir et 40,6% à 3 points et 91,4% aux lancers, en 30,5 minutes de moyenne sur 39 matchs joués en NCAA
  • Comparaison NBA : Chris Mullin, Cam Johnson
  • Prévision TrashTalk : entre la 5ème et la 8ème place

Son parcours

À l’instar de Tre Johnson avec le Texas, le terrain de jeu de Kon Knueppel, c’est le Wisconsin. Né et élevé dans le “Badger State” (État des blaireaux ça le fait pas trop en français), c’est ici que le futur Blue Devil fera ses premières armes balle orange en main. Une montée en puissance qui se fera tout au long de ses années lycéennes à Wisconsin Lutheran High School, et qu’est-ce que ce fut spectaculaire !

10,8 points de moyenne en tant que freshman, 19,7 l’année suivante, jusqu’à une ligne statistique de zinzin pour sa saison senior : 26,4 points, 8,8 rebonds et 5,1 assists. Année dorée pour le petit Knueppel qui non seulement sera nommé Wisconsin Mr. Basketball (trophée du meilleur joueur de l’État), mais emmènera aussi son équipe des Vikings jusqu’au titre de deuxième division, en réalisant une saison avec un bilan de 30 victoires pour 0 défaites. Année parfaite !

Malgré ça, Kon Knueppel n’est listé que comme un prospect quatre étoiles par ESPN. Nombreuses furent les équipes à vouloir s’offrir ses services. Wisconsin évidemment, Virginia, Alabama, USC, Marquette, Notre Dame, mais c’est bien avec Duke que Kon a signé pour son année en NCAA. Avec Cooper Flagg et Khaman Maluach à ses côtés, il y allait forcément avoir des choses à raconter.

Dans l’ensemble, très bonne année universitaire pour l’ailier américain qui s’impose maintenant comme un choix de loterie assuré, malgré l’élimination des Blue Devils aux portes de la finale NCAA. Des coups d’éclat par-ci par-là, quelques atouts surprenants, il est temps de s’intéresser de plus près à quel type de joueur est vraiment Kon Knueppel.

Ses points forts

  • Shooteur élite
  • Intelligence de jeu
  • Physique avantageux
  • Maturité et dévouement

S’il y a bien une chose que l’on remarque dès les premières secondes de n’importe quelle mixtape qui lui est dédiée : Kon Knueppel est un excellent shooteur derrière l’arc. 40,6% de réussite pour lui cette saison sur 5,3 tentatives par match, et encore, ce chiffre aurait pu être bien supérieur si l’ailier de Duke n’avait pas connu une petite période d’adaptation compliquée en début de saison (32% de loin sur ses 11 premiers matchs). Un geste plus pur qu’un nouveau-né, alors oui c’est pas spectaculaire comme highlight mais bougre que c’est efficace.

Surtout quand une mécanique rôdée comme la sienne est couplée à des déplacements aussi intelligents. Sans ballon, Knueppel reste une terrible menace pour les défenses adverses, peut-être même plus qu’avec finalement. Très bon pour naviguer au milieu d’une multitude d’écrans, il est aussi très juste dans ses lectures de défense, que ce soit pour couper ou plutôt pour ressortir, il s’adapte toujours, typiquement le joueur que JJ Redick rêverait de coacher. Et même si ce n’est pas son rôle de prédilection, on l’a vu donner quelques flashs de playmaking, notamment via sa relation avec Khaman Maluach, le pivot des Blue Devils.

Par exemple, contre Georgia Tech en mars dernier dans un match où Cooper Flagg se blesse en fin de première mi-temps, Kon Knueppel va non seulement envoyer son record de la saison au scoring avec 28 points, mais aussi offrir 8 caviars (co season-high) dont la moitié ont fini dans les mains de Maluach. En gros, si vous voulez avoir un aperçu de la palette offensive du bonhomme, c’est sur ce match qu’il faut cliquer.

Excellent shooteur, ultra dangereux off-ball mais également un bon lecteur lorsqu’il est l’instigateur d’un pick and roll, mais sa finition au panier alors ? Eh bien là encore, on est sur du positif. Le natif du Wisconsin est loin d’être le plus athlétique à son poste (on y reviendra), mais du haut de ses quasi deux mètres et 98 kilos, Kon Knueppel n’hésite pas à aller percuter dans la raquette. Finir après un bump, aucun problème pour lui, et cela lui rajoute encore un avantage face à d’autres grands shooteurs qui peuvent parfois se montrer frileux à l’idée de se confronter aux pivots adverses (re-coucou Tre Johnson).

On écrivait un peu plus haut que JJ Redick adorerait l’avoir sous ses ordres, mais c’est certainement le cas de tous les entraîneurs NBA, tant Knueppel fait preuve de maturité et de dévouement dans son jeu. Profil ultra coachable, qui ne rechigne jamais à la tâche, encore moins quand il s’agit de donner son corps à la science. C’est impossible à montrer dans les stats, mais si un jour vous voyez un gamin avec une ganache sortie tout droit des années 80, en train de plonger en touche pour récupérer un ballon inespéré, ne doutez plus, c’est bien Kon Knueppel.

Ses points faibles

  • Panoplie offensive à développer
  • Manque d’athlétisme
  • Défense

Excellent de loin, bon à l’intérieur, cependant, l’entre-deux manque cruellement à la panoplie offensive de Kon Knueppel, ce qui le pénalise grandement lorsqu’il est à la baguette d’un pick and roll. Pour les défenses c’est très simple, s’il est balle en main après un écran, il faut simplement verrouiller la raquette pour éviter un lob vers le pivot ou un layup trop facile, hormis cela, l’ailier de Duke est un shooteur très médiocre après un dribble (32,8% cette saison), et ça limite ses possibilités offensives.

Surtout qu’il faut bien admettre que Knueppel est rarement capable de faire la différence sur un changement de rythme rapide ou par un saut démesuré. Au contraire, en termes d’athlétisme, il est moyen tout au plus. Peu de verticalité, un premier pas assez lent, créer pour lui-même en isolation sur un défenseur, ce sera très compliqué une fois intégré dans la Grande Ligue.

Et bien sûr avec ce manque d’explosivité vient peut-être le plus gros questionnement autour du Blue Devil : sa défense. Pourtant le gamin ne manque pas d’envie comme on l’a dit, et c’est peut-être ce qui va le sauver de ce côté du terrain, mais si l’ailier en face de lui est plus athlétique, attention les blow by façon Prime Luka Doncic. De même s’il se retrouve à devoir switcher sur un guard adverse plus rapide.

I think it’s fair to be concerned w/ how Kon Knueppel’s defense will hold up at the NBA level

I might take him top 10 but not top 5#NBAdraft pic.twitter.com/swsbhDiUwY

— On Ball Creator (@onballcreator) June 2, 2025

Et même étant un joueur très intelligent, lui qui est un génie de la navigation d’écran en attaque, peine à trouver les solutions pour défendre sur cette même stratégie. Il va souvent essayer de passer au-dessus, mais sans réduire l’espace avec son attaquant au préalable. Résultat : il laisse souvent son joueur seul avec un 2 contre 1 à négocier.

Ce qui va faire la différence

  • La situation dans laquelle il atterrira

Au vu de son profil, on a du mal à imaginer Kon Knueppel devenir une première option par laquelle tout passe dans son équipe. Lui donner ce rôle dès son arrivée au sein de la ligue pourrait même être contre-productif, en freinant complètement son développement en tant que parfait complément d’un ball-handler dominant. Statut dans lequel il pourrait devenir extrêmement précieux quand on connaît ses qualités et sa mentalité.

Projeté entre les places 4 et 7 selon les dernières mocks draft, même si c’est ambitieux, et qu’on ne s’attendait pas à dire ça au vu du piètre niveau sportif et extra-sportif de la franchise, le meilleur endroit dans lequel il pourrait atterrir est peut-être bien Charlotte. Un meneur playmaker très fort en Lamelo Ball, un intérieur avec qui il pourrait retrouver une relation à la Khaman Maluach en la personne de Mark Williams (du moins s’il reste la saison prochaine). En termes de pur effectif, ça aurait du sens.

Sinon les Pelicans s’imposent comme une deuxième option sérieuse, et honnêtement bien plus probable que les Hornets. Ça fit un peu moins avec l’effectif, pas de postes 5 très verticaux (même si Zion existe pour combler ce manque), en revanche, il y a bien plusieurs ball-handlers pour le décharger de cette tâche et lui permettre de se concentrer sur ce qu’il fait de mieux sans ballon. Attention quand même à la concurrence, parce qu’entre CJ McCollum, Herb Jones, Trey Murphy et compagnie, va falloir se faire une place.

En résumé, à tout prix éviter de tomber chez le Jazz ou les Wizards.

Projection NBA

  • ESPN l’annonce en 4ème position (Charlotte Hornets)
  • The Athletic l’annonce en 6ème position (Washington Wizards)
  • CBS Sports l’annonce en 7ème position (New Orleans Pelicans)
  • The Ringer l’annonce en 7ème position (New Orleans Pelicans)

Source texte : Hoop Intellect, ESPN, NBADraft.net, HoopsHype, Wikipédia


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