Profil Draft NBA 2025 – Derik Queen, un pivot au profil atypique

Le 18 juin 2025 à 14:51 par Robin Wolff

Profil Draft Derik Queen
Source image : Montage TT via NBA

Dans une semaine, la Draft NBA 2025 aura lieu du côté du Barclays Center de Brooklyn. Et évidemment, qui dit Draft NBA dit profil de draft. On vous présente un par un les principaux prospects qui seront très probablement choisis au premier tour lors de la grande cérémonie. Aujourd’hui, on parle de Derik Queen, un intérieur dominant au poste, mais qui ne manque pas de modernité.

Son profil en un coup d’oeil

  • Âge : 20 ans, né le 27 décembre 2024
  • Poste : pivot
  • Équipe : Maryland Terrapins (NCAA)
  • Taille : 2,08m
  • Poids : 111 kilos
  • Envergure : 2,18m
  • Statistiques 2024-25 : 16,5 points à 52,6% au tir, 9 rebonds, 1,9 passe, 1,1 contre et 1,1 interception (30,4 minutes de moyenne en 36 matchs).
  • Comparaison NBA : DeMarcus Cousins, Naz Reid, Greg Monroe
  • Prévision TrashTalk : entre la 5ème et la fin des Lottery Picks.

Son parcours

Derik Queen est un pur produit du Maryland. Pour ceux qui ne maîtrisent pas forcément la géographie américaine lorsqu’on parle d’un État qui n’a pas de franchise NBA, c’est situé juste en-dessous de la Pennsylvanie, à trois heures de route de Philadelphie. La plus grand ville est Baltimore et c’est justement l’endroit où est né le pivot.

C’est également dans la ville des Ravens qu’il a fait la première partie de son lycée, avant de quitter pour la première fois ses racines et de prendre la direction de la Montverde Academy, en Floride, connue pour former un nombre important de stars NBA comme Cade Cunningham, Scottie Barnes, R.J. Barrett ou D’Angelo Russell.

Cette expérience n’a pas été une grande réussite. Il n’a que peu joué et a rapidement été mis dans l’ombre de Cooper Flagg, aujourd’hui encore considéré comme le meilleur joueur de sa classe d’âge. Après deux années plutôt peu convaincantes, Derik Queen décide de revenir là où il se sent le mieux et de rejoindre l’université du Maryland.

Une saison en NCAA bien plus réussie que ses précédentes qui lui a valu une sélection dans la First Team All-Big Ten ; une rareté en tant que freshman. Il s’est illustré sur les plus belles scènes du pays en inscrivant 31 points contre les futurs champions, Michigan, et a inscrit un superbe game-winner lors de la March Madness.

Cette année chez les Terrapins a été la confirmation de son potentiel de prospect, mais même son aventure en Floride n’avait pas ruiné sa réputation. Les franchises NBA connaissent son talent depuis un bon moment puisqu’il avait été élu MVP du McDonald’s All-American Game en 2024. Désormais, il faudra prouver pouvoir briller un petit peu plus loin de chez lui !

Ses points forts

  • Touché près du cercle
  • Jeu au poste
  • Playmaking
  • Rebonds

Le buzzer-beater contre Colorado State est peut-être le meilleur symbole du jeu de Derik Queen. L’intérieur a une panoplie extrêmement complète une fois dans la raquette. Que ce soit via des spin-modes, des feintes et du footwork, il parvient très souvent à duper ses adversaires directs et à se rapprocher du panier. Ce n’est pas forcément très rapide, on y reviendra, mais c’est diablement efficace.

La bonne nouvelle, c’est qu’une fois sous le cercle, le pivot est dans son jardin. Il se sert bien de la planche et a un taux de réussite dans la raquette proche des 70%, un pourcentage très élevé, même chez les intérieurs NBA. Servir Queen à l’intérieur est bien souvent synonyme de deux points pour l’équipe.

Même si ses 1,9 passe de moyennes à l’université ne le montrent pas, l’ami Derik prend souvent les bonnes décisions lorsqu’il s’agit de servir ses coéquipiers. Il a démontré une large panoplie avec des kick-outs, des passes avec rebonds, des décalages pour les cutters de son équipe et si ces derniers avaient été plus adroits, son nombre de caviars aurait été beaucoup plus élevé. Ça tombe bien, en NBA, les joueurs savent shooter.

2,08m, ce n’est pas immense pour un pivot NBA, mais ses 9,0 rebonds de moyenne en 30 minutes sur les parquets sont la preuve qu’il sait s’imposer dans les raquettes. Il est rarement pris à défaut et ne s’oublie pas. Il pourrait bien devenir une machine à double-doubles.

Ses points faibles

  • Le shoot (pour le moment)
  • Les déplacements latéraux
  • Polyvalence défensive

Avec un tel touché près du cercle, il serait logique que Derik Queen puisse devenir une menace à distance et ses 76,1% aux lancers-francs vont dans le même sens, mais cette saison, il n’a tiré que 35 fois derrière l’arc pour 7 réussites. 20% de moyenne sur des shoots uniquement ouverts, ce n’est pas grandiose et cela peut handicaper son équipe en attaque.

Comme dit précédemment, 2,08m n’est pas immense et les pivots de cette taille qui s’en sortent dans la Grande Ligue sont souvent des athlètes capables de sauter haut et de courir vite, ce qui n’est pas le cas de la pépite du Maryland. Athlétiquement, il n’a tout simplement rien d’exceptionnel et sera souvent dominé par ses matchs-ups à ce niveau-là.

Trop lent pour défendre sur les postes 3-4, trop petit pour considérablement gêner les très grands 5, Derik Queen n’est pas un mauvais défenseur, il est costaud, se place bien, est concentré, mais il n’est pas non plus une menace. Ni un point faible de défense collective, ni un point fort. Pour rester sur le terrain en fin de match, il faudra garder cette réugularité mentale et être lucide même après 35 minutes dans les pattes.

Ce qui va faire la différence

  • Capacité à jouer avec un autre intérieur
  • Contexte
  • Éthique de travail

Derik Queen est un pivot, mais au vu de son physique, il peut difficilement tenir à lui tout seul une raquette NBA. Isaiah Hartenstein est en train de se faire une place de choix en NBA grâce à sa capacité à jouer seul quelques minutes, mais aussi à se trouver avec Chet Holmgren, autre pivot de formation. De plus en plus d’équipes jouent avec deux vrais intérieurs après des années dominées par le small-ball : les Indiana Pacers, Cleveland Cavaliers ou Minnesota Timberwolves (encore plus de l’année passée) sont des exemples.

Il aura besoin d’arriver dans une équipe ou un autre intérieur sait se placer par rapport à lui. Un joueur qui sait écarter le terrain, peut prendre des missions défensives sur différents types de profil et peut le décharger de quelques minutes en solitaire. Queen aura aussi besoin de coéquipiers qui lui font confiance en lui donnant des ballons à l’intérieur.

Au vu de son profil, pour réussir, il doit faire le moins d’erreurs possibles. Être efficace avec ses cartouches en attaque et jamais dépassé de l’autre côté du parquet. Un style de jeu qui demande de la rigueur et de la répétition. Il n’est pas le type de star qui pourra s’en sortir sur un coup de chaud et faire oublier ses errances. Un gros travail physique et mental l’attend.

Projection NBA

Derrière le Top 4, tout semble ouvert dans cette Draft, ce qui explique son large range dans les mock-drafts ci-dessous. La plupart des top joueurs de la cuvée sont des extérieurs et seuls lui et Khaman Maluach se battent pour le statut de meilleur pivot.

Une équipe avec ce genre de besoin pourrait tenter le pari et miser sur son excellente technique. Un joueur intelligent qui remplit un rôle de nouveau précieux en NBA, ça pourrait faire la différence.

Avec le futur probable départ de Nikola Vucevic, il serait très très surprenant que Derik Queen chute plus bas que la 12e place (Chicago Bulls) à la Draft, mais il pourrait partir bien avant.

  • ESPN l’annonce en 12è position (Chicago Bulls).
  • Bleacher Report l’annonce en 13è position (Atlanta Hawks).
  • The Ringer l’annonce en 8è position (Brooklyn Nets).
  • NBA.com l’annonce en 8è position (Brooklyn Nets).
  • The Athletic l’annonce en 6è position (Washington Wizards).

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