Profil Draft NBA 2025 – Carter Bryant : un futur grand 3&D ?
Le 19 juin 2025 à 11:25 par Timéo Gomes

Dans moins d’une semaine, la Draft NBA 2025 aura lieu du côté du Barclays Center de Brooklyn. Et évidemment, qui dit Draft NBA dit profil de draft. On vous présente un par un les principaux prospects qui seront très probablement choisis au premier tour lors de la grande cérémonie. On s’attarde aujourd’hui sur le cas Carter Bryant, un 3&D en devenir.
Son profil en un clin d’oeil
- Âge : 19 ans, 20 en novembre
- Poste : ailier
- Équipe : Arizona Wildcats
- Taille : 2,03m
- Poids : 100 kilos
- Envergure : 2,13m
- Statistiques 2024-25 : 6,5 points, 4,1 rebonds, 1 passe, 0,9 interception, 1 contre à 46% au tir et 37,1% à 3 points et 69,5% aux lancers, en 19,3 minutes de moyenne sur 37 matchs joués en NCAA
- Comparaison NBA : OG Anunoby, Kevin Knox
- Prévision TrashTalk : pick 9 à 13
Son parcours
Natif californien, Carter Bryant a passé toute son enfance et son adolescence dans le Golden State, jusqu’à intégrer le lycée de Fountain Valley, où il sera coaché par nul autre que son père, D’Cean Bryant, ancien joueur universitaire de la fin des années 90. Père qu’il va suivre dans un autre lycée lorsqu’il sera embauché à Sage Hill, et c’est ici que le fils Bryant va marquer les esprits.
Pour son année Junior, il inscrit en moyenne 22,1 points, 13,7 rebonds, 4 passes, 2,9 contres et 1,6 interception par match, ce qui lui vaut le titre de MVP de la Pacific Coast Conference, prémices de son profil défensif ultra intéressant et polyvalent. Un dernier lycée à Centennial pour son année senior et un McDonald’s All American Game plus tard, il était temps de faire un choix universitaire pour Carter Bryant.
Louisville était partant pour recruter ce prospect 4 étoiles, mais après mûre réflexion, c’est dans l’Arizona que Bryant a choisi de passer son année NCAA. Une année où il connaîtra une belle progression en gagnant des minutes petit à petit, et dans laquelle ses Wildcats iront jusqu’au Sweet 16 malheureusement perdu face à l’armada de Duke. Mais comment Carter Bryant contribuait au succès de son équipe ? On décortique tout ça.
Ses points forts
- Défense
- Shoot longue distance
- Menace sans ballon
- Qualités athlétiques
L’atout principal de Carter Bryant, c’est sans aucun doute sa défense. Malgré des minutes pas toujours énormes, l’ailier des Wildcats faisait instantanément sentir sa présence par un QI défensif assez remarquable. On le note pas assez souvent mais ne serait-ce que sur les rebonds, Bryant s’est imposé comme un joueur très impactant grâce à ses écrans retards et son sens de l’anticipation.
De même sur de la défense plus classique, où il ne fait pas bon être une ligne de passe lorsqu’il est en face, tant le natif californien peut montrer un coffre exceptionnel pour les couper. Jamais perdu sur le terrain et rarement en retard, voilà une qualité qui pourrait faire une grande différence au niveau NBA.
Mais c’est aussi en marquage sur son joueur que l’on remarque son potentiel. Avec son combo taille, poids, envergure, difficile de passer l’épaule face à Carter Bryant, et même quand c’est chose faite, l’ailier universitaire adore défendre dans le dos de son attaquant, que ce soit pour lui chiper la balle des mains, ou pour le surprendre par un contre avec sa grosse détente verticale. En résumé, loin du ballon, devant ou derrière vous, Bryant est TOUJOURS une menace défensive.
6’8 freshman F Carter Bryant is surging up draft boards right now for great reason. Defensive playmaker with a projectable jumper and strong finishing ability in low usage.
41% from 3 in his last 11 games.
Season:
62.5% on layups
6.6 BLK%
2.4 STL%
59.1 TS%
25.7 FTr pic.twitter.com/9tIL6spXLf
— Gabe (@Hoops_GE) February 19, 2025
Autre atout qui peut très vite le rendre “NBA compatible”, son shoot derrière l’arc. 37,1% pour lui à 3 points cette saison, même avec un volume assez réduit dû à son temps de jeu, c’est très solide. Surtout qu’au-delà des stats, le visuel est lui aussi très propre, un geste simple mais efficace, peut-être pas le plus rapide mais loin d’être le plus lent, une vraie bonne base sur laquelle se développer.
Mais son jeu offensif se construit également beaucoup autour des coupes et de son jeu sans ballon. Un placement ultra intelligent dont il a le secret et qui lui a permis de faire partie des tops joueurs NCAA dans ce registre. 61,5% de réussite au tir lorsqu’il coupe (toujours sur un faible échantillon de 26 tentatives malheureusement), et 70,8% au global à l’arceau (34 sur 48), 1,42 point par possession dans ce domaine ce qui le place dans le 92ème percentile. Une assurance.
Et enfin dernier point qui lui permet de briller dans tout ce qu’on a cité jusque-là : ses qualités athlétiques. Rapide quand il s’agit de couper une ligne de passe, saute haut pour contrer son adversaire même s’il a un peu de retard, résiste aux chocs pour finir après contact, ça peut même lui servir dans des sacrifices inespérés pour sauver un ballon destiné à sortir. Certainement pas un phénomène générationnel à la Zion Williamson en termes de pur athlète, mais largement au-dessus de la moyenne, et ça contribue à faire de Carter Bryant le joueur qu’il est.
Ses points faibles
- Reste de sa panoplie offensive encore trop brut
- Questionnements autour de sa régularité
- Un shoot vraiment fiable ?
Malheureusement, au-delà de son tir prometteur et de ses déplacements intelligents, le reste du jeu offensif de Carter Bryant est bien trop limité pour lui espérer un avenir d’attaquant d’élite. Si l’on reste sur son shoot, il peut se montrer adroit sur des spots statiques mais dès qu’il y a un peu de mouvement ou qu’il tire après un drible, on le voit tout de suite beaucoup moins à l’aise.
Restons sur le dribble tiens, son handle laisse lui aussi à désirer. Se créer son propre shoot, c’est loin d’être la spécialité du bonhomme, et on l’a souvent vu perdre le contrôle du ballon pendant que lui-même se perdait dans un registre offensif qui n’est pas le sien.
Tout ça on peut également l’associer à beaucoup de questionnements autour de sa capacité à répéter les performances offensives. Bryant manque de régularité, et au lieu de rester dans un domaine qui lui réussit, a eu parfois tendance à vouloir s’aventurer loin de sa zone de confort, ce qui lui a malheureusement valu de complètement disparaitre des radars sur certaines rencontres.
Enfin, et elle est peut-être là la question qui va déterminer de son avenir en NBA ou non, son tir est-ils si fiable que ça ? Une interrogation due au très faible échantillon que l’on a à notre disposition. C’est le désavantage avec les joueurs qui jouent moins que les top prospects, difficile de dégager de vraies tendances.
À 3 points, Carter Bryant c’est certes 37% de réussite, mais sur seulement 2,8 tentatives par match. Alors sera-t-il capable de reproduire ça sur de plus longue minutes, au niveau NBA avec une ligne un peu plus éloignée ? Pas sûr. D’autant plus que sur la ligne des lancers, l’ailier de l’Arizona est loin d’être une assurance vie avec ses 69,5% de réussite, mais là encore, impossible de tirer un vrai jugement avec seulement 1,6 tentatives par match. Le doute règne…
Ce qui va faire la différence
- Sa réelle qualité de shooteur
Vous pouvez vous en douter avec les lignes du dessus, mais son shoot, ou plutôt sa capacité à vraiment devenir un sniper fiable, est la chose qui peut lui assurer un avenir en NBA. Des 3&D, tout le monde en veut dans ses rangs, et c’est vers cette voie que doit progresser Carter Bryant.
Surtout vu ses projections dans les différentes mocks drafts, ESPN et CBS Sports l’envoient par exemple chez les Rockets avec le 10ème choix, une équipe qui a passé son stade de reconstruction et qui vise désormais les sommets de la ligue. De la grosse défense et du spacing, ça ferait beaucoup de bien aux texans vêtus de rouge.
Projections NBA
- ESPN l’annonce en 10è position (Houston Rockets)
- Bleacher Report l’annonce en 16è position (Orlando Magic).
- The Ringer l’annonce en 9è position (Toronto Raptors).
- The Athletic l’annonce en 11è position (Portland Trail Blazers).
- CBS Sports l’annonce en 10è position (Houston Rockets)
Source texte : Wikipedia, NBA Draft.net, ESPN, Hoop Intellect