Retour sur les cinq derniers Game 7 en Finales NBA, spoiler : ça envoie du LOURD
Le 20 juin 2025 à 14:03 par Timéo Gomes

Est-ce que vous connaissez les deux plus grands mots de l’histoire du sport US ? Game 7. Ce match ultime sur lequel tout repose, et dont les Pacers viennent de décrocher la vingtième itération dans l’histoire NBA. L’occasion de revenir sur les cinq derniers match sept à avoir animé nos nuits de juin. Allez, on reprend la DeLorean !
Warriors vs Cavaliers (2016)
À l’évocation de ces deux termes légendaires, doit forcément vous venir en tête des images encore plus mythiques. Ce récit est peut-être le plus beau qu’ait connu le Sport avec un grand S. Une ville maudite, une forteresse imprenable, un exploit encore jamais réalisé. Menés 3-1 face à la meilleure équipe de tous les temps en saison régulière, les Cavaliers décrochent un Game 7 inexplicable derrière deux performances à 41 points de LeBron James, le reste appartient à l’Histoire.
Un dernier match dans une Oracle Arena bouillantissime, qui assistera à une fin de match aux allures de guerre de tranchées dans laquelle aucune équipe ne marquera le moindre point pendant près de quatre minutes. L’étincelle viendra d’un contre royal qui reste encore gravé dans chaque mémoire qui y a assisté, avant que Kyrie Irving n’embrase le tout de son side-step soyeux. Victoire Cleveland qui remporte son premier titre au bout du suspense. Si le Game 7 de dimanche soir devait s’inspirer d’un de ses prédécesseurs, 2016 serait un parfait calque.
Heat vs Spurs (2013)
Mais ce n’était pas la première fois que King James disputait un match au sommet du Mont Basket. Après un tir de Ray Allen au Game 6 qui hante encore les souvenirs de notre Bastien national, LBJ s’était attelé à un septième match contre les Spurs de Duncan, Parker Ginobili et Kawhi, mais avec le maillot du Heat sur les épaules.
La majorité se rappellera des 37 points du Chosen One, dont le dagger à mi-distance sur la tête d’un tout jeune Kawhi Leonard, pendant que les plus hipsters d’entre vous se remémoreront la folle adresse de Shane Battier sur la plus grande scène possible. 18 points à 6 sur 8 de loin, immense facteur X. Les Heatles sortiront vainqueurs de cet ultime affrontement. Et dire que des gens affirment que LeBron James n’a jamais été clutch…
Lakers vs Celtics (2010)
Allez, quittons le Roi pour retrouver l’autre joueur qui a marqué de son empreinte les années 2000 : le Black Mamba. Kobe Bryant et les Celtics, c’est une histoire qui remonte jusque 2008, lorsque les C’s ont pu célébrer un sacre sur le parquet des Angelinos. Occasion de revanche deux ans plus tard, les Lakers de Kobe sont champions en titre, le match 7 sera donc forcément une démonstration du numéro 24, non ?
6 sur 24 au tir, immense douche froide pour le Mamba, mais synonyme de défaite ? Pas forcément. Comme un symbole, à une minute du buzzer et avec un score qui aujourd’hui serait atteint à la mi-temps (76-73 pour LA), l’homme connu pour être le croqueur ultime dès qu’il avait la balle entre les mains lâche son ballon pour Ron Artest à 45 degrés derrière l’arc. Petit jab, dégaine, ficelle. Celui que l’on appelle aujourd’hui Metta World Peace délivre Kobe de son match catastrophique et lui offre son cinquième et dernier titre. Savoir partager avec ses coéquipiers, c’est quand même pas mal finalement.
Spurs vs Pistons (2005)
Retour 5 ans plus tôt pour retrouver les Spurs du big three Duncan/Parker/Ginobili mais sans Kawhi à l’époque, qui se retrouvent à affronter les Pistons titrés en 2004. Jusque là dans la série, aucune équipe n’avait remporté un match à l’extérieur, alors est-ce que les Spurs ont craqué sur cette toute dernière échéance ?
Eh bien non, victoire des Texans sur un score toujours aussi old-school de 74 à 81. Très loin d’être un match d’adresse pour Timmy et TP qui combineront un magnifique 13 sur 38 au tir. La délivrance viendra donc du troisième larron argentin, un Manu Ginobili de gala à 23 points, 8 sur 13 au shoot, parfaitement suppléeé par Robert Horry en sortie de banc et son +17 de plus/minus. Troisième titre pour les grands Spurs de Pop, et loin d’être le dernier.
Rockets vs Knicks (1994)
Quittons le 21ème siècle pour notre dernier arrêt, bienvenue dans une époque où Le Roi Lion sortait au cinéma et dans laquelle notre belle NBA se retrouvait orpheline de son icône Michael Jordan. Pour prendre la relève, la Grande Ligue a pu compter sur le numéro 1 de la Draft de MJ : Hakeem Olajuwon. Finalistes face aux Knicks qui s’étaient farcis les Bulls de Pippen sur sept matchs en Finale de Conférence, le scénario sera le même dans cette ultime série, un dernier match pour les remporter tous.
Malheureusement, si jusque là chacun des Game 7 évoqués ont été marqués par une performance ou un moment de légende, cette fois, c’est une contre-performance qui a marquées ces 48 dernières minutes de basket. John Starks, arrière new-yorkais, s’est complètement volatilisé en envoyant un impensable 2 sur 18 au tir dont 0 sur 11 à trois points. Le tout parachevé par une dernière tentative contrée par Hakeem “The Dream”, le plus grand choke de l’histoire NBA selon certains.
De la résilience, des responsabilités, du partage, voilà des éléments dont pourront s’inspirer Thunder et Pacers avant de s’engager dans leur dernière bataille ce dimanche soir à 2h du matin. Alors pour vous, plutôt OKC favori, ou Indiana par surprise ?