Golden State Warriors, le bilan 2024-25 : une saison en deux temps, des Playoffs cruels
Le 04 juil. 2025 à 15:42 par Nicolas Vrignaud

C’est parti ! La rédaction de TrashTalk va revenir sur la saison 2024-25 d’une des franchises NBA. Aujourd’hui, on s’occupe des Warriors. Une saison en deux temps, une renaissance pendant l’hiver, et des Playoffs arrêtés subitement à cause d’une blessure fâcheuse.
Ce que TrashTalk avait annoncé
40 victoires, 42 défaites et 12e de l’Ouest pour Bibi, 41-41 et le 10e spot de la Conférence pour Alex. Une saison passée à lutter pour le Play-in, avec des vétérans efficaces (Stephen Curry, Draymond Green quand il ne tape pas les gens) mais un groupe globalement trop faible pour se mêler à la bagarre des Playoffs. Les Warriors veulent offrir un dernier titre à Steph, mais en l’état actuel, la situation morose sur le terrain n’autorise rien d’autre que de doux rêves irréalisables.
Ce qu’il s’est vraiment passé
48 victoires, 34 défaites. Un bilan notablement meilleur que celui annoncé par nos deux (h)experts. La saison régulière comment fort, avec un duo Stephen Curry – Buddy Hield qui envoie de la ficelle et guide Golden State vers les sommets de l’Ouest. Celtics, Thunder, Rockets, Clippers… tous tombent devant le jeu bien organisé sans l’être vraiment des Warriors. Au bout d’un mois, les Dubs culminent à 12-3, l’un des meilleurs bilans de NBA.
Et là, le début des ennuis. Une phase difficile qui va durer jusqu’en février, avec des défaites qui s’enchaînent. D’un bilan éclatant, on passe à un total de victoires qui peine à égaler celui des défaites. La raison ? Un effectif qui ne suit pas en termes de niveau, et un Stephen Curry sans réelle VRAIE deuxième option derrière lui en tant que créateur offensif. Les faits sont là : à ce rythme, les Warriors vont manquer les Playoffs et même le Play-in. Oui, car à l’Ouest, la compétition fait rage et l’erreur est (quasiment) interdite.
Le vrai bouleversement de la saison survient le 6 février : Jimmy Butler rejoint les Warriors, après un début de saison en mode embrouille à Miami. Enfin, Curry tient son lieutenant de luxe. Une arrivée qui va tout changer : sur les deux derniers mois de régulière, les Warriors se hissent aux meilleures places de la ligue en termes de rating défensif et offensif. Draymond Green se remet à défendre comme un chien, si bien qu’on parle de lui sérieusement dans la course au meilleur défenseur de l’Année. Butler et Steph se complètent parfaitement, ce regain d’énergie est contagieux et les Warriors refont leur retard.
Au terme d’une course aux Playoffs comme on n’en a vu que rarement à l’Ouest, les Warriors finissent 7e à la défaveur du jeu des tiebreakers. De quoi rappeler à tout le monde que gagner contre les équipes de sa division, c’est plus qu’une simple victoire. En Play-in, les Warriors écartent Memphis et récupèrent leur ticket pour les Playoffs, face au 2e de Conférence, les jeunes Rockets.
Cette première série a été un mélange de maîtrise… puis de peur. Les Warriors, c’est l’expérience. Une donnée que les Rockets n’ont pas, eux qui retrouvent les Playoffs après plusieurs années loin du printemps basket. L’avantage est clair, les Dubs sont solides et mènent 3-1. Sauf que voilà, il y a un peu de relâchement, peut-être même de l’arrogance… même si ça ne ressemble pas au groupe de Steve Kerr. Les Fusées emmènent l’affaire en 7, et il faudra un gros match de Buddy Hield pour que GS avance en demi-finale de Conférence.
Face aux Wolves, qui ont écrasé les Lakers, l’espoir est permis mais la marge d’erreur plus mince. Anthony Edwards est chaud comme une baraque à frites, et il y a du pivot qui peut particulièrement embêter le small ball des Dubs. Le premier match à Minneapolis n’est qu’une formalité pour Golden State, qui écrase des Loups hagards et pas du tout dans le match. Hélas, dans ce succès intéressant pour la suite de la série, Stephen Curry se flingue l’ischio. Le verdict tombe : fin de saison, si les Warriors n’atteignent pas les Finales de Conférence.
Et dans la foulée de ce crève-coeur qui pèse psychologiquement sur le groupe, les Wolves balaient leur adversaire en 4 matchs. Fin de saison très cruelle, trop cruelle.
L’image de la saison
L’arrivée qui change tout. Avec Jimmy Butler dans leurs rangs, les Warriors se sont transformés, passant d’une équipe en difficulté à l’une des meilleures écuries de la ligue. Intensité, défense, sens du collectif. L’arrivée de Jimmy Buckets nous donne presque l’impression d’avoir retrouvé ces Warriors de 2014/15, où “Strengh in Numbers”, la force du nombre, était le slogan d’un groupe qui repose sur chacun. L’histoire s’est terminée trop tôt, les promesses d’une dernière élévation au sommet sont néanmoins présentes.
Pourquoi on peut sourire
Parce que ces Warriors ont encore des stars qui peuvent faire de grandes choses. Jimmy Butler, Stephen Curry, Draymond Green. La fenêtre est très mince, mais pas infranchissable. Et cela nous met l’eau à la bouche pour la saison 2024-25.
Pourquoi on peut faire la gueule
Parce que derrière les stars, le groupe n’est pas encore en condition de suivre une campagne de Playoffs jusqu’au bout. Il faut du renouvellement, des jambes jeunes pour pouvoir rivaliser avec le Thunder, les Nuggets, les Rockets, les Wolves, les Clippers. Et un groupe qui ne fasse qu’un dans l’esprit. Les stars sont ce qu’elles sont, elles illuminent des matchs avec leur énorme talent. Elles ne pourront pour autant pas tout assurer. Et Mike Dunleavy Jr. du boulot sur ce sujet.
Les statistiques individuelles
Et la suite ?
Trouver un nouveau pivot, après le départ de l’historique de l’équipe qu’est Kevon Looney. Al Horford est pressenti, mais il faudra quoi qu’il arrive un vrai poste 5 et une doublure de talent pour espérer quelque chose. Pour le groupe, l’heure est également au repos, puis au travail intensif. Revenir en forme, pour un last shot. C’est le deal !