L’Allemagne au sommet du basketball mondial (et c’est pas fini ?)
Le 15 sept. 2025 à 16:52 par Nicolas Vrignaud

Sacrée hier soir championne d’Europe, la sélection allemande de basketball confirme qu’elle est – à l’heure actuelle – la deuxième meilleure équipe nationale du monde, derrière les États-Unis. La prime à la constance, pour une équipe qui squatte le sommet et ses alentours depuis maintenant plusieurs années.
Cette Nationalmannschaft n’a peut-être jamais été aussi rutilante qu’aujourd’hui. Dans le tournoi continental le plus relevé de la planète, elle a aligné un bilan de 9-0, des poules à la finale (bilan déjà identique lors de la Coupe du Monde 2023). Un parcours parfait qui résume bien toute la qualité d’un groupe qui s’est construit sur le souvenir solide d’un joueur désormais retraité, incarnant l’outre-Rhin à merveille lorsque l’on évoque la balle orange : Dirk Nowitzki. Un porteur de lumière qui a permis au pays de désormais posséder la deuxième meilleure équipe du monde, derrière Team USA. Franz et Moritz Wagner, Dennis Schroder, Isaac Bonga, Tristan Da Silva, Daniel Theis, Maodo Lo…
Non, cette sélection n’a pas joué la finale des Jeux Olympiques de Paris, parce que les Bleus avaient une mission. Ils ont toutefois échoué de peu, seul « point noir » d’une décennie pour l’instant dominée à l’échelle internationale par les Allemands.
Le secret d’une telle réussite ? Si on l’avait, on aurait peut-être pris rendez-vous au siège de la FFBB, mais on ne l’a pas. Tout ce qu’on peut faire, c’est commenter cette réussite, dire qu’elle se base sur des joueurs qui ont outrepassé la notion d’individualisme. Il ne faut pas ici confondre individualisme et individualité. Les Allemands ont exploité leurs individualités à la perfection, sans qu’elles ne tombent jamais dans l’individualisme.
Le match caractéristique de cette résilience, de ce collectif semble bien être la demi-finale disputée contre la Slovénie. Un match compliqué durant lequel les futurs champions d’Europe n’ont d’abord pas tenu le regard. En face ? Un prodige, Luka Doncic, qui étouffe l’Allemagne. Dans ce genre de confrontation, il faut savoir ne pas paniquer. Oui, on parle de joueurs professionnels qui sont payés pour ça à l’année. Mais quand même. Ne pas basculer dans l’urgence du panier qui rapprocherait un peu au score. Continuer à appliquer, même si c’est frustrant. Dans ce registre, les Allemands sont rois.
Tristan da Silva beats the buzzer all the way from Berlin 🤯🇩🇪 #EuroBasket pic.twitter.com/Ci4tcGWzLQ
— BasketNews (@BasketNews_com) September 10, 2025
Si bien qu’ils jouent également d’un peu de chance, sur un Ave Maria primé par Tristan Da Silva. Un tir qu’on ne met qu’une fois dans sa vie dans un tel match, mais qui doit aussi sa réussite à la confiance que les joueurs ont. Confiance inspirée par la solidité collective, l’envie de bien faire pour les autres. Faire plaisir et se faire plaisir, en somme.
Autant d’éléments qui placent aujourd’hui l’Allemagne juste derrière les États-Unis dans la hiérarchie du basketball mondial. Et la génération qui a validé hier son titre européen est encore jeune. Les frères Wagner, Tristan Da Silva… autant d’éléments forts qui ont encore, sauf incident majeur, 10 ans de domination devant eux sur le plan basket. Il ne faudra pas négliger les autres forces majeures de la balle orange (Canada, France, Slovénie, Serbie…) mais les Allemands ont pour eux une chose : la confiance.