Olivier Sarr : Quelles chances d’intégrer l’effectif des Raptors?
Le 25 sept. 2025 à 13:45 par Hisham Grégoire

Victime d’une rupture du tendon d’achille en avril 2024, Olivier Sarr tente aujourd’hui de relancer sa carrière avec un contrat Exhibit-10 chez les dinos. Sans garantie mais avec une vraie carte à jouer, le pivot français arrive au training camp des Toronto Raptors avec l’espoir de s’imposer derrière Jakob Poeltl.
Le Toulousain a souvent dû forcer les portes. Formé en France puis passé par la NCAA à Wake Forest et Kentucky, il n’a jamais bénéficié de la voie royale. Non-drafté en 2021, il a dû gagner sa place à coups de contrats minimum et de minutes grappillées.
Avec Oklahoma City, il a disputé 46 matchs. Ses chiffres sont modestes, 4,8 points et 3,5 rebonds en moyenne. Mais son profil est clair : un pivot mobile, qui fait le sale boulot. Rebond, écran, protection du cercle. Des qualités utiles dans n’importe quel vestiaire.
En G League avec le Blue d’OKC, il a montré un autre visage : 14 points, 13 rebonds et 2 contres en 2023-24. Mais alors que la dynamique était bonne, le coup d’arrêt. En avril 2024, il est victime d’une rupture du tendon d’Achille en Finales de G League. Une blessure qui aurait pu tout briser.
Après plus d’un an de rééducation, Olivier Sarr a décroché une invitation à Toronto. Un Exhibit-10, sans garantie. L’équation est simple : convaincre le staff pendant le training camp, ou filer en G League avec les Raptors 905.
I like Olivier Sarr getting a camp deal w/ the Raps. It’s great to see him work his way back from the achilles injury he had last year. He’s always had the upside as a vertical threat.. I would like to see how that jumper has come along! #WeTheNorth
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— ⛹🏾♂️Mac Cunningham📺 (@ManTheyCallMac) August 1, 2025
Cependant, Les Raptors ont déjà leur pivot titulaire : Jakob Poeltl. Derrière lui, il y a de la concurrence : Sandro Mamukelashvili, capable de jouer small-ball et d’écarter le jeu, et quelques jeunes qui cherchent leur place. Mais pas de véritable “pivot pur” en back-up. C’est là que Sarr peut se glisser : sa taille, sa protection du cercle et son activité au rebond offrent un profil différent de ce que possède actuellement le roster.
Au final, ses chances de rejoindre The North restent limitées, mais pas nulles. Disons qu’il joue une place sur le fil, avec une vraie valeur ajoutée s’il parvient à combiner énergie défensive et discipline dans le rôle de rim protector.
Olivier Sarr n’a jamais eu de chemin facile. Il n’a jamais été un joueur hype. Mais il a toujours résisté. Non-drafté, baladé entre NBA et G League, stoppé net par une blessure grave. Aujourd’hui, il joue peut-être la carte la plus importante de sa carrière.
À Washington, son frère Alexandre attire les projecteurs après avoir été drafté dans le Top 2. Mais Olivier veut écrire sa propre ligne. Pas celle du petit frère, mais celle du joueur qui a su revenir.
Son avenir immédiat passe par ce training camp. Et si le défi paraît immense, il correspond bien à son parcours : rien n’a jamais été simple, mais rien ne l’a jamais arrêté.