Denver Nuggets, la grande preview de la saison 2025-26
Le 15 oct. 2025 à 14:07 par Hisham Grégoire

La saison NBA commence le 21 octobre prochain, et qui dit début de la saison NBA dit forcément 30 previews en 30 jours. Comme chaque année, on passe au crible toutes les équipes de la Grande Ligue : marché de l’été, effectif, projections et bien sûr pronostic, bref on ne change pas une formule qui marche. Au menu aujourd’hui ? La présentation des Denver Nuggets.
Ce qu’il s’est passé la saison dernière
Pas de crash, mais pas de miracle non plus. Les Denver Nuggets ont fait… du Nuggets. Sérieux, réguliers, talentueux, mais sans le petit supplément d’âme qui fait les champions. Avec 50 victoires au compteur, Denver a encore squatté le haut du classement à l’Ouest, sans jamais vraiment écraser la concurrence. Une saison propre, mais pas de quoi ouvrir une parade sur Colfax Avenue.
Et pourtant, Nikola Jokic a encore repoussé les limites de l’indécence sportive. 26 points, 12 rebonds, 9 passes, un nouveau triple-double de moyenne et des highlights d’un autre monde. L’homme a tout fait : scorer, créer, dominer, rire, coacher… parfois même défendre. Un génie tranquille, frustré de devoir encore porter le piano sur son dos.
Nikola Jokic this playoffs:
1st in points
1st in rebounds
1st in assists
1st in steals
1st in stocks
1st in double-doubles
1st in triple-doubles
1st in field goals
Insane run. pic.twitter.com/VHSdJ04Ave
— StatMuse (@statmuse) May 18, 2025
Autour de lui, Jamal Murray a alterné masterclass et séjours à l’infirmerie. Michael Porter Jr. a arrosé de loin, parfois avec succès, parfois comme un sniper sans viseur. Aaron Gordon a tout donné dans l’ombre, pendant que les jeunes Christian Braun et Peyton Watson montraient de belles choses. Bref, la base reste costaud.
Mais le reste du groupe ? Moins clinquant. Le banc, déjà limite en 2024, s’est encore délité. Reggie Jackson trop irrégulier, Justin Holiday trop limité, et des minutes qui ressemblent parfois à un sketch. Résultat : Jokic et Murray ont dû en faire trop, trop souvent. Et à ce niveau, ça se paie cash.
Les Playoffs : encore un long film connu d’avance. Premier tour maîtrisé, puis élimination en sept matchs face au Thunder, malgré un Jokic historique et un public prêt à faire exploser la Ball Arena. Trop de fatigue, pas assez de répondant. Et surtout, un Michael Malone débarqué juste avant la fin de la saison, après dix ans de bons et loyaux services. Place à David Adelman pour le futur, parce qu’il fallait visiblement un électrochoc.
En résumé, une saison de très haut niveau, un Joker encore plus légendaire, mais une impression de déjà-vu. Les Nuggets restent dans la cour des grands, mais pour remonter sur le trône, il va falloir retrouver la faim, celle qui faisait peur à tout le monde en 2023. Parce qu’à force de gérer, on finit par se faire gérer.
Jokic this season:
30.2 PPG (More than Shaq ever did)
13.4 RPG (More than Duncan ever did)
10.1 APG (Most ever by a center)
1.9 SPG (More than DPOY Smart)
47.9 3P% (More than Steph ever has)
Time for number 4? pic.twitter.com/IsnyGLXRE9
— StatMuse (@statmuse) January 24, 2025
Le marché de l’été
- Ils partent : Michael Porter Jr, Russell Westbrook, DeAndre Jordan, Dario Saric, Vlatko Cancar, PJ Hall, Mike Malone (coach), Calvin Booth (General Manager)
- Ils prolongent : Le prime de Jokic
- Ils arrivent : Cam Johnson, Jonas Valanciunas, Bruce Brown, Tim Hardaway Jr, David Adelman (coach), Ben Tenzer (GM)
Gros coup de balai à Denver. Après une saison frustrante, le front office a appuyé sur le bouton reset, ou presque. Exit Michael Porter Jr., échangé pour ramener de la polyvalence et du spacing autrement, mais aussi Russell Westbrook, DeAndre Jordan, Dario Saric, Vlatko Cancar, PJ Hall, sans oublier les départs majeurs de Mike Malone (coach historique) et de Calvin Booth (GM). Oui, ça fait beaucoup de valises pour une équipe censée jouer le titre.
Mais pas de panique : le prime de Nikola Jokic reste la meilleure garantie du Colorado, et tout le projet continue de tourner autour du génie serbe. Denver n’a pas fait de folie sur le marché, mais a préféré cibler des profils complémentaires, capables d’apporter tout de suite sans vampiriser le ballon.
Dans le lot, Cam Johnson débarque avec son shoot pur jus et son QI basket impeccable. Jonas Valanciunas vient muscler la raquette et offrir un vrai backup crédible à Jokic, ça change de Zeke Nnaji. Bruce Brown fait son grand retour au bercail après son escapade à Indiana puis Toronto : un move salué par tout le vestiaire, symbole du retour aux fondamentaux de 2023. Et pour compléter le tout, Tim Hardaway Jr. rejoint le groupe pour injecter du scoring instantané et un peu d’expérience en sortie de banc.
Sur le banc justement, changement de visage : David Adelman, ancien assistant de Malone, prend le lead. Un choix de continuité dans la méthode, mais avec un discours plus moderne et un jeu plus rapide. Il avait pris l’intérim au coaching suite au départ de Malone en fin de saison, et a séduit en playoffs par la suite. Pour l’épauler, Ben Tenzer prend les rênes du management sportif, avec pour mission de redonner du souffle à un roster qui tournait en rond.
Pas de superstar recrutée, pas de coup marketing. Juste du basket, du solide, du logique. Les Nuggets n’ont pas besoin de tout casser pour revenir dans la course, ils ont juste besoin d’un peu plus de jus autour de leur Joker. Et cet été, c’est exactement ce qu’ils sont allés chercher.
L’effectif 2025-26 des Nuggets
- Meneurs : Jamal Murray, Jalen Pickett, Curtis Jones (Two-Way contract), Tamar Bates (Two-Way contract)
- Arrières : Christian Braun, Tim Hardaway Jr, Julian Strawther
- Ailiers : Cam Johnson, Bruce Brown Jr, Kessler Edwards, Spencer Jones (Two-Way contract)
- Ailiers-forts : Aaron Gordon, Peyton Watson, Hunter Tyson
- Pivots : Nikola Jokic, Jonas Valanciunas, DaRon Holmes, Zeke Nnaji, Moses Brown
En gras les starters pressentis, selon les fameuses sources proches du dossier.
De la taille, du shoot, de la défense, et une profondeur enfin digne du statut de contender : Denver a rebâti un effectif équilibré, taillé pour durer autour de son trident royal Jokic, Murray, Gordon.
Le plan est clair : David Adelman veut retrouver l’intensité et la rigueur qui avaient fait la force du titre 2023. Jamal Murray garde les clés du jeu, mais avec une vraie rotation derrière lui pour souffler un peu. Christian Braun monte en responsabilité sur les lignes extérieures, pendant que Bruce Brown revient pour remettre du cœur, du hustle et du liant collectif. Et puis il y a Cam Johnson, l’arme de spacing parfaite pour libérer Jokic des prises à deux et redonner de l’air à l’attaque.
À l’intérieur, c’est du solide. Jonas Valanciunas apporte du muscle et de la présence au rebond, parfait complément du Serbe. Aaron Gordon reste l’âme défensive, Peyton Watson poursuit sa progression et DaRon Holmes pourrait vite gratter des minutes s’il confirme son activité et son sens du placement.
Sur le papier, Denver peut tout faire : jouer grand, jouer vite, étirer les défenses ou les détruire dans la peinture. Le cinq majeur sent la continuité, le banc sent la sueur. Bref, le projet est cohérent.
Reste à voir si la sauce prendra sous Adelman, mais une chose est sûre : avec Nikola Jokic toujours au centre du jeu, cette équipe n’a pas fini de rendre les soirs NBA un peu plus lunaires.
Une petite vidéo en passant ?
TTFL : les joueurs des Nuggets à suivre
Nikola Jokic et Jamal Murray.
Pas besoin de tourner autour du pot : Nikola Jokic est toujours un cheat code en TTFL. Le Serbe, c’est la sécurité absolue, et le cauchemar des adversaires. Une ligne de stats digne d’un simulateur : 26 points, 12 rebonds, 9 passes, 58 % au tir et l’impression qu’il pourrait faire ça en pantoufles. Sa régularité fait de lui un pick premium, même les soirs où il joue 28 minutes. Tant qu’il a un ballon dans les mains, c’est jackpot garanti.
Derrière lui, Jamal Murray reste une très belle option. Moins constant mais capable d’exploser à tout moment, le Canadien est taillé pour les coups de chaud : un match à 35 points avec 7 tirs primés, c’est typiquement son genre. En TTFL, il récompense ceux qui le choisissent au bon moment : les back-to-back à domicile, quand Jokic décide de distribuer plutôt que scorer, ou les matchs face aux Los Angeles Lakers.
JAMAL MURRAY 40-PIECE 🔥
16-25 FGM | 7 3PM pic.twitter.com/lRC88kwfaf
— NBA (@NBA) April 30, 2025
Bref, à Denver, on ne cherche pas midi à quatorze heures : tu veux la sécurité, tu prends Jokic. Tu veux le frisson, tu tentes Murray. Et si tu veux vraiment jouer avec le feu… tu peux toujours miser sur un triple-double du Joker avant la mi-temps.
Qu’attendre des Nuggets cette saison ?
Les Denver Nuggets reviennent dans la danse avec un goût amer en bouche et une envie claire : prouver qu’ils sont toujours les patrons de l’Ouest. Sortis en demi-finale par le Thunder malgré un Nikola Jokic monstrueux, les champions 2023 ont passé l’été à se réinventer sans tout casser.
L’ossature est restée intacte : Jokic, Murray, Gordon, toujours la colonne vertébrale du projet. Mais autour d’eux, le front office a enfin bougé les lignes. Cam Johnson débarque pour offrir du shoot et du spacing à haut volume, le genre de profil qui colle parfaitement au jeu de passes du Joker. Tim Hardaway Jr. vient en complément pour apporter des points rapides, du mouvement sans ballon et un peu de feu depuis le banc. Un vrai soulagement après des mois à bricoler des rotations stériles.
Ajoutez à ça le retour de Bruce Brown, l’arrivée de Jonas Valanciunas pour stabiliser la raquette, et vous obtenez un effectif plus profond, plus complet, mieux équilibré. Fini le 5 qui tourne à 40 minutes chacun en avril, Denver veut tenir la longueur cette fois.
Sous la houlette de David Adelman, la philosophie ne change pas : lecture, mouvement, altruisme. Mais l’idée est d’ajouter du rythme, de l’agressivité et un peu plus d’imprévisibilité offensive. Avec Johnson et Hardaway Jr. pour étirer les défenses, Jokic devrait encore plus s’amuser, et Murray retrouver de l’espace pour punir.
Bref, les Nuggets ont réglé leurs deux faiblesses majeures : la profondeur et l’adresse extérieure. Si tout le monde reste en bonne santé, cette équipe a tout ce qu’il faut pour redevenir un monstre à la fois fluide, puissant et terriblement constant.
Le Joker est toujours le cerveau, Murray l’étincelle, et désormais, les renforts sont là pour que la machine ne cale plus au printemps.
Le pronostic du rédacteur : 56 victoires – 26 défaites, podium assuré à l’Ouest.
Quelques liens utiles
- L’Apéro maison, avec Alex et Bibi
- Les salaires des Nuggets
- Les 10 bonnes raisons de suivre les Nuggets cette saison