Les 21 joueurs français de la NBA en 2025-26 : une armée bleue-blanc-rouge historique !

Le 16 oct. 2025 à 17:31 par Hisham Grégoire

Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele et Bilal Coulibaly
Source image : FIBA

Cette saison, 21 Français fouleront les parquets NBA. Un record absolu, la “French Touch” n’a jamais été aussi présente de l’autre côté de l’Atlantique. Entre stars installées, jeunes qui montent et rookies pleins de promesses, l’Hexagone s’invite plus que jamais dans la Grande Ligue. On fait le tour complet des tricolores qui vont faire vibrer la NBA (et un peu la G League) en 2025-26 !

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COCORICO, ILS ONT UN CONTRAT NBA

VICTOR WEMBANYAMA (SAN ANTONIO SPURS)

Draft: 1er en 2023 (San Antonio Spurs)

Expérience NBA : 2 saisons

Statistiques 2024-25 (San Antonio Spurs) : 24,3 points,  11 rebonds, 3,7 passes à 47,6% au tir, 35% du parking et 84% aux lancers, 1,1 steal et 3,8 contres  en 33 minutes par match.

Objectifs de la saison : après une deuxième saison déjà monstrueuse statistiquement mais stoppée net après le All-Star Game, Victor Wembanyama vise désormais l’excellence collective. Individuellement, il a déjà le niveau All-NBA et DPOY, mais la mission 2025-26, c’est de traduire cette domination en victoires. Il doit porter les Spurs au-delà de la simple reconstruction, viser le Top 6 à l’Ouest et s’imposer comme l’un des visages de la ligue. On veut le voir dominer au scoring, ériger des murailles en défense, et surtout, montrer que quand il est sur le parquet, les Spurs sont réellement une menace. Sans lâcher un match, sans excès de trou noir, sans excuse : la régularité, c’est son nouveau terrain de jeu. Et au-delà du terrain ? Inspirer les gamins en France, porter le drapeau bleu-blanc-rouge haut et fort, tout en gardant les pieds sur terre.

RUDY GOBERT (MINNESOTA TIMBERWOLVES)

Draft : 27è en 2013 (Denver Nuggets, directement envoyé au Utah Jazz)

Expérience NBA : 12 saisons

Statistiques 2024-25 (Minnesota Timberwolves) : 12 points, 10,9 rebonds, 1,8 passe à 66,9% au tir, 67% aux lancers, 0,8 interception, 1,4 contre en 33 minutes.

Objectifs de la saison : toujours là, toujours debout. Rudy ne change pas de recette : dissuasion et verticalité. Mais cette année, les Wolves veulent atteindre les finales NBA, et ça passe par un Gobert en patron silencieux, prêt à faire le sale boulot pendant que Edwards s’occupe du leadership et des highlights. Offensivement, on veut le voir un peu plus agressif sur pick-and-roll, attraper tous les lobs qui passent à 3 mètres du cercle, tenter moins de fantaisie et punir les aides. Défensivement ? Même objectif que d’habitude : fermer la raquette façon douane suisse et protéger Antman comme un grand frère. Bref, le business plan ne change pas : moins de mots, plus de contres.

NICOLAS BATUM (LOS ANGELES CLIPPERS)

Draft : 25è en 2008 (Houston Rockets, directement envoyé aux Portland Trail Blazers)

Expérience NBA : 17 saisons

Statistiques 2024-25 (Los Angeles Clippers) : 4 points, 2,8 rebonds, 1,1 passe à 43,7% au tir, 43 % de la buvette, 81% aux lancers, 0,6 interception et 0,5 contre en 17,5 minutes.

Objectifs de la saison : à ce stade, Nico n’a plus rien à prouver. Il n’est plus là pour les stats, il est là pour l’équilibre. Le vétéran des Clippers continue d’être le joueur que tout coach adore : discret, intelligent, toujours à la bonne place. En 2025-26, l’objectif, c’est de rester ce ciment dans un vestiaire qui bouge beaucoup, surtout si les Clippers continuent à bricoler autour de Kawhi Leonard et James Harden. Offensivement, il devra maintenir son adresse extérieure et son jeu sans ballon chirurgical. Défensivement, encore et toujours le QI basket XXL pour colmater les brèches. Batum, c’est un peu le tonton du groupe : celui qui parle peu, mais dont chaque mot pèse. Et tant qu’il y aura un spot de vétéran à prendre, il le remplira avec classe.

BILAL COULIBALY (WASHINGTON WIZARDS)

Draft: 7è en 2023 (Washington Wizards via Indiana Pacers)

Expérience NBA : 2 saisons

Statistiques 2024-25 (Washington Wizards) : 12,3 points, 5 rebonds, 3,4 passes à 42,1% au tir, 28% à 3-points, 74% aux lancers, 1,3 interception et 0,7 contre en 33 minutes.

Objectifs de la saison : la mission de Bilal cette saison, c’est la confirmation. Après une deuxième année très solide dans un contexte compliqué à Washington, le gamin doit prouver qu’il peut devenir plus qu’un simple espoir : un vrai cadre de reconstruction. Coulibaly doit s’imposer comme le two-way player de référence : défenseur acharné sur le meilleur extérieur adverse, capable d’apporter en transition et de planter quand il faut. Ce qu’on veut voir ? Plus d’agressivité balle en main, un tir à 3-points qui continue de s’affermir et surtout une régularité dans ses performances. Le plafond est haut, les Wizards n’ont rien à perdre, et Bilal a tout à gagner.

ALEXANDRE SARR (WASHINGTON WIZARDS)

Draft: 2è en 2024 (Washington Wizards)

Expérience NBA : 1 saison

Statistiques 2024-25 (Washington Wizards) : 9,8 points, 6,4 rebonds, 1,9 passe, 0,6 interception, 1,7 contre à 56,1% au tir, 29,4% du parking, 72,8% aux lancers en 26,2 minutes

Objectifs de la saison : bienvenue dans la saison du vrai test. Après une première année pleine de promesses, Alexandre Sarr va devoir montrer qu’il peut tenir la baraque des Wizards avec constance et caractère. Le potentiel est monstrueux : longueur, mobilité, QI défensif, toucher propre. Mais maintenant, place à la confirmation. Ce qu’on attend de lui ? De la dureté dans la raquette, un meilleur contrôle des fautes et surtout un vrai impact dès les premières minutes. Il doit devenir ce pivot moderne capable d’alterner entre dissuasion et création, un peu à la Jaren Jackson Jr, mais à la sauce frenchy. Si le tir extérieur continue de progresser, Washington pourrait tenir là son coéquipier parfait pour Coulibaly : un duo jeune, athlétique et complémentaire, prêt à sortir la franchise de l’anonymat.

ZACCHARIE RISACHER (ATLANTA HAWKS)

Draft: 1er en 2024 (Atlanta Hawks)

Expérience NBA : 1 saison

Statistiques 2024-25 (Atlanta Hawks) : 12,6 points à 45,8% au tir dont 35,5% du parking, 71% aux lancers, 3,6 rebonds, 1,2 passe, 0,7 steal et 0,5 contre en 24,6 minutes

Objectifs de la saison : la saison rookie a confirmé le CV : un joueur propre, calme, déjà mature, mais qui doit maintenant passer la vitesse supérieure. Drafté numéro 1, Zaccharie n’a pas le droit de se contenter d’être “prometteur”. Les Hawks veulent du concret, du joueur qui pèse dans les deux sens du terrain. En 2025-26, l’objectif est clair : devenir la quatrième option fiable derrière Trae Young, Jalen Johnson et Kristaps Porzingis tout en s’imposant comme un défenseur d’élite sur les ailes. On veut le voir attaquer plus fort le cercle, provoquer, casser les lignes, et transformer ses bons shoots en certitudes. Le garçon a le jeu pour durer, reste à ajouter l’instinct tueur. Moins timide, plus tranchant : voilà la feuille de route du sophomore français, prêt à justifier son statut de premier choix, sans trembler.

GUERSCHON YABUSELE (NEW YORK KNICKS)

Draft : 16è en 2016 (Boston Celtics)

Expérience NBA : 3 saisons

Statistiques 2024-25 (Philadelphia 76ers) 11 points à 50% au tir dont 38% du parking, 72,5% aux lancers, 5,6 rebonds, 2,1 passes, 0,8 steal et 0,3 contre en 27 minutes.

Objectifs de la saison : nouvelle ville, même mission : imposer son impact. Après un retour convaincant avec Philly, Guerschon débarque à New York pour filer un gros coup de main à un collectif qui vise le mois de juin. Sa saison passée a prouvé qu’il pouvait tenir son rang dans une rotation NBA, capable d’apporter du spacing et du corps sous le cercle. En 2025-26, il devra confirmer ce rôle d’énergie premium : poser des écrans durs, sanctionner les aides, et défendre fort sur les 4 adverses. Le tout avec le calme et la maturité d’un mec qui a connu les grandes soirées d’EuroLeague. Le “Dancing Bear” n’est plus un pari : c’est un atout solide, taillé pour un Madison Square Garden qui adore les gars qui bossent.

OUSMANE DIENG (OKLAHOMA CITY THUNDER)

Draft : 11è en 2022 (New York Knicks, directement envoyé chez le Thunder d’Oklahoma City)

Expérience NBA : 3 saisons

Statistiques 2024-25 (Oklahoma City Thunder) : 3,8 points à 43,3% au tir dont 32,4% du parking, 68,8% aux lancers, 2,2 rebonds, 0,8 passe, 0,5 interception et 0,2 contre en 10,9 minutes

Statistiques 2024-25 (Oklahoma City Blue – G League) : 20,4 points à 46% au tir dont 37,5% du parking, 80% aux lancers, 5,4 rebonds, 5,9 passes, 0,4 interception et 1,4 contres en 33 minutes

Objectifs de la saison : le talent est là, les flashes aussi, mais il est temps que ça se traduise dans les faits. Trois ans après son arrivée, Ousmane Dieng reste ce joueur élégant, longiligne, capable de tout faire… mais trop souvent dans le rétro. En 2025-26, il doit passer du statut de projet à celui de contributeur réel dans une équipe qui vise désormais très haut. OKC n’a plus le temps pour les expérimentations : soit il trouve sa place dans la rotation, soit la franchise passera à autre chose. Pour ça, il doit être plus agressif offensivement, fiabiliser son tir en spot-up et défendre dur sur plusieurs postes. Le staff l’aime, ses coéquipiers aussi, mais maintenant il faut imposer son empreinte. Ce serait dommage qu’un joueur aussi complet reste éternellement “prometteur”.

MOUSSA DIABATÉ (CHARLOTTE HORNETS)

Draft : 43è en 2022 (Los Angeles Clippers)

Expérience NBA : 3 saisons

Statistiques NBA 2024-25 (Charlotte Hornets) : 5,7 points à 59,6% au tir et 59,5% aux lancers, 6,2 rebonds, 0,8 passe, 0,6 steal et 0,6 contre en 17,5 minutes

Statistiques 2024-25 (Greensboro Swarm – G League) : 16,7 points à 68% au tir et 66,7% aux lancers, 14,3 rebonds, 2 passes, 1,7 steal et 1 contre en 35 minutes

Objectifs de la saison : Moussa Diabaté est dans ce moment charnière : il doit passer du statut “intéressant mais partiel” à “outil régulier”. Cette saison, il a l’occasion de monter ses minutes, de consolider sa présence dans la raquette, et de montrer qu’il peut finir les possessions avec constance. En gros : défendre, sécuriser le rebond, orienter le jeu près du cercle, et si le tir à mi-distance franchit un cap, offrir une dimension supplémentaire en attaque. Les Hornets l’ont déjà récompensé avec un contrat standard, maintenant il faut qu’il le mérite sur le parquet.

NOLAN TRAORE (BROOKLYN NETS)

Draft : 19e en 2025 (Brooklyn Nets)

Expérience NBA : –

Statistiques 2024-25 (Saint-Quentin) 11,6 points à 39,2% au tir dont 30,4% du parking, 71% aux lancers, 1,7 rebond, 5,1 passes, 0,7 steal et 0,1 contre en 22,6 minutes

Statistiques 2024-25 (Saint-Quentin  – Basketball Champions League) : 13,4 points à 43,3% au tir dont 31,4% du parking,  74,3% aux lancers, 2,4 rebonds, 4 passes et 0,7 steal  en 24 minutes

Objectifs de la saison : meneur turbo mais à cadrer. Mission : tempo propre, pertes limitées, tirs ouverts plantés. En sortie de banc, il doit accélérer sans dérailler. Si la lecture s’installe, Brooklyn tient un créateur qui change la gueule des lineups.

MAXIME RAYNAUD (SACRAMENTO KINGS)

Draft : 42e en 2025 (Sacramento Kings)

Expérience NBA : –

Statistiques 2024-25 (Stanford Cardinal) 20,2 points à 46,7% au tir dont 34,5% du parking, 77% aux lancers, 10,6 rebonds, 1,7 passe, 0,9 steal et 1,4 contre en 23,3 minutes

Objectifs de la saison : big stretch cérébral. À côté de Domantas Sabonis, être prêt sur le pick-and-pop, tenir le rebond et ne pas se faire bouger. S’il transfère son adresse de Stanford, Sacramento aura un Stretch utile très vite.

NOAH PENDA (ORLANDO MAGIC)

Draft : 32e en 2025 (Boston Celtics mais directement envoyé au Orlando Magic)

Expérience NBA : –

Statistiques 2024-25 (Le Mans) 10,5 points à 44,3% au tir dont 31,3% du parking, 69,2% aux lancers, 5,3 rebonds, 2,8 passes, 1,4 steal et 0,9 contre en 27,2 minutes

Statistiques 2024-25 (Le Mans – Coupe de France) : 9,6 points à 55,2% au tir dont 60% du parking,  77% aux lancers, 5,4 rebonds, 3 passes, 1 steal et 0,4 contre en 25,8 minutes

Objectifs de la saison : Orlando adore les connecteurs : défense, coupes, tir en spot-up. Penda doit cocher ces cases sans surjouer. S’il punit les aides et garde l’intensité, il peut devenir le glue-guy parfait autour de Paolo Banchero et FranzWagner.

JOAN BERINGER (MINNESOTA TIMBERWOLVES)

Draft : 17e en 2025 (Minnesota Timberwolves)

Expérience NBA : –

Statistiques 2024-25 (Cedevita Olimpija)4,9 points à 59,4% au tir dont 59,6% aux lancers, 4,1 rebonds, 0,5 passe, 0,5 steal et 1,5 contre en 18,3 minutes

Statistiques 2024-25 (Cedevita Olimpija – Eurocup) : 4,6 points à 62,1% au tir dont 53,3% aux lancers, 5,3 rebonds, 0,2 passe, 0,4 steal et 1,1 contre en 17,7 minutes

Objectifs de la saison : Projet XXL. Assimiler les bases : écrans solides, rebond, protection d’arceau sans fautes. Dans la maison Wolves, on ne lui demande pas de tout faire mais d’être utile tout de suite en minutes ciblées. Si les mains suivent, il deviendra vite le backup grand format rêvé derrière Naz Reid/Rudy Gobert.

TIDJANE SALAUN (CHARLOTTE HORNETS)

Draft: 6è en 2024 (Charlotte Hornets)

Expérience NBA : 1 saison

Statistiques 2024-25 (Charlotte Hornets) : 5,9 points à 33% au tir dont 28% du parking, 71,3% aux lancers, 4,7 rebonds, 1,2 passe, 0,5 steal et 0,2 contre en 20,7 minutes

Statistiques 2024-25 (Greensboro Swarm – G League): 11,8 points à 37% au tir dont 24% du parking, 50% aux lancers, 7,6 rebonds, 1,4 passe, 1,2 steal en 32 minutes

Objectifs de la saison : la première saison a montré le potentiel, la deuxième doit montrer la stabilité. Tidjane Salaün, c’est le prototype du forward moderne : grand, fluide, énergique, et capable de défendre trois postes sans sourciller. Mais pour s’imposer durablement à Charlotte, il va falloir muscler le jeu. En 2025-26, son taf est simple : devenir fiable. Plus d’adresse à 3-points (et au tir de manière générale), plus de lecture sans ballon, et surtout plus d’impact défensif sur les duels directs. Avec un effectif en pleine construction autour de LaMelo Ball et Brandon Miller, Salaün doit s’imposer comme le glue-guy indispensable, celui qui fait tourner l’équipe sans chercher la lumière. Moins de précipitation, plus de constance, et le Hornets rebuild aura enfin une teinte tricolore.

PACOME DADIET (NEW YORK KNICKS)

Draft: n°25 en 2024 (New York Knicks)

Expérience NBA : 1 saison

Statistiques 2024-25 (New York Knicks) : 1,7 point à 32,3% au tir dont 31,6% du parking, 66,7% aux lancers, 1 rebond, 0,3 passe, 0,2 steal et 0,1 contre en 6,2 minutes

Statistiques 2024-25 (Westchester Knicks – G League) : 14,9 points à 40,6% au tir dont 31,9% du parking, 84,4% aux lancers, 5,4 rebonds, 2,6 passe, 0,6 steal et 0,4 contre en 33,6 minutes

Objectifs de la saison : la saison dernière, Pacôme Dadiet a surtout appris à être patient. Sous Tom Thibodeau, la rotation était un mur infranchissable pour les jeunes, et le Français n’a jamais eu la vraie chance de se montrer. Quelques minutes par-ci, un garbage time par-là, mais rien de suffisant pour prouver sa valeur. Changement de décor cette année : Mike Brown débarque sur le banc, et avec lui une philosophie bien plus ouverte pour les jeunes. C’est la grande opportunité de Dadiet. Son profil d’ailier complet, capable de défendre, couper, shooter propre, colle parfaitement à ce que Brown aime développer. L’objectif : S’imposer dans la rotation, profiter du spacing créé par Jalen Brunson et Karl-Anthony Towns, et devenir ce 3&D intelligent qui stabilise la second unit. L’heure de la revanche a sonné pour Pacôme : après une saison à observer, il va enfin pouvoir exister.

RAYAN RUPERT (PORTLAND TRAIL BLAZERS)

Draft : 43è en 2023 (Portland Trail Blazers)

Expérience NBA : 2 saisons

Statistiques 2024-25 (Portland Trail Blazers) : 3 points à 40,8% au tir dont 27% du parking, 76% aux lancers, 1,3 rebond, 0,5 passe, 0,3 steal et 0,1 contre en 8,8 minutes

Statistiques 2024-25 (Rip City Remix – G League) : 18,7 points à 49% au tir dont 22,9% du parking, 69% aux lancers, 5,9 rebonds, 3,6 passes, 1,5 steal et 0,6 contre en 35,8 minutes

Objectifs de la saison : pas de passe-droit, pas d’excuse : pour gagner la confiance de Chauncey Billups, Rupert doit devenir un 3&D fiable soir après soir. Défense d’abord (écrans contournés, mains actives, discipline sans fautes), puis tirs ouverts plantés – surtout des corners propres – et zéro déchet en attaque (cuts, extra-pass, peu de dribbles inutiles). L’idée : être le wing glue-guy qui rend les lineups plus cohérentes autour des scoreurs maison. Ajoute un peu de handle en transition, sécurise les lancers, reste agressif sur les closeouts… et les minutes suivront. Pas besoin de 20 points : on veut de la constance, de l’impact et un +/- qui parle pour lui.

SIDY CISSOKO (PORTLAND TRAIL BLAZERS)

Draft : 44è en 2023 (San Antonio Spurs)

Expérience NBA : 2 saisons

Statistiques 2024-25 (Portland Trail Blazers): 1,5 point à 43,3% au tir dont 23,1% du parking, 33,3% aux lancers, 1,5 rebond, 0,7 passe, 0,2 steal et 0,2 contre en 12 minutes

Statistiques 2024-25 (Rip City Remix – G League) : 15,8 points à 48,3% au tir dont 30% du parking, 57,6% aux lancers, 3,4 rebonds, 3,5 passes, 1,5 steal et 0,3 contre en 30,3 minutes

Objectifs de la saison : nouveau décor, même mission : prouver qu’il a sa place dans la Ligue. À Portland, Cissoko débarque dans un effectif jeune où la porte est ouverte pour les bosseurs. Défensivement, il doit continuer d’être ce chien de garde prêt à tout pour stopper l’adversaire. En attaque, objectif clarté : couper, faire circuler, planter les tirs ouverts. S’il garde son intensité sans forcer le jeu, Sidy peut vite devenir un maillon clé de la second unit, un profil à la Josh Hart : pas de paillettes, juste de l’impact.

NOA ESSENGUE (CHICAGO BULLS)

Draft : 12e en 2025 (Chicago Bulls)

Expérience NBA :

Statistiques 2024-25 (Ratiopharm Ulm) : 9,7 points à 47,4% au tir dont 24,3% du parking, 67,9% aux lancers, 4,5 rebonds, 1,1 passe, 0,7 steal et 0,6 contre en 22,8 minutes

Statistiques 2024-25 (Ratiopharm Ulm – Eurocup) : 12,4 points à 56% au tir dont 29,3% du parking, 73% aux lancers, 5,3 rebonds, 1,1 passe, 1,4 steal et 0,6 contre en 23,8 minutes

Objectifs de la saison : athlète tartiné de potentiel. Le plan : défense + verticalité + simplicité en attaque. Tu cours, tu poses fort, tu termines près du cercle. Si le tir progresse un chouïa, Chicago tient un forward moderne qui change le ton physique dès qu’il rentre.

FAUT CRAVACHER, ILS SONT SOUS CONTRAT TWO-WAY 

MOHAMED DIAWARA (NEW YORK KNICKS)

Draft : 51e en 2025 (New York Knicks)

Expérience NBA :

Statistiques 2024-25 (Cholet Basket) : 5,8 points à 38,3% au tir dont 31% du parking, 48,8% aux lancers, 3,1 rebonds, 1,4 passe, 0,6 steal et 0,1 contre en 19,6 minutes

Statistiques 2024-25 (Cholet Basket – FIBA Europe Cup) : 6,8 points à 51,7% au tir dont 21,9% du parking, 63,2% aux lancers, 3,1 rebonds, 1,2 passe, 1 steal et 0,1 contre en 20,1 minutes

Objectifs de la saison : contrat modeste, gros chantier. Défense de chien, coupes tranchantes, zéro déchet. Briller en G League, saisir la moindre fenêtre au Garden. Mike Brown aime les bosseurs : montre que tu es indispensable avant même d’être installé.

OLIVIER SARR (TORONTO RAPTORS)

Draft : non drafté (2021)

Expérience NBA : 3 saisons

Statistiques 2023-24 (Oklahoma City Thunder) 2,3 points à 58% au tir dont 33,3% du parking, 66,7% aux lancers, 2,4 rebonds, 1,9 passe et 0,5 contre en 6,7 minutes

Statistiques 2024-25 (Oklahoma City Blue – G League) 14 points à 54,6% au tir dont 30% du parking, 79% aux lancers, 13 rebonds, 1,9 passe, 0,8 steal et 2,2 contres en 28,2 minutes

Objectifs de la saison : après un exercice 2024-25 blanc dû a une rupture du tendon d’Achille, c’est l’heure du retour pour Olivier Sarr. Il arrive à Toronto avec une rotation intérieure qui n’est pas la plus dense du siècle. L’objectif pour lui est de retrouver du rythme afin de pouvoir s’intégrer durablement à Jurassic Parc.

KILLIAN HAYES (CLEVELAND CAVALIERS)

Draft : 7e en 2020 (Detroit Pistons)

Expérience NBA : 5 saisons

Statistiques 2024-25 (Brooklyn Nets) : 9 points à 42% au tir dont 38,1% du parking, 83,3% aux lancers, 3 rebonds, 5,2 passes, 0,7 steal et 0,7 contre en 27,2 minutes

Statistiques 2024-25 (Long Island Nets – G League) : 20,7 points à 48% au tir dont 41,7% du parking, 75% aux lancers, 5,5 rebonds, 7,6 passes, 2,4 steals et 0,5 contre en 33 minutes

Objectifs de la saison : si l’expression « never give up » avait un nom, ce serait probablement Killian Hayes. Il revient avec une carte à jouer : se prouver digne d’un rôle stable après des saisons inégales. À 24 ans, il doit retrouver confiance, fluidifier son ratio « passes / pertes de balle », stabiliser son tir à 3-points (et son tir de manière générale) et montrer qu’il peut être un vrai meneur de rotation. Coupé par les Cavs le 15 octobre, il jouera cette saison avec leur équipe de G League.

Ils sont donc 21 Français en NBA cette saison. Vingt-et-un. Du jamais-vu. Et pas juste pour faire joli sur les photos d’équipe : entre les stars, les cadres, les jeunes loups et les rookies affamés, l’Hexagone a clairement envahi la grande ligue. Wembanyama vise les sommets, Gobert veut encore verrouiller la raquette, Batum prépare son dernier tour de piste, et Yabusele revient pour croquer du titre. Autour, une génération entière tape à la porte : Traoré, Sarr, Risacher, Salaün et compagnie. Bref, cette saison, la NBA se joue toujours aux États-Unis, mais elle se parle en français, avec un accent bien affirmé et des ambitions XXL.

Source stats : BasketBall-Reference, ProBallers


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