Les Minnesota Timberwolves, la grande preview de la saison 2025-26

Le 17 oct. 2025 à 17:21 par Hisham Grégoire

Couverture previews - Saison 2025-2026 Timberwolves
Source image : TrashTalk / YouTube

La saison NBA commence le 21 octobre prochain, et qui dit début de la saison NBA dit forcément 30 previews en 30 jours. Comme chaque année, on passe au crible toutes les équipes de la Grande Ligue : marché de l’été, effectif, projections et bien sûr pronostic, bref on ne change pas une formule qui marche. Attention à la meute, aujourd’hui on mange chez les Minnesota Timberwolves.

Ce qu’il s’est passé la saison dernière

Toujours plus haut, mais pas encore assez. Voilà le résumé de la saison des Wolves. Après avoir titillé les contenders un an plus tôt, Minnesota voulait s’installer définitivement dans la cour des grands. 49 victoires pour 33 défaites, une 6e place à l’Ouest, et le sentiment d’être à la fois tout proche et encore un peu loin de la consécration.

Le début d’exercice a été poussif, entre blessures et irrégularités offensives, mais le groupe s’est réveillé au printemps. Le retour de Julius Randle a relancé la machine, Anthony Edwards a pris feu, et les Wolves ont fini la saison sur un tonnerre : 17 victoires sur les 21 derniers matchs. Assez pour aborder les Playoffs en confiance, la défense de Rudy Gobert en bonus.

Le premier tour fut expéditif. Les Los Angeles Lakers ont été envoyés à Cancun par une défense de fer et un collectif enfin huilé. Derrière, Minny a profité de la blessure de Stephen Curry pour écarter les Golden State Warriors au courage. Mais le rêve s’est brisé au tour suivant, face au rouleau compresseur de l’Oklahoma City Thunder. Trop de pertes de balle, pas assez d’expérience, et un Anthony Edwards encore trop seul quand la pression monte.

Un parcours encourageant, mais frustrant. Les Wolves savent qu’ils tiennent quelque chose : un leader générationnel, une identité défensive solide, un public qui rugit à chaque contre. Mais tant que la régularité offensive et la gestion des gros moments ne suivront pas, la marche vers les Finales NBA restera trop haute. L’été 2025 s’annonce donc comme un virage : ajuster autour d’Ant-Man, clarifier les rôles, et transformer le potentiel en puissance.

Le marché de l’été

  • Ils partent : Nickeil Alexander-Walker, Luka Garza, Josh Minott
  • Ils prolongent : Julius Randle, Naz Reid, Joe Ingles, Bones Hyland
  • Ils arrivent : Joan Beringer, Enrique Freeman (Two-Way contract), Jules Bernard, Alize Johnson, Johnny Juzang, Zyon Pullin, Rocco Zikarsky (Two-Way contract)

Sur le papier, c’est un été très calme, presque trop. Pas de transfert majeur, pas de recrue d’impact, pas de vrai bouleversement dans la hiérarchie. Pour une équipe qui prétend au top de l’Ouest, ça interroge.

Minnesota n’a perdu aucun pilier, certes, mais n’a rien ajouté de significatif non plus. Les prolongations de Randle et Naz Reid vont dans le sens de la stabilité, mais ce sont des paris sur du connu. Aucun playmaker d’expérience n’est venu soulager Mike Conley (37 ans), aucun sniper n’a été ajouté pour ouvrir le jeu d’Ant-Man, et le banc reste globalement le même.

Du côté des arrivées : des paris de bout de rotation. Joan Beringer (cocorico !) intrigue, Rocco Zikarsky fait office de projet à long terme, Enrique Freeman, Zyon Pullin ou Johnny Juzang sont là pour la concurrence interne, pas pour faire basculer une série de Playoffs. En clair : beaucoup de signatures de fond, zéro coup de tonnerre.

Et c’est peut-être ça le risque. Les Wolves se reposent sur la progression naturelle de leurs jeunes et la montée en puissance d’Anthony Edwards, mais sans bouger leur plafond immédiat. Après plusieurs saisons à “presque y être”, le front office a choisi la prudence là où certains attendaient un vrai move, un meneur plus jeune, un shooteur confirmé, ou un backup défensif de poids, notamment après le départ de Nickeil Alexander-Walker.

Un été qui ressemble plus à une pause qu’à une relance. Minnesota reste solide, mais dans une conférence Ouest qui bouge sans arrêt, rester immobile, c’est parfois reculer.

L’effectif 2025-26 des Timberwolves

  • Meneurs : Mike Conley, Rob Dillingham, Bones Hyland, Zyon Pullin, Tristen Newton (Two-Way contract)
  • Arrières :  Anthony Edwards, Donte DiVincenzo, Jaylen Clark, Johnny Juzang
  • Ailiers : Jaden McDaniels, Terrence Shannon Jr, Joe Ingles, Alize Johnson
  • Ailiers-forts : Julius Randle, Leonard Miller, Enrique Freeman (Two-Way contract)
  • Pivots : Rudy Gobert, Naz Reid, Joan Beringer, Rocco Zikarsky (Two-Way contract)

En gras les starters pressentis, selon les fameuses sources proches du dossier.

Difficile de toucher à ce qui fonctionne. Chris Finch devrait repartir sur une base solide, avec le cinq Conley, Edwards, McDaniels, Randle, Gobert pour ouvrir la saison. Une ligne de départ expérimentée, équilibrée et familière, même si certains postes pourraient rapidement bouger selon les états de forme.

À la mène, Mike Conley reste le cerveau du groupe, mais l’année deux de Rob Dillingham annonce un passage de témoin à moyen terme. Le sophomore a déjà montré qu’il pouvait dynamiser l’attaque et accélérer le tempo. En sortie de banc, Bones Hyland offrira du scoring instantané.

Sur la ligne arrière, Anthony Edwards est évidemment la clé de tout. Franchise player assumé, leader vocal, All-NBA en puissance, il va encore devoir porter le groupe dans une Conférence Ouest aux allures de véritable jungle. À ses côtés, Jaden McDaniels apporte la défense élite et la polyvalence. Derrière eux, Terrence Shannon Jr. intrigue : profil athlétique, vrai slasher, il pourrait s’imposer comme un facteur X s’il trouve de la régularité.

À l’intérieur, Julius Randle reste une énigme malgré ses très bons Playoffs : capable de 30 points ou de 5 fautes rapides, parfois dans la même semaine. Mais son duo avec Rudy Gobert a plutôt bien tenu la route l’an dernier, surtout depuis que Randle se met plus souvent au service du collectif. Naz Reid garde son rôle de dynamiteur de banc, et les rookies Beringer, Freeman et Zikarsky devront patienter avant de gratter des vraies minutes NBA.

En résumé, Minnesota mise sur la stabilité et la montée en puissance interne. Pas de révolution dans le cinq, mais des jeunes prometteurs derrière les cadres. Le vrai défi, ce sera d’éviter la stagnation : garder la même ossature, oui, mais avec plus de constance et moins de trous d’air.

Une petite vidéo en passant ?

TTFL : les joueurs des Timberwolves à suivre

Anthony Edwards et Julius Randle.

Pas besoin de chercher midi à quatorze heures : Anthony Edwards est le pick évident côté Wolves. Le bonhomme sort d’une saison All-NBA, avec des moyennes qui flirtent avec les 27 points, 6 rebonds et 5 passes, et une constance qui en fait un top pick TTFL quasi garanti. Quand il chauffe, c’est volcanique : 40 points, gros volume de shoots, et cette capacité à tout faire, même quand le collectif rame. En clair, il coche toutes les cases du joueur TTFL parfait : usage élevé, minutes massives, mental de tueur.

Derrière lui, Julius Randle fait office d’option secondaire solide. Inconstant, certes, mais capable d’exploser quand le match s’y prête. Son volume de tirs, son goût pour le rebond et sa propension à remplir la feuille en font une valeur sûre certains soirs, surtout face à des équipes plus légères à l’intérieur, demandez aux Golden State Warriors. Attention toutefois aux soirées à 4/17 au tir, spécialité maison, qui peuvent vite plomber une ligne TTFL.

Anthony Edwards, c’est le pick premium tous les soirs ou presque ; Randle, c’est le pari risqué mais potentiellement juteux.

Qu’attendre des Timberwolves cette saison ?

Depuis deux ans, on se dit que Minnesota est prêt à franchir la dernière marche mais chaque année, il manque un petit quelque chose. La saison 2025-26 ne déroge pas à la règle : le talent est là, la continuité aussi, mais la question reste entière : les Wolves peuvent-ils vraiment viser les Finales NBA ?

Sur le papier, Chris Finch dispose d’un effectif dense, cohérent et expérimenté. Anthony Edwards continue sa montée vers le statut de superstar confirmée, Rudy Gobert reste l’ancre défensive, Jaden McDaniels le chien de garde, et Julius Randle apporte ce punch offensif qui manquait parfois dans les moments de creux. L’identité défensive est bien installée, la chimie semble solide, et la stabilité du cinq majeur est un vrai atout dans une conférence qui bouge dans tous les sens.

Mais c’est justement là que le doute s’installe : Minnesota n’a pas vraiment progressé sur ses points faibles. Le playmaking reste trop dépendant d’un Mike Conley vieillissant, la création secondaire manque quand Edwards n’est pas dans un grand soir, et l’attaque souffre encore d’un manque de variété. Le banc, malgré la présence de Naz Reid et quelques jeunes prometteurs, paraît léger face aux grosses cylindrées de l’Ouest.

Ce que les Wolves doivent prouver, c’est leur capacité à répéter l’effort sur la durée. La défense leur offrira toujours un plancher solide, mais pour viser plus haut, il faudra une attaque plus fluide et un leadership d’Edwards encore plus assumé.

Le pronostic du rédacteur : 48 victoires – 34 défaites, et un passage par le Play-In. Conférence Ouest oblige, la concurrence n’attend pas.

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