Cleveland Cavaliers, la grande preview de la saison 2025-26

Le 18 oct. 2025 à 13:08 par Hisham Grégoire

Couverture previews - Saison 2025-2026 cavaliers
Source image : TrashTalk / YouTube

La saison NBA commence le 21 octobre prochain, et qui dit début de la saison NBA dit forcément 30 previews en 30 jours. Comme chaque année, on passe au crible toutes les équipes de la Grande Ligue : marché de l’été, effectif, projections et bien sûr pronostic, bref on ne change pas une formule qui marche. Au menu aujourd’hui ? Direction l’Ohio pour la présentation des Cleveland Cavaliers, qui cherchent toujours le digne héritier du Roi.

Ce qu’il s’est passé la saison dernière

Les Cavaliers ont flirté avec le rêve… avant de se réveiller en plein cauchemar.

Les joueurs de l’Ohio ont fait péter les compteurs : 64 victoires, un basket carré, propre, discipliné, excitant bref, tout ce que les fans de Cleveland rêvaient de revoir depuis des années. Et surtout, une vraie identité : belle défense, collectif huilé et un staff qui a fait passer la franchise d’outsider sympathique à rouleau compresseur officiel de la Conférence Est.

Le chef d’orchestre, Kenny Atkinson, élu Coach of the Year pour sa première saison à la tête du groupe. Le gars a transformé l’équipe : moins de dribbles inutiles, plus de mouvement, plus de lecture, plus de rythme. Résultat : 15 victoires de suite pour démarrer la saison, du beau basket à tous les étages et des adversaires rapidement essoufflés à chaque passage dans l’Ohio.

YOUR 2024-25 NBA COACH OF THE YEAR, KENNY ATKINSON. #LetEmKnow

FULL DETAILS: https://t.co/b7igQ6rWc0 pic.twitter.com/Xlzvujdfbc

— Cleveland Cavaliers (@cavs) May 5, 2025

Et pendant qu’Atkinson dirigeait l’orchestre, Evan Mobley a sorti le solo parfait. DPOY 2025 (meilleur défenseur de la saison), All-NBA Second Team, All-Defensive First Team, bref, une saison de mutant. Avec son copain Jarrett Allen, la raquette était verrouillée à triple tour, les pénétrations adverses se terminaient au sol, et les stats défensives ressemblaient à un tableau d’honneur.

YOUR 2024-25 DEFENSIVE PLAYER OF THE YEAR, EVAN MOBLEY. #LetEmKnow pic.twitter.com/dPpyhEtmfx

— Cleveland Cavaliers (@cavs) April 24, 2025

En attaque, Donovan Mitchell a continué de brûler les filets : All-NBA First Team, des cartons à la pelle, et une régularité qui ferait rougir une horloge suisse. Dans son sillage, Darius Garland a retrouvé du rythme, Max Strus a arrosé du parking, et le banc (coucou Ty Jerome) a souvent mis les coups de grâce. De son côté, Jarrett Allen a fait du sale : 82 matchs joués, 70,6% de réussite au tir, soit le meilleur pourcentage de l’histoire de la franchise. Rien que ça. Le mec ne rate rien, ne se plaint jamais, et incarne cette stabilité qui fait la différence sur une saison entière.

Jarrett Allen received his award for having the highest FG% (.706) in the NBA in the 2024-25 regular season, in which he played ALL 82 GAMES, today at practice.

This is also the highest FG% held by any Cavs player in a single season in franchise history! #LetEmKnow pic.twitter.com/8qfm1kpeuF

— Cleveland Cavaliers (@cavs) April 22, 2025

Malheureusement, la fin a viré au drame. Les blessures sont tombées les unes après les autres en Playoffs, la fatigue a fait le reste, et les Indiana Pacers ont profité de la brèche pour sortir Cleveland (4-1) au deuxième tour. Un crash brutal après tant de maîtrise.

Mais pas de panique : les Cavs ont désormais un coach primé, un DPOY maison, un All-NBA dans la raquette et un autre sur les extérieurs. Le message est clair : Cleveland est en mission.

Le marché de l’été

  • Ils partent : Isaac Okoro, Ty Jerome, Tristan Thompson, Emoni Bates, Javonte Green, Chuma Okeke
  • Ils prolongent : Koby Altman (General Manager), Sam Merrill, Luke Travers (Two-Way contract)
  • Ils arrivent : Lonzo Ball, Larry Nance Jr, Thomas Bryant, Tyrese Proctor

Rien de révolutionnaire cet été dans l’Ohio, mais suffisamment de changements pour redéfinir les contours du projet. Isaac Okoro s’en va après plusieurs saisons de loyaux services : bon soldat défensif, mais trop limité en attaque pour espérer un rôle plus large. Avec lui, Ty Jerome, Tristan Thompson, Emoni Bates, Javonte Green et Chuma Okeke quittent aussi le navire. En dehors de Jerome, ce sont des pertes mineures sur le papier, mais qui ouvrent des places pour du sang neuf.

La stabilité reste le mot d’ordre côté direction : Koby Altman a été prolongé dans ses fonctions de GM, un signal clair envoyé par la franchise quant à la continuité du projet. Le sniper Sam Merrill reste aussi, histoire de garder quelques repères sur le banc.

Côté arrivées, les Cavs ont misé sur le mélange entre expérience et pari. Lonzo Ball débarque après une très longue absence pour remplacer Ty Jerome, un vrai coup de poker : s’il retrouve ses jambes, il s’amusera dans le système de Kenny Atkinson à travers sa superbe vision de jeu. Larry Nance Jr signe son grand retour à la maison, avec toujours ce profil d’énergie et de polyvalence qui colle parfaitement à l’identité de Cleveland. Thomas Bryant vient muscler la raquette, pendant que le rookie Tyrese Proctor tentera de se faire une place dans la rotation.

Pas de gros coup d’éclat, donc, mais des ajustements ciblés pour garder le cap sans tout chambouler. Le message est clair : la base est solide, reste à prouver que cette stabilité peut enfin se transformer en succès pendant les Playoffs.

L’effectif 2025-26 des Cavaliers

  • Meneurs : Darius Garland, Lonzo Ball, Craig Porter Jr   
  • Arrières : Donovan Mitchell, Sam Merrill, Tyrese Proctor
  • Ailiers : Max Strus, De’Andre Hunter, Jaylon Tyson, Luke Travers (Two-Way contract)
  • Ailiers-forts : Evan Mobley, Dean Wade, Nae’Qwan Tomlin (Two-Way contract)
  • Pivots : Jarrett Allen, Larry Nance Jr, Thomas Bryant 

En gras les starters pressentis, selon les fameuses sources proches du dossier. 

Sur le papier, l’identité reste claire : basket total, bonne pace, défense solide, et une hiérarchie limpide autour du duo Mitchell-Mobley. Mais l’effectif 2025-26 a forcément gagné en maturité après la saison dernière, où les Cavs sont montés très haut avant de tomber violemment.

Darius Garland devra confirmer sa belle saison dernière en évitant les bobos au mauvais moment, lui qui évolue aux côtés d’un Donovan Mitchell qui prend de plus en plus de volume dans le jeu. Lonzo Ball, s’il tient debout, pourrait apporter un vrai liant offensif et soulager le duo titulaire sur la création. Un pari risqué, mais avec un potentiel énorme si ça clique.

Sur les ailes, Max Strus et De’Andre Hunter incarnent ce que Cleveland veut être : une équipe adroite, disciplinée et efficace. Derrière, le rookie Jaylon Tyson et Luke Travers tenteront d’apporter un peu de fraîcheur.

Dans la peinture, le tandem Mobley-Allen reste la base. Les deux intérieurs forment l’une des défenses les plus dissuasives de la ligue, même si le spacing offensif reste une équation non résolue. Larry Nance Jr revient pour donner un coup de main, pendant que Thomas Bryant offrira des minutes correctes en rotation.

Bref, pas de révolution, mais une impression de continuité maîtrisée. Les Cavs veulent prouver qu’ils n’ont pas besoin de changer de visage pour franchir un cap. Tout dépendra maintenant de la santé du groupe… et de la capacité de Garland et Mobley à passer enfin du statut de très bons joueurs à celui de leaders constants.

Une petite vidéo en passant ?

TTFL : les joueurs des Cavaliers à suivre

Donovan Mitchell, Evan Mobley voire Darius Garland.

Donovan Mitchell c’est le go-to-guy de Cleveland. Capable de poser un 45 ou 50 points TTFL dès qu’il chauffe la main, surtout dans les gros matchs ou face à des défenses molles sur les lignes extérieures. Il a parfois tendance à forcer, mais en TTFL, on ne crache pas sur un gars qui shoote 25 fois par soir. À dégainer sans hésiter quand les Cavs affrontent une équipe friable sur les guards.

Derrière, Evan Mobley peut dépanner. Il assure un plancher correct grâce à ses rebonds et contres, mais son volume offensif reste trop irrégulier pour garantir un pick fiable au quotidien. À réserver pour les back-to-backs ou quand Mitchell se repose.

Enfin, Darius Garland revient dans la conversation après sa belle campagne 2024-25. S’il confirme sur le plan statistique (21 points, 7 passes avec d’excellents pourcentages), il peut redevenir un sleeper intéressant. Mais attention : entre blessures et alternance de rôle avec Mitchell, ça reste un pick à haut risque.

En résumé : Mitchell, valeur sûre, Mobley pour la solidité, et Garland pour les audacieux. Le reste ? Sympa à regarder jouer, beaucoup moins à pick.

Qu’attendre des Cavaliers cette saison ?

L’an dernier, Cleveland a sorti l’une des plus grosses saisons de son histoire : 64 victoires, Kenny Atkinson coach de l’année, Evan Mobley défenseur de l’année, Donovan Mitchell en All-NBA First Team… bref, une razzia de trophées et un message clair envoyé au reste de la ligue : les Cavs sont là, et pas pour faire de la figuration.

Mais derrière la vitrine dorée, la fin de saison a rappelé que la NBA ne récompense pas les belles histoires. Fatigués, usés par les blessures et à court de jus, les Cavs se sont effondrés au deuxième tour face aux Pacers. Une claque, certes, mais aussi un avertissement : dominer la saison régulière ne suffit plus.

Alors cette année, le mot d’ordre est simple : tenir jusqu’en juin. Moins d’exploits clinquants, plus de constance et de maîtrise. Atkinson veut une équipe capable de contrôler le tempo, de varier les rythmes et de ne plus tout miser sur les coups de chaud de Spida.

Avec Donovan Mitchell en moteur offensif, un Evan Mobley qui continue sa superbe ascension des deux côtés du terrain, un Darius Garland sur deux jambes (on espère…) et le reste de l’équipe qui suit, les Cavaliers devraient une nouvelle fois finir dans les hautes sphères de l’Est, peut-être premiers et maximum Top 2.

Vous l’avez compris, le projet est en place, les fondations sont solides, et les ambitions assumées. Mais les Cavs ne veulent plus être “l’équipe surprise” de la saison régulière, ils n’ont qu’un seul objectif en tête : briller enfin au printemps.

Le pronostic du rédacteur : 60 victoires – 22 défaites.

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