Nicolas Batum, un titre NBA pour couronner une carrière immense ?
Le 19 oct. 2025 à 12:20 par Giovanni Marriette

Parmi les 19 Français de NBA (oui, 19 !), il en est au moins un qui n’a plus rien à prouver en NBA. Plus rien à prouver mais pas plus rien à gagner, cet homme c’est Nicolas Batum, et voici l’histoire qu’on aimerait tellement qui lui arrive. Attention, mode imaginatif activé.
Saison n°18 pour Nicolas Batum. Après sept saisons à Portland, cinq à Charlotte, une et demi à Philly et trois et demi avec les Clippers, le voilà donc de retour à Los Angeles, pour deux ans parait-il, pour aller chercher le Graal ultime en NBA : une bague !
Après avoir gagné un paquet de trucs en Équipe de France (Euro 2013, deux médailles d’argent olympique et deux bronzes mondiaux, entre autres) et plus de 1 200 matchs NBA, Nico a, du haut de ses 36 et bientôt 37 ans, une ultime bafouille à grifonner sur le CV et pas n’importe laquelle.
Et ça tombe bien, cette année les Clippers n’ont peut-être jamais été aussi fort ou, plutôt, Nico n’a peut-être jamais joué avec une équipe aussi forte…
James Harden, Bradley Beal, Kawhi Leonard et Ivica Zubac dans le 5, un poste 4 à choisir entre Derrick Jones Jr., John Collins et… Nico himself, déjà ça tabasse d’entrée. Chris Paul, Kris Dunn, Bogdan Bogdanovic et Brook Lopez sur le banc, excuse, avec Tyronn Lue pour pianoter sur tout ça et Steve Ballmer cok* à mort qui hurle au premier rang ? Ça va swinguer comme disent les djeun’s.
Comme souvent avec Kawhi Leonard les Clippers, la saison dépendra en partie de l’état de santé des troupes. Elle dépendra aussi du retour en grâce ou non de Bradley Beal, capable d’être un All-Star ou un vrai problème, mais elle ne dépendra pas de Nicolas Batum, l’un des rares joueurs aujourd’hui sur qui on peut se reposer les yeux fermés et les doigts de pied en éventail. Défense, leadership, adresse extérieure, clutch, vocal, sur et en dehors du terrain, Nico a tout du capitaine exemplaire, du glue guy respecté, et ça n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il l’a été longtemps en Équipe de France et que Kawhi a déclaré il y a quelques saisons n’avoir jamais vu un leader aussi exemplaire que le Nic.
Ce qu’on imagine pour l’ancien prospect du Mans ? Une fin en apothéose, avec un titre NBA, sur lequel il s’arrêterait en 2026 en s’asseyant sur sa dernière année de contrat, parce que les conneries ça va bien cinq minutes. En sortant les Blazers de sa jeunesse au premier tour, puis les Spurs de l’autre crack en demi et le Thunder en finale de Conf, avant d’aller se la donner en finale NBA contre le nouveau capitaine de l’EDF Guerschon Yabusele, comme un passage de relais entre les deux hommes.
Quoiqu’il en soit, cette année encore, ne regardez pas les stats de Nicolas Batum mais regardez le jouer. Regardez le défendre, regardez le se mouvoir sans ballon et exhorter James Harden à arrêter de se friser la barbe. Regardez ça le plus que vous pourrez, avec un petit air de musique classique, pour vous rendre compte à quel point Nico Batum c’est de l’art.
Car c’est bientôt fini, avec une belle bague si possible, il le mérite tellement.