On est parti à Oklahoma City voir l’Opening Night NBA, et c’était… magique !
Le 24 oct. 2025 à 17:04 par Nicolas Vrignaud

Dans le cadre d’un partenariat avec ParionsSport en Ligne, j’ai eu la chance (énorme, ne nous cachons rien) de pouvoir me rendre à Oklahoma City non seulement pour assister à l’Opening Night NBA et la cérémonie de remise des bagues du Thunder, mais aussi pour avoir deux jours très privilégiés avec Ajay Mitchell, joueur belge d’OKC. Récit.
Tout le voyage à OKC est disponible en vidéo sur Instagram, en story à la une sur le compte de TrashTalk.
Il en aura fallu, des peines et des coups de stress pour arriver à destination. Non pas que j’en vienne non plus à me plaindre de ce séjour hors du temps, mais quand même. Un avion en retard pour l’escale à Dallas, une valise paumée récupérée au buzzer, et des files d’attentes grillées grâce à des gens d’une gentillesse infinie que je ne remercierai jamais assez. Et le deuxième avion récupéré sur le fil, les officiers appelant mon nom une dernière fois avant de fermer l’accès à l’appareil. Au passage, dédicace à Patrick, chargé de m’aider sur place, qui a été tout simplement le BOSS.
Tout ça pour arriver à Oklahoma City dimanche soir. Complètement claqué, après plus d’une vingtaines d’heures de transport en tout au départ de l’Ouest de la France. Première chose frappante (oui, il s’agissait de ma première fois aux US) : le gigantisme. En fait, vous prenez les habitudes de consommation du français standard et vous les multipliez par 2,5, vous obtenez l’américain standard. Les voitures, les repas, les bâtiments. Tout est fait pour montrer qu’on est important, qu’on pèse. Une culture… étonnante.
Il faut dormir quasi-immédiatement en arrivant, car le programme est très chargé. Forcément, le décalage horaire m’attend aussi avec autant d’efficacité qu’Aaron Gordon cette nuit. Pas manqué, je suis fracassé et reveillé à 4h du matin. Tant pis, l’excitation du programme me maintient aisément éveillé.
Oui, car la première journée pleine à OKC comporte une après-midi visite de la ville avec Ajay Mitchell, joueur belge du Thunder. Une personne que j’ai déjà eu la chance d’interviewer en début d’été dernier. Au programme ? Une visite d’Oklahoma City à sa manière, avec des lieux qui comptent pour lui. Une chance fantastique.
Le joueur vient donc me chercher à l’hôtel, en compagnie de ses agents (qui ont également réalisé un très gros boulot pour permettre tout ceci, merci Mike et Alex). On file vers le National Memorial and Museum d’OKC, qui commémore les attentats du 19 avril 1995. Il s’agit, avant ceux du 11 septembre 2001, de l’attentat le plus destructeur de l’histoire des États-Unis. Un lieu important pour Ajay, qui nous explique que tous les nouveaux joueurs du Thunder doivent aller visiter en arrivant dans l’équipe. En s’y rendant, on comprend tout de suite le « poids » de l’endroit. Le Thunder y puise par ailleurs son inspiration pour élaborer les maillots City Edition de l’équipe. Pour ne jamais oublier.
OKC National Memorial. pic.twitter.com/9QeMY0CrWF
— Cinco Salsas®️ (@VatoBlancoStore) August 17, 2025
Le deuxième lieu est bien plus personnel, s’agissant d’un restaurant en banlieue de la ville. Celui où Ajay, alors prospect, a pu déjeuner avec Nick Collison (légende locale) entre deux workouts pour le Thunder. Forcément, ça vous marque. En entrant, on découvre un endroit très végétal, très loin de l’idée que l’on se fait de la culture américaine. On y mange sainement (c’est à souligner). Ce qui m’a le plus marqué ici, au-delà du lieu, c’est le respect des gens pour Ajay Mitchell.
Reprenons un peu pour mieux comprendre. À Oklahoma City, il n’y a rien, sportivement, autre que le Thunder. Les Sooners (équipe de basket NCAA) sont à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville, et aucune autre franchise majeure n’est présente dans l’État au global. Les gens sont donc 100% dédiés au Thunder. Les joueurs sont tous des rockstars ici, tout le monde connaît chaque membre du groupe, jusqu’au dernier joueur du banc. Malgré cela, le respect envers la vie privée de chacun est énorme. Durant notre passage d’une petite demi-heure, à peine quelques regards, zéro photos et encore moins de tentatives de conversation. Les gens savent qu’un joueur NBA est là, mais on tient à ce qu’il profite de son moment. Et j’ai absolument adoré ce respect énorme.
Enfin, cette visite s’achève par un court moment au centre d’entraînement de la franchise. Ajay Mitchell nous le rappelle lui-même : « Quand tu arrives ici, tu sais que t’as de la chance« . Tous les bureaux sont d’ailleurs placés aux abords du terrain, pas d’étage. Cela pour mettre tout le monde au même « niveau » en termes de travail. On sent que ce groupe vit particulièrement bien notamment car il est ultra-soudé.
Pour en revenir au lieu, je n’avais jamais vu un parquet aussi rutilant de ma vie. Tout brille, tout est propre comme si c’était neuf. Clou du spectacle ? Ajay me propose de tirer quelques lancers francs. Bien sûr, je m’exécute avec l’émerveillement d’un gosse, et je peux flex en disant que j’ai réussi dès le premier essai (non c’était le 3e en vrai parce que je stressais plus fort qu’au bac).
Il est déjà l’heure de se quitter pour aujourd’hui, avec une superbe conversation croisée sur le trajet retour. Je coupe la caméra, on parle de nos vies, de nos parcours, de nos parents avec une écoute de l’un envers l’autre qui m’a plus qu’agréablement surpris. Ajay est une merveille d’être humain. Le gars simple, qui sait d’où il vient. Un moment unique, le plus marquant de mon séjour et de loin.
Le lendemain, dernier jour complet sur place, c’est le main event. Thunder – Rockets, match d’ouverture de la saison NBA. Le match n’a lieu qu’à 18h, mais les gens affluent dès 13h devant la salle. Pour discuter, partager ensemble des histoires liées au Thunder. On a d’ailleurs pu poser la question qui fâche au supporters de la franchise : Kevin Durant, maillot retiré à OKC ou non ?
C’est en entrant dans la salle qu’on comprend aussi l’importance sociale de ce lieu pour les habitants de la ville. Si le downtown n’est que peu animé en journée, le Paycom Center est lui l’antre de la fête, de la conversation, du spectacle. On s’y retrouve, on s’y sent bien. Bien sûr, on est à des années lumières du concept de salle à la française. Il n’y a pas un mètre carré de surface (hormis le terrain) où il est impossible de consommer. Restaurants, bars, boutiques de l’équipe… tout est fait pour vous transporter dans la culture du Thunder.
Le match en lui-même est une affiche de luxe : Thunder – Rockets, deux grosses formations de l’Ouest, le retour de Kevin Durant à OKC pour voir la bannière de champion se lever devant ses yeux, exploit qu’il n’a pas réussi en son temps. Tous les ingrédients sont là pour un pur match… mais avant, il faut distribuer les bagues. Adam Silver est là pour féliciter lui-même les champions NBA. La salle communie avec ses joueurs, explose au moment de voir la bannière monter au plafond.
Bien vite, le match arrive. L’intensité est maximale, je me rends compte de toute la dureté physique de la NBA quand je vois Alperen Sengun enfoncer Chet Holmgren au poste bas comme si c’était de la paille. Des monstres physiques d’un autre type. C’est peut-être une phrase de con arrogant, mais il faut vraiment le voir en vrai pour s’en rendre compte, même avec plusieurs années de nuits NBA vécues à la TV derrière soi.
Le match prend évidemment un tournant énorme, comme si les étoiles étaient avec nous. Kevin Durant est hué sur chaque ballon, mais cela ne le déconcentre pas vraiment. Les Fusées veulent faire tomber le champion et envoyer un message. Il faudra que le Thunder s’emploie pendant deux prolongations pour éviter cela. Un match complètement dingue, avec des faits de jeu incroyables (KD et son temps mort à la fin du premier overtime…) pour une victoire finale du Thunder 125-124. Ajay Mitchell ? Énorme première mi-temps de sa part avec 16 points à 6/12 au tir en 15 minutes de jeu. On s’est régalé…
Et il faut désormais passer au main event de ce séjour. Ajay qui nous montre sa bague de très près, juste après la partie. Un moment unique, figé, un luxe qu’il n’est pas possible de quantifier sur le plan émotionnel.
Autant de moments magiques, et il est déjà l’heure de repartir. Un rapide passage à la boutique (déjà comble, à 10h du matin le lendemain du match) pour satisfaire le fan de basket que je suis, et direction l’avion pour revenir à Paris.
On ne peut que remercier mille fois ParionsSport en Ligne pour avoir permis ce voyage, Ajay Mitchell pour sa disponibilité et son infinie gentillesse. Mike et Alex (les agents d’Ajay) pour leur travail en coulisses, notamment pour avoir ces images de la bague après le match. Patrick Chalmeta pour son aide sur place. Et merci à vous pour tous vos messages reçus durant mon séjour. Que de l’amour, tout le temps.
