Spurs : 5 victoires en 5 matchs, meilleur démarrage de leur histoire !
Le 31 oct. 2025 à 09:53 par Hisham Grégoire

Les Spurs ont été reçus cinq sur cinq et la NBA commence à se gratter la tête. Porté par un Victor Wembanyama monstrueux (27 points, 18 rebonds, 6 passes, 5 contres face au Heat), San Antonio signe le meilleur départ de son histoire. Le projet n’est plus en construction, mais en mode rouleau compresseur en ce début de saison.
Cinq matchs, cinq victoires, et une franchise qui se remet à respirer comme au bon vieux temps.
Les San Antonio Spurs n’avaient jamais démarré une saison à 5-0, même pas à l’époque de Tim Duncan, Manu Ginobili et Tony Parker. Ce record tombe ce 30 octobre 2025, veille d’Halloween, face au Miami Heat (107-101). Et s’il fallait un symbole pour mesurer ce que vit la ville depuis deux semaines, il a encore un nom : Victor Wembanyama.
Cette nuit, la machine française a encore frappé : 27 points, 18 rebonds, 6 passes, 5 contres, et une autorité tranquille sur tout ce qui bouge dans la raquette. Le Heat a eu cependant un vrai moment de rébellion : un run de 17-1 dans le quatrième quart pour recoller, mais Wemby et Devin Vassell ont refroidi tout ça avec deux banderilles à 3-points. Fin de l’histoire : San Antonio garde son invincibilité, et le Frost Bank Center continue d’afficher complet soir après soir.
THAT 5-0 FEELING 🔥
Wemby & Co. off to the best start to a season in @spurs franchise history! pic.twitter.com/TBBVkq8hyI
— NBA (@NBA) October 31, 2025
Mais ce 5-0 ne sort pas de nulle part. Il est la suite logique d’un début de saison maîtrisé où les Spurs ont battu successivement Dallas, New Orleans, Brooklyn, Toronto et donc Miami. L’équipe joue juste. Et surtout, elle joue ensemble. Là où on craignait encore des errements de jeunesse, on découvre une mécanique déjà bien huilée : rotation fluide, spacing propre, intensité constante.
Historiquement, c’est une claque temporelle : la dernière fois que San Antonio avait débuté en 4-0, c’était en 2016 avec Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge. Depuis, la franchise végétait dans la reconstruction. Ce 5-0, c’est donc bien plus qu’une série : c’est la preuve que le projet Wembanyama a pris racine. San Antonio voit ses jeunes pousser plus vite que prévu : Vassell confirme, Keldon Johnson défend le plomb, Stephon Castle confirme après sa belle première saison et Dylan Harper n’a rien d’un rookie.
Le contraste avec l’an dernier est saisissant : 34 victoires seulement sur la saison 2024-25, et déjà cinq en dix jours. Pas parce que Wemby s’est transformé en scoreur à 40 points ; parce que le collectif a évolué. L’attaque tourne mieux, 2e meilleure défense depuis l’Opening Night, et le Français fait désormais office de point d’ancrage plutôt que de patch miracle.
En conférence de presse, Wembanyama a d’ailleurs refusé tout triomphalisme :
« C’est un bon début, mais on sait que rien n’est acquis. On construit quelque chose, et on veut que ce soit durable. »
Mitch Johnson (coach) parle du même ton : humilité, travail, pas d’excès. Pourtant, les faits sont là : San Antonio domine le rebond (+14 de moyenne), protège son cercle quasiment mieux que quiconque (7 contres de moyenne sur les 5 matchs, on se demande vraiment grâce à qui), et joue avec une maturité qui détonne pour un groupe dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 23 ans. Le tout, avec De’Aaron Fox et Jeremy Sochan qui vivent ce début de saison en costard sur le banc. À leur retour, les Texans pourront bien passer à la vitesse supérieure également.
Et forcément, l’Histoire revient à la surface. Parce que les Spurs, c’est l’une des dynasties les plus propres de la NBA : cinq titres entre 1999 et 2014, 22 saisons consécutives en Playoffs, une culture de l’excellence taillée dans le calme. Pendant des années, le Texas vibrait au rythme de Duncan, Parker, Ginobili, et Pop. Puis le silence. Aujourd’hui, c’est une nouvelle ère, une autre génération. Et Wembanyama n’est pas seulement le futur visage de la franchise : il en est déjà la colonne vertébrale.
Alors bien sûr, on ne va pas s’enflammer : cinq matchs avec un calendrier abordable, c’est le premier virage, pas encore l’autoroute. Mais dans une Ligue qui raffole des signaux faibles, celui-ci est fort. Les Spurs n’ont pas seulement gagné : ils ont montré qu’ils savaient comment gagner. Et si la reconstruction devait durer des années, elle a peut-être déjà pris fin.
San Antonio est de retour, et cette fois, ce n’est plus un teaser : c’est le premier chapitre d’un vrai comeback.




