Un bilan à 0-6 et pas de pick de draft : les Pelicans ont du plomb dans l’aile

Le 03 nov. 2025 à 09:35 par Hisham Grégoire

willie green
Source image : NBA League Pass

Six matchs, zéro victoire, trois gifles de trente points, et un coach déjà sur un siège plus brûlant qu’un banc du Bayou en plein été : les New Orleans Pelicans vivent un début de saison cauchemardesque. Et comme si ce n’était pas déjà suffisant, ils ont échangé leur pick de draft 2026. Pas de succès, pas de plan B, et un horizon qui s’assombrit de jour en jour à New Orleans.

Les Pelicans ne jouent pas avec le feu, ils vivent dedans. Six matchs, six défaites, trois branlées au-dessus des 30 points et un bilan collectif qui sent le cramé à des kilomètres : bienvenue dans le marécage de la saison 2025-26. Le dernier épisode de cette série Netflix intitulée “Comment saborder un début de saison ?” s’est joué à Oklahoma City. Score final : 137-106 pour le Thunder, Shai Gilgeous-Alexander en costard de patron (30 points), Zion qui fait ce qu’il peut avec 20, et un écart qui ressemble plus à une sanction qu’à une défaite. En cumulant la fin de la saison dernière et celle-ci, New Orleans en est déjà à treize revers consécutifs, un record de franchise égalé. Et pour ceux qui aiment les chiffres morbides, on parle  du sixième pire différentiel all-time pour une équipe débutant à 0-6.

Dans ce décor, Willie Green a autant de sérénité qu’un chat sur un trampoline. Le coach, en poste depuis 2021, voit les murs se rapprocher. Des discussions internes ont déjà eu lieu sur son avenir et selon des sources proches du dossier, le vestiaire serait « prêt à lâcher » son coach. Green avait réussi à remettre un peu d’ordre après le fiasco de Stan Van Gundy, mais aujourd’hui, même la photocopieuse du vestiaire doit sentir la panique. L’équipe ne défend plus, ne court plus, et semble attendre la sirène finale dès le deuxième quart-temps.

The Pelicans are getting blown out at a record rate. pic.twitter.com/vVljIVt5Ov

— Nate Duncan (@NateDuncanNBA) November 3, 2025

Le pire dans tout ça, c’est que les Pelicans ont cédé leur pick de draft 2026. Oui, celui qui aurait pu servir de parachute si la saison partait en vrille. Le 17 juin dernier, New Orleans a échangé son premier tour 2026 aux Atlanta Hawks pour récupérer le dénommé Derik Queen. Un pari sur l’avenir qui tourne à la catastrophe express. Parce que si la saison continue dans ce sens, le pick 2026 pourrait se transformer en pépite… pour Atlanta.

Sur le terrain, la dynamique est tout aussi triste. L’équipe semble avoir perdu son identité, sa dureté, et même cette once de fierté qui te fait au moins te battre pour pas te faire humilier trois soirs par semaine. Résultat : le collectif se délite, le staff se crispe, et le public commence à comprendre que la saison pourrait être longue. Très longue.

Et quand on regarde le calendrier, difficile de respirer. Le mois de novembre s’annonce particulièrement relevé avec des confrontations contre – entre autres – Dallas, San Antonio, les Lakers, les Warriors ou encore OKC. Autrement dit, de nouvelles occasions de prolonger la descente aux enfers. Ce 0-6 n’est pas qu’un mauvais départ, c’est une alerte rouge clignotante. Entre le coach menacé, les cadres démotivés, et la draft 2026 déjà hors de portée, les Pelicans sont piégés dans une tempête qu’ils ont eux-mêmes créée. Le pire, c’est qu’ils ne peuvent même pas tanker. Alors qu’on soit clair : s’il n’y a pas de réaction très vite, ce n’est pas juste Willie Green qui sautera, c’est toute la franchise qui risque d’exploser en plein vol.

Sources : Sports Illustred, The New York Post, HoopsHype, Yahoo! Sports


Voir toutes les News