Josh Giddey (Bulls) est-il le deuxième meilleur joueur de l’Est cette saison ?!
Le 05 nov. 2025 à 11:21 par Hisham Grégoire

On pensait venir parler d’un bon début de saison. On repart avec une question qui sent la poudre et les mentions Twitter énervées : derrière Giannis Antetokounmpo… qui est meilleur que Josh Giddey dans la Conférence Est aujourd’hui ?
Chicago sortait d’années où tout était confus. Des talents, mais pas d’ordre. Des fins de matchs en freestyle, des séquences où le ballon se fige, des leaders qui jouent chacun leur tempo. Giddey ne change pas ça avec des posters, ni des séries à 40 points. Il change ça en structure. Il prend la balle, impose un rythme, fait jouer les autres, installe une continuité d’une possession à l’autre. Les Bulls ne courent plus après les solutions. Ils en ont une. L’Australien ressemble à ce type de meneur qui ne cherche pas à “briller”, mais à faire fonctionner l’ensemble. Et ça se voit en cinq minutes devant l’écran : l’équipe de Chicago sait ce qu’elle fait.
Les chiffres sont très propres : autour de 23 points, 10 rebonds et 9,2 passes de moyenne. Mais plus que ça, il a déjà empilé plusieurs triple-doubles avec plus de 20 points. Il a même dépassé Scottie Pippen dans l’histoire des Bulls sur ce registre précis. Ce n’est pas anecdotique. Quand tu arrives dans une franchise où les références sont Jordan et Pippen, tout marqueur historique a du poids. On ne parle pas ici d’un coup de chaud. On parle d’un gars qui s’installe dans la hiérarchie d’une équipe qui avait besoin d’un cerveau pour exister.
Question très sérieuse : Josh Giddey est-il sur le… podium des meilleurs joueurs de l’Est en ce début de saison ?
23,1 points, 10 rebonds, 9,2 passes, à 49,6% au tir dont 42% à 3-points.
6 victoires en 7 matchs pour les Bulls. pic.twitter.com/rFJUClbwo2
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) November 5, 2025
L’impact collectif, c’est ça le cœur du dossier.
Vucevic reçoit des ballons dans les zones qui lui conviennent et n’est plus obligé de se créer ses propres tirs. Les shooteurs sont intégrés dans le flux. Les possessions sont logiques. Rien d’extravagant, mais tout est cohérent. C’est ce qui change une saison. La cohérence quotidienne. Giddey l’apporte.
Les Bulls ont terminé la saison dernière avec 15 victoires en 21 matchs.
Les Bulls ont commencé la saison actuelle avec 6 victoires en 7 matchs.
Si mes calculs sont bons : 21 victoires sur les 28 derniers matchs officiels.
Le temps est-il venu de croire en cette équipe ? 🤔
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) November 5, 2025
Alors on pose la question franchement : qui, à l’Est, est plus important pour son équipe en ce moment, en dehors de Giannis Antetokounmpo ?
Tyrese Maxey réalise un début de saison offensif monstrueux, volume et agressivité compris, et c’est probablement le concurrent le plus sérieux. Cade Cunningham monte en puissance avec Detroit. Jalen Brunson fait ses stats du côté de la Grande Pomme mais les Knicks tâtonnent. La différence, c’est que Giddey ne se contente pas d’être performant : il donne une forme, une direction et une identité à une équipe qui n’en avait plus.
Ce n’est pas une proclamation définitive. Ce n’est pas un classement de carrière. C’est un constat basé sur ce qui se passe sur ce début de saison. Les Bulls gagnent parce que Giddey organise tout ce qu’ils font. Le jeu tourne autour de lui, dans le bon sens. Et quand un joueur change la nature même d’une équipe, il faut en tenir compte.
Derrière Giannis, aujourd’hui, au niveau de l’impact réel sur le terrain et sur la structure du jeu, il faut au minimum accepter l’idée que Josh Giddey est dans la conversation pour le deuxième meilleur joueur de l’Est. Et cette conversation vaut un débat. On pourra également faire un nouveau bilan dans plusieurs mois, quand les grosses cylindrées de la conférence auront fini de jouer aux diesels et seront sur leur rythme de croisière (Cleveland et New York en tête, et Detroit/Orlando peuvent s’y ajouter si affinités).
Mais à l’heure de ces lignes, Josh Giddey et les Bulls méritent toutes nos louanges.
