Victor Oladipo signe en G League, dans l’équipe affiliée aux Milwaukee Bucks
Le 10 nov. 2025 à 15:19 par Hisham Grégoire

Cinq ans après ses grandes heures à Indiana, Victor Oladipo tente un nouveau départ. L’ancien All-Star, freiné par les blessures à répétition, a officiellement rejoint le Wisconsin Herd, l’équipe de G League affiliée aux Milwaukee Bucks. Une étape de plus dans un retour que tout le monde pensait impossible, mais que lui refuse d’abandonner.
Il fut un temps où Victor Oladipo faisait partie des visages de la NBA. Double All-Star, meilleur intercepteur de la ligue, chouchou des fans et moteur d’une équipe d’Indiana qui a emmené les Cleveland Cavaliers de LeBron James dans leurs derniers retranchements : un Game 7 au premier tour des Playoffs 2018. Une époque qui paraît déjà lointaine. Depuis, les genoux ont craqué, le moral a tangué, et le garçon a disparu des radars NBA aussi vite qu’il y avait brillé.
Mais si certains lâchent, Oladipo, lui, s’accroche. Dimanche 9 novembre 2025 : il signe avec le Wisconsin Herd, la filiale G League des Bucks, histoire de reprendre le fil d’une carrière qui refuse de s’éteindre.
2x @NBA All-Star, @VicOladipo, is here! Let’s get to work.#HerdUp 🦌 pic.twitter.com/Qwub8Lh0qR
— Wisconsin Herd (@WisconsinHerd) November 9, 2025
La dernière fois qu’on l’a vu sur un parquet NBA, c’était en avril 2023, sous les couleurs du Heat. Un mauvais appui, un cri, et une rupture du tendon rotulien gauche. Rideau. Depuis, plus rien ou presque : de la rééducation, quelques entraînements en solo, des bribes d’intérêt ici et là, mais jamais de vraie opportunité. Alors Oladipo a pris une décision rare pour un ancien All-Star : redescendre d’un étage. Rejoindre la G League, là où la sueur remplace les projecteurs et où chaque minute est un test. Pour beaucoup, c’est un signe de déclin ; pour lui, c’est un signal d’espoir.
L’accord s’est fait via un échange avec Santa Cruz, l’équipe affiliée aux Warriors, contre un choix de draft G League 2027. Rien de spectaculaire, mais symboliquement fort : Victor Oladipo est à nouveau dans le circuit NBA, et ça, c’est déjà une victoire. Dans le Wisconsin, on ne prend aucun risque avec Victor. Un vétéran au pedigree solide, un gars qui connaît la défense, l’effort, la rigueur : même à 60 % de ses capacités, Oladipo peut encadrer les jeunes et apporter une vraie voix dans un vestiaire de développement. Et si, par miracle, il retrouvait un peu de ses jambes ? Alors là, ce serait du bonus XXL.
Cependant, avec des « si on refait le monde » comme dirait l’autre. La suite dépendra de son corps. Une rupture du tendon rotulien, c’est un Everest à gravir. Les exemples de retour sont rares, encore plus à 33 ans. Mais l’ancien de Miami n’a jamais été du genre à baisser la tête. Son travail, sa discipline et son mental pourraient encore surprendre. Et puis, la G League n’a jamais été aussi visible : il suffit d’un bon mois, de quelques séquences virales, pour relancer une cote en NBA. Oladipo le sait. C’est probablement sa dernière carte, mais il compte bien la jouer à fond.
Victor Oladipo tonight:
20 Points
5 Rebounds
5 Steals
3 Assists
1 Block
LEAGUE HIM 🔥
— NBACentral (@TheDunkCentral) October 7, 2025
Avant de poser ses valises dans le Wisconsin, Victor Oladipo avait déjà refait surface. À l’été 2025, il se montre lors d’un entraînement privé à Las Vegas devant plusieurs franchises NBA, histoire de prouver qu’il lui reste encore du jus. Quelques semaines plus tard, on le voit avec les Guangzhou Loong-Lions, prenant part à des matchs de présaison NBA et rappelant discrètement au passage qu’il sait encore jouer au basket à haut niveau. C’est sur cette séquence qu’il réapparaît dans le radar, jusqu’à ce que Wisconsin récupère ses droits via Santa Cruz et lui ouvre enfin une vraie porte de retour.
Dans un monde où la NBA efface vite ses héros, voir Victor Oladipo s’accrocher a quelque chose de presque romantique. L’histoire dira si ce retour en G League n’est qu’un dernier chapitre ou le début d’un comeback à la Derrick Rose. Mais une chose est sûre : peu importe où il joue, le mec continue de se battre, et ça, ça mérite déjà le respect.
