Stephen Curry cuisine les Spurs : 46 points et la victoire pour les Warriors (125-120)
Le 13 nov. 2025 à 06:33 par Hisham Grégoire

San Antonio a tenu tête aussi longtemps que possible avant de céder face à l’adresse des Warriors. Victor Wembanyama a brillé, Stephen Curry a répliqué, et le spectacle a fait le reste.
Il y a des soirs où le basket te rappelle pourquoi tu l’aimes autant. Ce match-là, entre San Antonio et Golden State, avait tout d’un instant suspendu : la pépite française face à l’un des plus grands artistes du jeu. Victor Wembanyama et Stephen Curry, deux époques mais une même obsession : la perfection. Et cette nuit, c’est encore le plus ancien des deux qui a dicté la loi du parquet.
22 IN THE 3Q. 33 FOR THE GAME.
STEPHEN CURRY IS GOING OFF. pic.twitter.com/LlsPcaVjbE
— NBA (@NBA) November 13, 2025
Wemby a sorti une feuille de stats qui ferait trembler la plupart des vétérans : 31 points, 15 rebonds, 10 passes et un contre, le tout avec 9 tirs du parking. Dès le premier quart, il a imposé son rythme : passes tranchantes, mobilité fluide, et cette sensation qu’il pouvait faire tout ce qu’il voulait avec la balle. On l’a vu dominer à mi-distance, étirer le jeu, et remettre San Antonio sur les rails chaque fois que l’écart menaçait de se creuser.
Mais en face, il y avait un autre monstre. Un homme qui a fait du tir longue distance un art à part entière. Stephen Curry ne voulait rien savoir : 46 points dont 31 en seconde période, le Chef a tenu faire respecter la hiérarchie ce soir. Il ajoute à cela 5 rebonds, 5 passes, deux interceptions et une gestion chirurgicale du money-time.
Stephen Curry était fâché fâché…!
44 points
5 rebonds
5 passes
2 interceptions
13/25 au tir
5/16 à trois points
Grosse win chez les Spurs.
Le cuistot qui sert les plats ! 👨🍳 pic.twitter.com/fIw6dajx4s
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) November 13, 2025
Le match avait pourtant commencé sur un ton équilibré. Les Spurs, portés par un Wemby omniprésent et un Stephon Castle inspiré (23 points, 10 rebonds, 10 passes), ont tenu tête pendant vingt-quatre minutes. Les deux jeunes ont montré qu’ils pouvaient rivaliser, que leur duo avait du potentiel. Il s’agit d’ailleurs de la première fois de l’Histoire des San Antonio Spurs que deux coéquipiers terminent une rencontre en triple-double. Mais la bascule est venue dans le troisième quart, quand Curry a pris feu. Trois tirs de loin consécutifs, un quatrième sur une jambe, un cinquième depuis le logo, et la salle a basculé. Le public texan, partagé entre admiration et désespoir, a assisté à un récital dont le résultat semblait inévitable.
The first time in Spurs history that two players recorded triple-doubles in the same game 👏
Stephon Castle: 23 pts, 10 rebs, 10 ast
Victor Wembanyama: 31 pts, 15 rebs, 10 ast pic.twitter.com/kx03cOm1th
— San Antonio Spurs (@spurs) November 13, 2025
Golden State a retrouvé ses bonnes vieilles habitudes : mouvement de balle, spacing parfait, et une adresse collective (21 tirs du parking) et un troisième quart-temps létal (43-28). Jimmy Butler était partout : 28 points, 6 rebonds, 8 passes et 3 interceptions à 7/12 au tir (58%) et 5/7 à trois points (71%). Draymond Green a imposé le contact, et activé le mode DPOY. Il a su gêner Victor Wembanyama quand il le fallait, l’ancre défensive des Dubs, c’est encore lui.
Le score final (125-120) reflète bien la physionomie du match : des Spurs courageux mais encore tendres, et des Warriors cliniques quand il s’agit de conclure. San Antonio paie son manque d’expérience, son absence de profondeur, et ses fautes en série : 36 lancers concédés, dont 32 réussis par Golden State, une statistique qui fait toute la différence.
Pour Wemby, c’est une défaite frustrante mais formatrice. On peut gagner ce genre de match face aux Nets, face une ancienne dynastie? Pas sûr. Mais ces affrontements sont nécessaires et forgent les grands joueurs. Parce qu’en face de lui, il n’y avait pas juste un shooteur en feu, mais une légende vivante qui lui renvoie ce qu’il deviendra peut-être un jour : une référence, un modèle, une signature dans l’histoire du jeu.
Le Français aura une nouvelle chance dès vendredi, toujours à la maison, toujours contre ces mêmes Warriors. Et s’il y a bien une chose qu’on a apprise de Wembanyama depuis son arrivée, c’est qu’il déteste rejouer deux fois la même partition.
