Les Wolves… craqueurs ultimes ? 2 chokes consécutifs, 0 victoire contre les gros cette saison
Le 25 nov. 2025 à 13:23 par Hisham Grégoire

Minnesota a encore explosé en plein money-time la nuit dernière à Sacramento. Deux chokes en quelques jours, une incapacité totale à finir les gros matchs, et une stat qui résume tout : 10 victoires – 1 défaite contre les équipes au bilan négatif… 0-6 contre les équipes au bilan positif. Pour une équipe qui sort de deux finales de conf’, ça commence franchement à sentir le sapin.
Minnesota, c’est cette équipe qui se prend pour des ogres quand l’adversaire arrive en tongs, et pour des poussins dès que ça se corse.
Le bilan global peut faire illusion mais la réalité est impitoyable : les Wolves ne gagnent aucun match face à des équipes qui valent quelque chose. Zéro. Walou. Nada. Chaque fois que le niveau s’élève, ils s’effondrent comme si on retirait une cale. Et les deux fins de matchs de ces derniers jours sont des masterclass de ce qu’il ne faut pas faire.
Wolves vs. teams with winning records:
0-6
Wolves vs. all other teams:
10-0 pic.twitter.com/kmjRnV4QgQ
— Underdog NBA (@UnderdogNBA) November 22, 2025
Ils avaient déjà craqué vendredi soir face aux Suns, et hier soir on a assisté à une rechute en direct face aux Kings (13e, 5-13…) : attaque figée, décisions catastrophiques, défense qui se crispe, et leadership qui disparaît juste au moment où il faudrait poser une main ferme sur la table. Une redite de la veille : un avantage qui fond, des pertes de balle absurdes, et cette sensation que Minnesota s’attend à perdre. Pour une équipe censée viser le très haut niveau, ça pique fort.
Quel ÉNORME CHOKE des Wolves face aux Kings :
Ils menaient 99-89 à moins de 3 minutes de la fin.
Run 10-0 de Sacramento.
Défaite 117 à 112 en prolongations… 🥶 pic.twitter.com/NYA8GH0p5U
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) November 25, 2025
Et évidemment, on revient sur le sujet qui flotte depuis des mois : la mène. Les Wolves ont tout… sauf un mec qui pose le jeu quand le match brûle.
Pas de créateur fiable à l’arrière derrière Anthony Edwards, pas de gestion propre du tempo, pas de cerveau pour calmer le jeu quand ça tremble. Cette équipe peut défendre dur, peut courir, peut scorer… mais quand il faut s’organiser dans les moments chauds, c’est un trou noir. Et les adversaires l’ont très bien compris.
Mais alors que faire ? Attendre février pour récupérer un meneur à la deadline ? Pourquoi pas mais qui et à quel prix ? Dans les pistes réalistes, Tre Jones (Bulls) pourrait convenir : petit salaire, profil propre et fiable. C’est exactement le type de meneur « stabilisateur » qui peut calmer un money-time qui part en vrille, sans coûter trop cher (à priori).
Si les Loups veulent viser un nom plus clinquant, des noms comme LaMelo Ball ou même Ja Morant circulent dans les discussions autour des meneurs susceptibles de bouger, mais ce serait un chantier XXL : prix énorme, concurrence forte, et Minnesota n’a pas un stock de picks illimité. Cela reste théoriquement possible, mais très compliqué. Et pas sûr que le fit soit très évident.
The Minnesota Timberwolves are monitoring Ja Morant’s situation in Memphis, per @sam_amick
“The Minnesota Timberwolves, per a team source, are one. Ditto for the Sacramento Kings. The Grizzlies’ next opponent, the Houston Rockets, need a point guard after losing Fred Van Vleet… pic.twitter.com/o4MZyMmViD
— NBACentral (@TheDunkCentral) November 5, 2025
La voie la plus probable pour eux reste donc un meneur dirons-nous « intermédiaire » : à savoir quelqu’un de jeune, polyvalent, avec un salaire raisonnable : un joueur capable d’organiser, de créer un peu, et d’éviter les trous d’air qui leur coûtent déjà plusieurs matchs cette saison. Sans ce renfort-là, leur plafond restera le même. Les Wolves ne peuvent plus s’en remettre à Mike Conley (38 ans). Donte DiVincenzo est parfois utilisé comme un meneur mais c’est plus un arrière naturel. Quant à Anthony Edwards et Julius Randle, qui assurent l’essentiel du playmaking, ils aimeraient sans doute être aidés.
Une recrue est donc attendue, mais février c’est dans trois mois… à savoir une trentaine de matchs. En trente matchs tout peut aller très vite en NBA, et les Wolves vont devoir boucher les trous immédiatement s’ils veulent espérer être de la partie en mai. Le constat paraît certes alarmiste mais on ne le répètera jamais assez : cette Conférence Ouest est redoutable et surtout, elle n’attend pas. Il va falloir agir, et vite.
Et inévitablement, une autre question commence à s’installer : l’entraîneur Chris Finch commence-t-il à chauffer sur son siège ? Deux finales de conférence, du jeu, de la continuité… ok super. Mais une équipe qui choke systématiquement dès que ça compte, ça finit toujours par remonter jusqu’au coach. Les fins de matchs sont un désastre depuis dix jours, et c’est typiquement le genre de séquence qui fait trembler les murs d’un staff. Pas de panique immédiate, mais ça tousse.
Enfin, la suite du calendrier ne fait pas de cadeau : déplacement chez le champion en titre ce mercredi. Le Thunder est clinique, discipliné, et adore punir le moindre geste de travers. Avec l’état mental du moment, ça peut virer au cauchemar en dix minutes. Une défaite de plus, et on bascule de « on s’inquiète » à « on a un vrai problème ».
Minnesota a dominé sur les deux dernières saisons. Les Wolves savent gagner, savent défendre, savent exister dans les gros tours. Mais cette année, le vernis se fissure. Tant qu’ils seront incapables de battre les bonnes équipes – même une seule fois – comment croire à autre chose qu’un plafond de verre ?
Le talent est là. L’ambition aussi. Mais pour l’instant, dans les matchs qui comptent… Minnesota n’existe pas.
