Spurs vs Knicks, finale de la NBA Cup : plutôt la jeunesse texane ou l’expérience new-yorkaise ?

Le 16 déc. 2025 à 17:34 par Hisham Grégoire

spurs knicks
Source image : NBA League Pass

Victor Wembanyama à Las Vegas, Jalen Brunson en mode patron, Karl-Anthony Towns pour écarter le terrain : voilà le décor de la finale NBA Cup. Et il y a un petit détail qui rend ce Spurs – Knicks encore plus savoureux : quand ces deux équipes se croisent, c’est rarement un match normal…

San Antonio et New York arrivent avec le même bilan (18-7), mais pas le même chemin. New York porte le costume d’équipe déjà installée : une attaque de haut niveau (122.0 d’Offensive Rating, 2e de NBA) et une défense solide (113.3 de Defensive Rating, 11e de NBA). Ça gagne souvent proprement et ça donne l’impression que le plan est clair : Brunson pilote, Towns écarte le jeu, OG Anunoby et Mikal Bridges coupent l’air en défense, Josh Hart fait du Josh Hart.

Les Knicks ont roulé jusqu’ici avec une efficacité qui colle au style des équipes qui se prennent au jeu. Sur les matchs à élimination, les hommes de Mike Brown ont fait grimper le rendement, d’abord face aux Raptors (117-101), puis face au Magic (132-120). Jalen Brunson a préchauffé, et le collectif a suivi son capitaine.

🏆 THE CHAMPIONSHIP IS SET 🏆

One game to decide who wins the NBA Cup!

Victor Wembanyama and the Spurs will meet Jalen Brunson and the Knicks in the @emirates NBA Cup Championship on Tuesday (12/16) at 8:30pm/et on Prime! pic.twitter.com/wQLswOOxvj

— NBA (@NBA) December 14, 2025

San Antonio, c’est le parfum de l’accélération : une équipe jeune qui a appris à gagner sans son Alien, puis qui l’a récupéré juste à temps pour la vitrine. Les Spurs ont la 7e attaque (118.0), la 14e défense (113.8), mais tout change quand Wembanyama est là : sur ses minutes, l’impact défensif devient carrément une identité.

Les Spurs ont validé leur billet en écartant les Lakers en 1/4 de finale (132-119), mais le plus impressionnant reste leur victoire face au Thunder, faisant ainsi sauter la série de 16 victoires consécutives du champion en titre. Un succès 111-109, avec un Wembanyama sous restriction de minutes (retour de blessure au mollet) mais immédiatement décisif.

Cette finale sera aussi l’occasion des retrouvailles entre Mike Brown (coach des Knicks) et De’Aaron Fox, qui ont évolué ensemble sous les couleurs des Kings ces dernières années.

Spurs – Knicks, une affiche à part

Ce n’est pas une phrase pour faire joli : il y a déjà des preuves au dossier. Le 29 mars 2024, on a eu une soirée de science-fiction : Brunson claque 61 points (record en carrière), Wembanyama répond avec 40 points, 20 rebonds, 7 passes, et San Antonio finit par s’en sortir en prolongation (130-126).

Brunson vs Wemby – 03/29/24

Brunson – 61/4/6 on 53 FG%
Wemby – 40/20/7 on 59 FG% https://t.co/o5fFnMcLfg pic.twitter.com/RksTc05V2V

— RCsWorld (@RCsWrld) August 21, 2025

Noël 2024, rebelote au Madison Square Garden : Wemby en met 42 avec 18 rebonds, mais les Knicks retournent le match au couteau (117-114) derrière les 41 points de Mikal Bridges, et une fin de rencontre où les rebonds offensifs deviennent une arme de destruction massive.

Last time the Knicks played Wemby and the Spurs in December…

Mikal Bridges took over Christmas:

41 PTS
17-25 FGM
6 3PMpic.twitter.com/YKBlEnBXOS

— June (@HoodieBrunson) December 14, 2025

Et même quand on enlève les têtes d’affiche, ça part en freestyle : le 19 mars 2025, les Spurs gagnent à New York sans Wembanyama ni Fox, avec Sandro Mamukelashvili en 7/7 à 3-points et 21 points dans le dernier quart, le tout en dominant au rebond malgré aucun joueur dispo au-dessus de 2m06. Donc oui : si tu cherches un match qui peut basculer sur une dinguerie, tu es au bon endroit.

Une victoire symbolique, des deux côtés

Pour les Knicks, un titre NBA Cup ne remplace pas une bannière en juin mais elle serait symbolique : ce serait la première fois que New York ramène un trophée en ville depuis… 1973. Elle permettrait également de valider leur posture, nourrir la confiance et calmer les vieux démons d’une équipe qui veut se regarder dans le miroir – en tant que contender crédible – sans cligner des yeux.

Pour les Spurs, c’est presque l’inverse : la saison a déjà le goût d’une montée en gamme, mais gagner offrirait un raccourci symbolique énorme. Et même sans aller au bout, cette finale dit que San Antonio a (déjà) trouvé comment exister dans les matchs à tension : défendre, encaisser, puis frapper au bon moment.

Enfin, pour les mordus d’Histoire : la dernière fois que les Knicks et les Spurs se sont affrontés dans une finale ? C’était lors des Finales NBA 1999, remportées 4-1 par les coéquipiers de Tim Duncan.


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