Les Houston Rockets ont un gros problème : 8e défaite dans le money-time cette saison…

Le 22 déc. 2025 à 11:00 par Nicolas Meichel

houston rockets
Source image : NBA League Pass

Pour la troisième fois en quatre matchs, les Rockets sont tombés dans le money-time cette nuit à Sacramento. Une tendance fâcheuse pour une équipe de Houston qui veut jouer les cadors à l’Ouest.

Les Rockets ont joué 26 matchs cette saison. Sur ces 26 matchs, quatorze ont fini dans le clutch (moins de cinq points d’écart dans les cinq dernières minutes du match). Et sur ces quatorze matchs, Houston en a perdu… huit, dont quatre en prolongation.

  • @ Thunder : 125-124 (double prolongations)
  • vs Pistons : 115-111
  • @ Spurs : 121-110
  • vs Nuggets : 112-109
  • @ Jazz : 133-125
  • @ Nuggets : 128-125 (prolongation)
  • @ Pelicans : 133-128 (prolongation)
  • @ Kings : 125-124 (prolongation)

Dernier exemple en date, cette nuit à Sacramento avec une défaite 125-124 sur un tir primé de Dennis Schroder à deux secondes de la fin. Un revers qui fait tache sachant que Houston menait de quatorze points à dix minutes de la fin, et même de cinq avec 47 secondes à jouer. Pour ne rien arranger, c’était face à la deuxième pire équipe de l’Ouest.

Cerise sur le gâteau : les Rockets avaient connu un scénario similaire il y a à peine quelques jours face aux Pelicans, derniers de la conférence, avec un avantage de seize points perdu dans le dernier quart, puis une défaite en prolongation.

Clairement, Houston a un gros problème quand il faut conclure en fin de match.

 

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Face aux Kings, les Rockets ont proposé l’exemple parfait de « comment perdre un match de basket en 15 minutes ».

Cela a commencé par des pertes de balle dans leur propre moitié de terrain face à la pression tout terrain de Sacramento. Le jeunot Reed Sheppard a notamment montré des signes de son inexpérience, et cela s’est traduit par un 12-0 direct, les Kings profitant des cadeaux texans pour se remettre dans le match. Noël avant l’heure.

L’exécution offensive représente le plus gros problème de la bande d’Ime Udoka dans le quatrième quart-temps. C’est fébrile dès qu’il y a un peu de pression défensive, sur tout terrain mais aussi demi-terrain. Les Rockets prennent une plombe pour installer un vrai système offensif, se retrouvant à plusieurs reprises face à l’horloge des 24 secondes sans avoir trouvé un shoot potable. Et quand vous enchaînez les possessions stériles, ainsi que les pertes de balle, ça donne des opportunités en transition pour l’équipe adverse tout en empêchant d’installer votre propre défense. Les Kings en ont profité, les Rockets ont explosé.

Il y a ça, et toutes ces petites choses qui finissent par coûter cher dans un match de basket serré : des lancers-francs laissés en route, d’autres offerts, des rebonds offensifs glanés par l’adversaire, des prises à deux pas forcément pertinentes qui sont sanctionnées par des paniers, ou une mauvaise rotation défensive au pire moment (coucou Tari Eason) :

Le DAGGER de Dennis Schroder contre les Rockets, en overtime ! 🔥🔥🔥

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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 22, 2025

En back-to-back, dans un environnement hostile, Houston a montré ses limites actuelles. Et on sent qu’Ime Udoka tâtonne pour trouver la bonne formule dans les fins de match serrées.

En plus du quatuor Alperen Sengun – Kevin Durant – Amen Thompson – Jabari Smith Jr., le coach des Rockets s’est principalement tourné vers Reed Sheppard ou Josh Okogie pour finir le match. Le premier apporte une menace offensive, le second est un pitbull défensif, mais aucun des deux n’est un vrai two-way player. Quand Sheppard était sur le terrain, il s’est fait attaquer par Dennis Schroder. Quand Okogie est sur le parquet, les Rockets ont un vrai point faible offensif (malgré ses progrès au shoot), eux qui possèdent déjà Amen Thompson en non-shooteur et Alperen Sengun à l’intérieur, ce qui limite le spacing et rend chaque attaque un peu plus difficile.

On se demande aussi qui est vraiment le go-to-guy à Houston quand il faut enfoncer le clou dans le money-time. La réponse naturelle semble être Kevin Durant, justement recruté cet été pour endosser ce rôle et combler les difficultés rencontrées par les Rockets sur demi-terrain l’an passé. Néanmoins, cette saison, on a vu Udoka pas mal responsabiliser Sengun dans le clutch, avec des résultats mitigés. Dans les dernières minutes à Sacramento, l’attaque s’est recentrée sur Durant mais les Rockets n’ont pas pu capitaliser, notamment quand les Kings ont fait des prises à deux. Comme un symbole : KD a manqué le tir de la victoire puis celui de l’égalisation.

« Notre approche n’était pas bonne ce soir, et pas qu’en fin de match. On les a laissés dans le match. Ils (les Kings) ont fini avec 19 rebonds offensifs, il y a eu de multiples pertes de balle non forcées, un non-respect des consignes, et voilà ce qui se passe.

On ne méritait pas de gagner ce soir, je dois faire un meilleur job pour motiver mes gars contre des équipes plus faibles. » – Ime Udoka

Incapables de tuer un match, jouant pour ne pas perdre plutôt que pour gagner, et beaucoup trop random dans l’exécution offensive au moment du money-time, les Rockets payent aujourd’hui l’absence d’un vrai meneur gestionnaire et expérimenté. La blessure de Fred VanVleet fait particulièrement mal. Et on se dit que Houston ferait mieux de bouger avant la trade deadline pour combler ce manque.

Si la saison régulière est encore en longue, attention à ne pas débarquer en Playoffs à l’Ouest avec ces vieux démons. De Clutch City à Choke City, il n’y a qu’un pas…

KEVIN DURANT FOR THE WIN 🔥 pic.twitter.com/noo0H0uOTI

— BrickCenter (@BrickCenter_) December 22, 2025


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