New Orleans Pelicans

Présaison NBA : les highlights de Zion Williamson face à Melbourne
On avait vu Zion Williamson hyper fit au Media Day, on attendait de voir ce que ça allait donner sur le parquet ce vendredi.
Le Shop des New Orleans Pelicans
Les New Orleans Pelicans selon TrashTalk
À la Nouvelle-Orléans, on connaît l’héritage colonial français, le carnaval, le jazz, le vaudou… et depuis 2002, on connaît aussi la NBA (National Basketball Association). Les New Orleans Pelicans – symbole officiel de l’État de Louisiane – incarnent le basket local avec leur lot de hauts, de bas, et de personnages marquants. Entre stars draftées au bon moment, catastrophes naturelles bouleversant toute une organisation, et mascotte parmi les plus flippantes de la Ligue, la franchise a déjà vécu plusieurs vies en un peu plus de vingt ans d’existence.
Petite histoire du basketball à New Orleans
Avant les Pelicans, il y a eu les New Orleans Buccaneers, de 1967 à 1970, pensionnaires de l’ABA (American Basketball Association), la ligue concurrente de la NBA. Membres fondateurs de cette dernière, ils n’ont pourtant pas marqué l’histoire et, victimes de problèmes financiers et sportifs, ont déménagé du côté de Memphis. Puis en 1974, la NBA s’installe à son tour à la Nouvelle-Orléans avec une franchise d’expansion : le New Orleans Jazz. Un nom qui colle parfaitement à la culture locale, mais un projet qui finit mal, malgré la présence du génial Pete Maravich. Les difficultés financières et sportives rencontrées par les Buccaneers se répètent pour le Jazz. La franchise part s’installer à Salt Lake City, où elle évolue encore aujourd’hui sous le nom d’Utah Jazz.
La ville a pourtant essayé à plusieurs reprises de retrouver une équipe. En 1994, elle tente de récupérer les Minnesota Timberwolves, alors en galère financière, mais la NBA refuse, jugeant que la situation locale n’est pas plus favorable. Même scénario lors du déménagement des Grizzlies de Vancouver : La Nouvelle-Orléans est candidate, mais c’est finalement Memphis qui rafle la mise.
Charlotte Hornets ou New Orleans Pelicans ?
L’histoire moderne des New Orleans Pelicans commence loin de la Louisiane. En 1987, les Charlotte Hornets rejoignent la NBA comme franchise d’expansion. Mais en 2002, dans le sillage de leur propriétaire George Shinn, plus du tout en odeur de sainteté en Caroline du Nord à cause de ses déboires publics, les Hornets plient bagage pour s’installer à la Nouvelle-Orléans. Le nom « Pelicans » n’est pas encore là : à l’époque, ce sont toujours les Hornets qui posent leurs valises sur les bords du Mississippi.
Le changement d’identité interviendra plus tard, après le rachat de la franchise par Tom Benson en 2012. Précision importante : ce rachat ne se fait pas auprès de George Shinn mais directement auprès de la NBA, qui avait repris le contrôle de l’équipe faute d’investisseurs. Dès 2013, Benson souhaite donner à la franchise un nom et une identité plus en phase avec la région : ce sera « Pelicans », en hommage au pélican brun, oiseau emblématique de Louisiane. Dans le même temps, Charlotte – qui a récupéré une franchise en 2004 sous le nom de Bobcats – milite pour récupérer son nom historique de Hornets, ce qui sera fait en 2014. Résultat : toute l’histoire des Hornets d’avant 2002 retourne en Caroline du Nord, tandis que celle des New Orleans Pelicans commence officiellement en 2002. C’est bon, personne n’est perdu ?
L’ère Chris Paul et l’ouragan Katrina
Les débuts à la Nouvelle-Orléans sont plutôt solides, portés par une base héritée de Charlotte : Baron Davis, Jamal Mashburn, P.J. Brown, Kenny Anderson… Mais les blessures et l’instabilité sur le banc (Paul Silas, Tim Floyd puis Byron Scott) freinent rapidement les ambitions. En 2004, les Hornets basculent dans la Conférence Ouest, et après une saison 2004-05 catastrophique, la Draft offre un rayon de soleil : Chris Paul débarque en Louisiane.
La joie est de courte durée. En août 2005, l’ouragan Katrina dévaste la Nouvelle-Orléans. La franchise est contrainte de déménager temporairement à Oklahoma City, jouant deux saisons sous l’appellation New Orleans/Oklahoma City Hornets. Malgré des progrès, le bilan reste négatif. Ce n’est qu’en 2007-08 que le retour à domicile coïncide avec un vrai décollage : Chris Paul à la mène, David West dans la raquette, Peja Stojakovic au shoot, Tyson Chandler en tour de contrôle défensive. Résultat : 56 victoires, meilleur bilan de l’histoire de la franchise, le titre de champion de la Southwest Division et une demi-finale de Conférence perdue en sept matchs face aux Spurs. Ce sera le sommet de cette génération, car en 2011, Chris Paul demande son départ… et l’obtient.
Anthony Davis, première star de la version Pelicans
Si Chris Paul espérait rejoindre les Lakers, la NBA – qui gère alors la franchise – bloque le transfert. Résultat, il file finalement aux Clippers. Sans lui, la saison 2011-12 est un naufrage : Jarrett Jack est le joueur le plus performant, Eric Gordon – censé être la pièce majeure du trade – ne joue que neuf matchs. La loterie sourit pourtant aux Pelicans (encore Hornets à l’époque) qui obtiennent le premier choix de la Draft 2012 et sélectionnent Anthony Davis. Le monosourcil géant s’impose vite comme franchise player.
L’ère Davis coïncide avec un changement d’identité voulu par le propriétaire Tom Benson : adieu les Hornets, place aux Pelicans, nom inspiré du pélican brun de Louisiane. Une nouvelle ère… mais pas forcément plus de succès. Les blessures rythment la vie de l’équipe : Davis lui-même manque des matchs clés, Ryan Anderson se blesse gravement au dos, Jrue Holiday lutte contre une fracture de fatigue, Eric Gordon est souvent absent. En 2017, l’arrivée de DeMarcus Cousins suscite l’enthousiasme : son association avec Davis dans la raquette promet un duo intérieur dominant et spectaculaire. Mais le coup de grâce survient dès janvier 2018 avec la rupture du tendon d’Achille de “Boogie” alors que le binôme commençait à faire des étincelles.
Brandon Ingram ou Zion Williamson comme patron des Pelicans ?
En janvier 2019, Anthony Davis réclame publiquement son transfert, à l’instar d’un Chris Paul quelques années plus tôt, ce qui lui vaut une amende. Quelques mois plus tard, la loterie offre aux Pelicans le jackpot avec le premier choix de la Draft 2019, malgré seulement 6 % de chances de le décrocher. David Griffin, nouvel exécutif en chef des opérations basket, et Trajan Langdon, fraîchement nommé GM, orchestrent alors un deal massif : Davis est envoyé aux Lakers contre Lonzo Ball, Josh Hart, Brandon Ingram et plusieurs choix de Draft, dont le quatrième de 2019, transformé en un package de picks et de jeunes via un échange avec Atlanta. Ce premier choix de Draft est utilisé pour sélectionner Zion Williamson, présenté comme le nouveau phénomène de la NBA.
Problème : le rookie subit une opération du genou avant même le début de saison et ne joue que 24 matchs. Brandon Ingram saisit alors sa chance, enchaîne les cartons offensifs, obtient sa première sélection au All-Star Game et décroche le titre de Most Improved Player. Les blessures récurrentes de Zion freinent cependant la progression de l’équipe, malgré l’arrivée de C.J. McCollum en 2022 pour épauler le duo Ingram–Williamson. Les Pelicans se qualifient pour le Play-in à plusieurs reprises, mais sans jamais réellement peser en Playoffs.
En 2023-24, Zion dispute enfin 70 rencontres et Herb Jones intègre la All-Defensive First Team, mais le rêve tourne court : Williamson se blesse lors du Play-in face aux Lakers. Les Pelicans éliminent les Kings pour retrouver les Playoffs, mais se font balayer par le Oklahoma City Thunder au premier tour. La frustration grandit : l’effectif est talentueux – Trey Murphy III, Jonas Valanciunas, Herb Jones, Jose Alvarado, aux côtés de Brandon Ingram, C.J. McCollum et Zion Williamson – mais jamais au complet au bon moment.
Dejounte Murray arrive, Brandon Ingram s’en va
Après plusieurs saisons marquées par les blessures de Zion Williamson et les montagnes russes au classement, le front office décide de secouer l’effectif à l’été 2024. Dans un blockbuster deal avec Atlanta, les Pelicans récupèrent l’arrière All-Star 2022 Dejounte Murray, un combo guard complet capable d’apporter création, défense et scoring. En échange, Dyson Daniels – choix de loterie 2022 – prend la direction de la Géorgie, accompagné de Larry Nance Jr., E.J. Liddell, Cody Zeller et plusieurs choix de Draft. L’idée est claire : entourer Zion et C.J. McCollum d’un backcourt plus percutant et moins dépendant de la santé du numéro 1 de la Draft 2019.
Mais la saison 2024-25 est encore agitée. Le 6 février 2025, la franchise tourne une nouvelle page en envoyant Brandon Ingram, visage de l’équipe depuis l’ère post-Anthony Davis, aux Toronto Raptors. En retour, New Orleans reçoit Bruce Brown, Kelly Olynyk, un premier tour de Draft 2026 (via Indiana) et un second tour 2031. Un move qui confirme la volonté des Pelicans de remodeler leur collectif autour d’un noyau plus équilibré et potentiellement moins fragile physiquement. Reste à savoir si cette formule, avec Dejounte Murray, Zion Williamson et une profondeur d’effectif revisitée, permettra enfin à la Louisiane de franchir un vrai cap en Playoffs.
Dernière mise à jour le 13/08/2025
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