Oklahoma City Thunder

Le Shop d'Oklahoma City Thunder
Le Oklahoma City Thunder selon TrashTalk
Le Oklahoma City Thunder est une franchise NBA (National Basketball Association) qui a pris la place des Seattle SuperSonics en 2008. Et qui a déjà égalé le palmarès de sa prédécesseur en remportant le titre NBA en 2025, près d’un demi-siècle plus tard (titre NBA en 1979 pour les Sonics).
Oklahoma City Thunder, fossoyeur des Seattle SuperSonics
La NBA a beau continuer de prendre en compte les saisons des Sonics dans le palmarès du Oklahoma City Thunder, il est temps de réécrire l’histoire. Dans notre livre, ces deux franchises sont bien distinctes, et si vous voulez lire le chapitre sur l’équipe de Seattle, on vous laisse le trouver sur le site. Oui, le Thunder d’Oklahoma City a bien pris la suite des Seattle SuperSonics en 2008. Oui, la NBA a eu raison d’offrir à la ville d’Oklahoma City une franchise suite à l’enthousiasme des fans du coin lors de la délocalisation des matchs des New Orleans Hornets après la catastrophe de l’ouragan Katrina. Mais c’est tout, et vous ne nous ferez pas changer d’avis sur un point : “Bring back the Sonics”.
D’ailleurs, si jamais Seattle retrouve un jour une franchise, le palmarès des Sonics lui reviendra, un accord qui fait suite à une décision de justice menée par la ville. Cela dit, le Thunder a déjà écrit dans son histoire quelques belles pages basées sur la jeunesse, et il est hors de question de négliger cette franchise NBA.
Durant, Westbrook et Harden mettent Oklahoma City sur la carte NBA
En débarquant dans l’Oklahoma, le Thunder dispose dans ses bagages d’un atout de choc : Nick Collison, son joueur emblématique. Non on déconne, on parle bien sûr de Kevin Durant, une saison en NBA dans les pattes sous le maillot des Sonics (désolé, on ne lâche pas l’affaire). Mieux, ils draftent également Russell Westbrook et Serge Ibaka en 2008, puis James Harden en 2009 pour entourer leur jeune star.
Deux saisons à Oklahoma City et déjà les Playoffs NBA pour le Thunder. Ça n’a pas traîné et ce n’est que le début à mesure que ce jeune noyau progresse. En 2011, le Thunder atteint même la finale de la Conférence Ouest. Et la saison suivante, la dernière marche avec les Finales NBA face au Heat en 2012. Mais la franchise de Miami est bien mieux armée et plus expérimentée que le Oklahoma City Thunder. Ce n’est pas grave, ce Thunder est jeune, il aura de nouveau sa chance.
Première rupture au Thunder
C’est du moins ce que l’on croit, car un premier départ vient secouer l’équilibre de l’équipe. Au moment de prolonger les différents joueurs majeurs, il faut faire des choix. Si Russell Westbrook et Serge Ibaka obtiennent leur contrat espéré, un autre élément majeur ne se sent pas apprécié à sa juste valeur. James Harden se voit poser un ultimatum pour accepter une offre qu’il ne juge pas conforme à son talent et son potentiel.
Cela aboutit finalement au trade du barbu vers les Houston Rockets à l’été 2012. Sam Presti, le General Manager du Oklahoma City Thunder, ne souhaitant pas perdre son joueur sans récupérer une contrepartie. Aujourd’hui, cela paraît ahurissant avec le recul tant James Harden s’est imposé comme un talent offensif hors norme dans l’histoire de la NBA. Mais au moment du deal, il n’est que la troisième option de l’équipe derrière Kevin Durant et Russell Westbrook. Un duo qui continue d’ailleurs de faire gagner des matchs au Thunder après le départ du meilleur sixième homme de la saison 2011-12.
La preuve, malgré la perte de James Harden, Oklahoma City retourne en finale de Conférence en 2013 et 2014. Cette dynamique est stoppée la saison suivante, avec la blessure de Kevin Durant qui l’éloigne des parquets NBA pendant plusieurs mois. Privé de son meilleur joueur, le Thunder ne parvient même pas à atteindre les Playoffs malgré les efforts fournis par Westbrook. Avec le retour de KD, le Thunder retrouve des couleurs et les finales de Conférence Ouest. Mais face à eux se dressent les Golden State Warriors qui viennent de boucler la meilleure saison régulière de l’histoire (73-9). Pas de quoi impressionner OKC qui pousse les Dubs jusqu’au match 7, avant de s’incliner. Allez, il faut garder espoir pour les fans du Thunder, ce n’est pas passé loin, et avec Durant + Westbrook, ça va finir par le faire.
Russell Westbrook, le stat padder du Thunder
Oui mais non. Car Kevin Durant est agent libre à l’été 2016 et il décide de rejoindre la franchise qui vient de les battre, les Warriors. Une véritable trahison pour le Oklahoma City Thunder qui voit son meilleur joueur les quitter comme un voleur. KD devient un serpent, un joueur considéré soft qui préfère la solution de facilité. Mais Sam Presti ne compte pas baisser les bras pour autant. Il ajuste l’équipe pour tourner autour de Russell Westbrook.
Le meneur prend alors le volant du Thunder et met le pied sur l’accélérateur. S’il en fait parfois trop, qu’il manque de lucidité, il donne tout. Et réalise une saison historique en triple-double (au moins 10 unités dans 3 catégories statistiques avec 31,6 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes décisives), un exploit que seul Oscar Robertson avait réalisé avant lui. Il est logiquement élu MVP de cette saison NBA 2016-17. Sauf que s’il a permis au Thunder de jouer les Playoffs NBA, la sortie au premier tour fait grincer des dents.
Tant pis, on repart sur le même modèle la saison suivante, avec tout de même un changement majeur. Victor Oladipo, lieutenant de Westbrook, est envoyé aux Pacers contre Paul George. Un renfort de poids, accompagné également par celui de Carmelo Anthony. Mais le résultat est le même : Brodie en triple-double (25,4 points, 10,1 rebonds, 10,3 passes) en 2017-18, Oklahoma City Thunder en Playoffs, sortie au premier tour. Il serait peut-être temps de changer de modèle…
Que nenni, on repart avec Westbrook et Paul George comme leaders, Steven Adams dans la raquette et des role players pour permettre au duo de stars de briller. Cela va vous surprendre mais la saison se termine par un triple-double (22,9 points, 11,1 rebonds, 10,7 passes) de moyenne pour Russell Westbrook et une élimination au premier tour des Playoffs en 2018-19.
Des courtes années de transition à Oklahoma City
Cette fois-ci, la leçon est retenue. Sam Presti appuie sur le bouton reset. Il envoie Russell Westbrook aux Houston Rockets contre Chris Paul et des premiers tours de Draft lors de l’été 2019. Ainsi que Paul George aux Los Angeles Clippers contre Shai Gilgeous-Alexander, Danilo Gallinari et des premiers tours de Draft à la pelle. La collection de picks commence dans l’Oklahoma pour préparer l’avenir. Et alors que tout le monde s’attend à voir l’équipe tanker (perdre volontairement des matchs pour avoir plus de chance à la loterie et obtenir un meilleur choix à la Draft) et se séparer de ses joueurs expérimentés, Chris Paul joue le jeu et mène ce groupe en Playoffs. Pour se faire sortir une fois de plus au premier tour.
En récompense, le Oklahoma City Thunder ne fait pas d’histoire au moment de permettre à CP3 de rejoindre une équipe d’un meilleur calibre – en l’occurrence les Phoenix Suns en 2020, contre quelques prospects. Et des picks à la Draft bien entendu. Bref, les deux saisons qui suivent servent à faire pousser les jeunes, issus des échanges ou de la Draft NBA, tout en se greffant dès que possible à d’autres deals afin de faire gonfler le capital des picks. C’est au coach Mark Daigneault de faire grandir ce petit monde : Shai Gilgeous-Alexander, Luguentz Dort, Darius Bazley et autres Josh Giddey ou Tre Mann.
La nouvelle génération dorée du Thunder
Et cela fonctionne plutôt bien. En 2023, le Oklahoma City Thunder continue de surprendre et de progresser, malgré l’absence sur toute la saison de Chet Holmgren, le second choix de la Draft. Shai Gilgeous-Alexander s’impose comme un des meilleurs guards de la NBA, Luguentz Dort défend comme un mort de faim et Josh Giddey montre toute sa polyvalence. Si on ajoute la montée en puissance au cours de la saison 2022-23 du rookie Jalen Williams, on se remet à rêver de la même trajectoire que celle connue une grosse décennie plus tôt dans l’Oklahoma. Et comme en plus il reste quelques picks de Draft dans la manche de Sam Presti, on se frotte les mains dans l’Oklahoma.
À juste titre, car lors de l’intersaison 2024, après avoir vu que le noyau Shai Gilgeous-Alexander, Jalen Williams, Chet Holmgren et Lu Dort était une base solide entourée de joueurs secondaires mais importants comme Cason Wallace, Isaiah Joe et Aaron Wiggins, le Thunder passe à l’offensive sur le marché estival. Exit Josh Giddey, l’Australien est envoyé à Chicago pour attirer Alex Caruso, gage d’expérience et de défense sur les postes extérieurs. Puis c’est Isaiah Hartenstein qui est débauché de chez les Knicks pour donner encore plus de force au secteur intérieur d’Oklahoma City.
Le titre pour le Thunder
Des moves bien sentis qui aboutissent à une saison de rêve pour le Oklahoma City Thunder en 2024-25. Meilleur bilan de la NBA avec 68 victoires pour 14 défaites. Trophée de MVP de la saison régulière pour Shai Gilgeous-Alexander (32,7 points, 5 rebonds, 6,4 passes, 1,7 interception et 1 block par match à 41,9% au tir et 37,5% à 3-points). Mais surtout le titre NBA avec une victoire 4 à 3 contre les Indiana Pacers lors des Finales NBA.
Le Thunder peut-il devenir le premier champion à réaliser le back-to-back depuis les Warriors en 2017 puis 2018 ? Sam Presti a fait en sorte de prolonger son noyau – en signant au maximum le trio Shai Gilgeous-Alexander – Jalen Williams – Chet Holmgren lors de l’intersaison 2025. De quoi s’offrir une équipe compétitive pour quelques années encore. Surtout que les trois joueurs cités sont encore jeunes.
Dernière mise à jour le 11/08/2025